tag:blogger.com,1999:blog-69111525925204917372024-02-07T05:34:10.083+01:00Naufragés VolontairesBlog des littératures de l'imaginaire (science-fiction, fantasy et fantastique). Chroniques de livres et avis de lectures.Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.comBlogger785125tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-83160227163837663582019-02-14T11:31:00.001+01:002019-02-14T11:31:53.850+01:00"Les ombres d'Esver" - Katia Lanero Zamora<br />
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<b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxnWYJ3htOChijC6QXXyUz8M5fUYom3xs245LCpwyFHeO5e9KRPO7m3oscY-45qDczq-2dmmRR1KUPsLSV9Eomr7J1gxsWiGv8R8nFVHtFSAEaM5Yb7d-sLZFAW_LRVg6HzW0nw4lHE6M/s1600/Ombres-d%2527Esver-Katia-Lanero-Zamora.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="542" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxnWYJ3htOChijC6QXXyUz8M5fUYom3xs245LCpwyFHeO5e9KRPO7m3oscY-45qDczq-2dmmRR1KUPsLSV9Eomr7J1gxsWiGv8R8nFVHtFSAEaM5Yb7d-sLZFAW_LRVg6HzW0nw4lHE6M/s1600/Ombres-d%2527Esver-Katia-Lanero-Zamora.jpg" /></a></b></div>
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<b>Après avoir lu le livre en avant première, après avoir interviewé Katia Lanero Zamora au Livre aux Trésors, après avoir enregistré cet entretien autour des "Ombres d'Esver" et juste au moment de l'ouverture de la Foire du Livre de Bruxelles, il est peut-être temps d'enfin parler de ce roman.</b><br />
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Moi, lire de la littérature jeunesse ?</h2>
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"<i>La littérature jeunesse, c'est pas pour moi !</i>" Voilà le genre de choses que je me suis déjà dites de multiples fois. A raison, mais aussi à tort. Il faut bien le reconnaitre. Vu comme ça, je m'interdirais de nombreuses lectures rangées ici où là selon un étiquetage réalisé par des éditeurs et destiné aux libraires et aux lecteurs. Une segmentation commerciale déterministe parfois restrictive. <br />
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Bien sûr, il y a des ouvrages écrits pour la jeunesse à cause de leur type d'écriture ou des thématiques traitées. Ces récits sont parfois simplifiés mais ce sont aussi de belles portes d'entrées dans la littérature pour les plus jeunes."<i>Littérature simplifiée donc ?</i>" Serait-ce donc toujours vrai ? En fait je ne crois pas. Et restons réaliste : il y a aussi des récits simplistes dans la littérature adulte mainstream. <br />
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Et puis, "<i>J'ai suffisamment d'autres livres à lire que de m'intéresser aux livres jeunesse !</i>" Oui, c'est vrai, mais alors je serais passé à côté du livre de Katia Lanero Zamora. Bon, bien sûr je connais Katia et quand elle me propose de m'offrir son livre je dis oui, et avec plaisir en plus ! Et quand on me propose de l'interviewer pour la sortie de son livre, je redis oui, d'autant que ce n'est pas la première fois que je la soumettrai à des questions en public.<br />
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Ce qui est certain, c'est que si je n'étais pas passé au-dessus de mes préjugés, je n'aurais probablement jamais lu cet excellent roman. J'aurais raté un bon livre... Heureusement, ce n'est pas le cas.<br />
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Esver et ses ombres </h2>
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Mais qu'en est-il de son roman actuel, "<b><i>Les ombres d'Esver</i></b>"? Plongeons donc dedans...<br />
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<blockquote class="tr_bq">
Cela avait beau arriver tous les soirs, Amaryllis ne s’habituait pas à la terreur.<br />
Car cela la prenait tout entière, dès que le sommeil embrassait ses paupières. Amaryllis ne dormait jamais tout à fait, pas plus qu’elle n’était capable de se réveiller de cet état entre deux mondes. Elle sentait son coeur battre, bien qu’elle soit loin sous la surface de sa conscience. Et même si tous ses sens étaient en alerte, elle ne pouvait s’échapper de son rêve.<br />Cela ne lui semblait pas étrange, puisqu’aussi loin qu’elle se souvienne, elle n’avait connu que cette manière de dormir. Elle s’allongeait dans son lit, sa mère la bordait, lui caressait le front et lui demandait :<br />« Votre estomac supporte-t-il l’élixir ? » parce qu’il lui arrivait parfois de réclamer la bassine à la hâte, et alors il fallait recommencer l’opération. Si l’estomac d’Amaryllis se tenait tranquille, elle opinait de sa figure pâle comme la lune et Gersande soufflait la flamme de sa lampe de chevet.<br />« Bonne nuit », disait-elle, sa silhouette longiligne et sèche, à contre-jour du rai de lumière provenant du couloir. La porte se refermait. Les ténèbres engloutissaient tout ce qui était connu, et Amaryllis sombrait comme on se noie dans des eaux troubles et noires bien avant d’entendre le carillon de vingt heures quarante-quatre."</blockquote>
