"Le bal des schizos" - P.K. Dick

Doucement, avec le temps, je découvre l'oeuvre de P.K. Dick.Avec de belles découvertes et de moins bonnes...



++ La quatrième de couverture ++

Sans autre ambition que celle de vendre les orgues électroniques qu'il bricole dans son magasin, Louis Rosen voit son monde changer le jour où son associé et la fille de ce dernier, Pris, schizophrène tout juste rendue à la vie civile par le Bureau Fédéral de Santé Mentale après une longue thérapie, mettent au point un automate plus vrai que nature.
Prenant pour modèle des grandes figures de l'histoire américaine, leur premier simulacre imite à s'y méprendre Edwin Stanton, héros de la guerre de Sécession.
Enhardis par leur succès, ils s'attaquent ensuite à Abraham Lincoln lui-même...



+++ Mon avis +++

P.K. Dick a fourni avec le temps nombre de récits qui sont restés comme classiques, certains sont même adaptés au cinéma. S'il fut un écrivain connu pour ces idées originales et des récits souvent paranoïaques. Mais on ne garde pas de lui le souvenir d'un grand styliste et ce roman en est malheureusement encore la preuve : le style manque de panache, avec un goût vieillot, là où sa simplicité a parfois servi d'autres de ses récits.

Malheureusement, "Le bal des schizos" fait partie de ces romans de Dick qui ne sont pas très bons. Et pourtant, ce n'est pas l'un de ses premiers titres, l'auteur a déjà quelques livres publiés derrière lui. Traitant essentiellement de la folie, le roman peine à s'établir correctement. Le début n'est pourtant pas mauvais. On suit une bande d'hommes qui décident doucement de changer d'orientation pour construire des automates plutôt que des orgues électroniques. L'originalité de l'idée vient d'une femme qui est schizophrène justement. Reconnue comme telle par la société, elle est suivie est soignée. Dans ce monde imaginé par Dick, la société a instauré un large contrôle des maladies mentales, cela pour aider les malades à se soigner et probablement protéger la population. Nos gaillards ont bien évidement besoin de moyens pour réaliser leur entreprise et c'est là qu'entre un nouveau personnage, adulé par la fille précitée mais également un gros filou quand il s'agit d'arnaquer les gens à son propre avantage. Bref, chemin faisant, notre personnage central passera d'une aversion entre la fille schizo à un amour déclaré envers celle-ci. Parallèlement, notre homme plutôt sain d'esprit finit par sombrer dans la maladie mentale. Finalement la présence des automates est plutôt un décor qu'une fin en soit, ce décor science-fictif étant plutôt une occasion d'aborder la folie, la dépression, la schizophrénie au travers d'un roman. La folie étant l'une des thématiques récurrentes chez P.K. Dick.

Mais au final, je me suis ennuyé. Le début démarre pas trop mal puis arrivé dans la deuxième partie, cela tourne en rond autour de dialogues en relation avec la folie et l'évolution dépressive de notre personnage. Il y a comme un petit manque dans ce roman. Ou alors il tombe à plat dans un moment où j'ai besoin de choses plus joyeuse, plus légères ? Par ailleurs le style est assez plat, plutôt fade et daté. Pourtant la simplicité de style de Dick a déjà pu servir a magnifier ses idées. Pas ici hélas. Dommage. Un autre Dick me fera peut-être plus plaisir plus tard.
"Le bal des schizos" - P.K. Dick "Le bal des schizos" - P.K. Dick Reviewed by Julien le Naufragé on jeudi, août 07, 2014 Rating: 5

2 commentaires:

  1. J'ai encore tellement de romans SF de Dick à lire, que pour le côté "blanche" (il me semble que ce roman s'en rapproche pas mal, non ?), on verra (beaucoup) plus tard...

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  2. C'est pas de la blanche, il y a des automates dedans, sortent de robot. Mais cela tourne surtout sur la schizophrénie.

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