<br />
Avec ce roman, Katia Lanero Zamora nous invite dans un univers assez sombre. On y suit Amaryllis, dont la quatrième de couverture nous dit qu'elle a 16 ans mais dont le roman ne nous le révèle pas réellement. Depuis sa naissance, elle est coincée au domaine d'Esver avec sa mère, Gersande. Dans ce sombre manoir qui tombe en ruine, celle-ci ne lui offre que la botanique comme activité afin de la préparer à de hautes études dans le domaine. Et chaque nuit avant vingt heure quarante, Gersande fait boire un élixir à Amaryllis, une drogue...<br />
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<blockquote class="tr_bq">
Ses pensées se suspendaient, oui c’était quelque chose comme cela, elle était coupée du monde. S’il y avait eu le feu, Amaryllis n’était pas certaine qu’elle aurait pu se lever. Des sons, parfois, parvenaient à ses oreilles, mais elle ne savait pas très bien si c’était l’écho d’un rêve se déroulant d’un côté de son crâne ou de réels bruits de la nuit. <br />C’était dans cet entre-deux que naissaient les ombres.<br />Prisonnière de ce corps engourdi, elle entendait de petits « tac-tac-tac » discrets, légers, de choses qui se baladaient sous son lit. Elle sentait une présence se former dans l’obscurité, approcher pas à pas même si elle pesait très peu, si peu sur le plancher, et monter sur son lit, un appui après l’autre. Une couverture glacée s’étendait sur son corps immobilisé et elle se laissait embrasser par la nuit, jusqu’à tomber dans un puits noir sans fond. Elle se répétait, sans cesse : « Le jour se lèvera et ça sentira bon le soleil. » Ce mantra la gardait du désespoir alors qu’elle tentait de se repérer dans cet océan de ténèbres, froid et douloureux. Où était le fond ? Où était la surface ? À la fois vampirisée et maintenue par cette nappe glaciale qui lui recouvrait le visage et le corps, elle se débattait entre deux mondes pour remonter là où elle pourrait respirer, ouvrir les yeux et retrouver un peu de chaleur.<br />C’était terrifiant.</blockquote>
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Est-elle folle ? Sa mère la préserve-t-elle d'elle même ? Que sont ces <i>ombres </i>qui apparaissent la nuit, cette <i>présence </i>?<br />
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<blockquote class="tr_bq">
Parce qu’il y avait toujours un moment dans cette plongée douloureuse où sa raison se délitait, où elle n’arrivait plus à penser à son mantra. Elle n’était qu’une âme perdue qui ne savait même plus ce qu’elle cherchait. Elle se mettait à sangloter, quelque part, et ses geignements se perdaient en écho.<br />« Au secours. »<br />Sans réponse.<br />Au final, au plus profond de la nuit naissait une pointe de lumière et elle se mettait à nager, nager encore même si ses membres étaient douloureux et glacés, vers cette lueur et revenait alors son mantra « Le jour se lèvera et ça sentira bon le soleil. »<br />Elle émergeait à la surface de son océan de terreur. Le soleil l’inondait de ses rayons.<br />Amaryllis se réveillait.</blockquote>
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Horreur ? Noirceur ? Ce qui est certain, c'est qu'un jour « <i>Le jour se lèvera et ça sentira bon le soleil.</i> ». Mais attendant, ce n'est pas le cas. Et les choses vont aller de mal en pis car le père d'Amaryllis a envoyé une lettre au manoir pour annoncer la vente du domaine et le mariage forcé de sa fille avec un de ses associés.<br />
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Tout est chamboulé. Amaryllis est secouée, Gersande aussi. Et tout commence à changer quand Amaryllis décide de ne pas accepter ce destin là. Oubliant de prendre son médicament et passant outre ses peurs, Amaryllis se met à explorer le manoir et le domaine. Se révèle alors à elle, un autre monde et de nouvelles rencontres. Une vouivre, un bucentaure, un mi-homme mi-machine... Un univers parallèle se déploie où les ombres luttent contre d'autres êtres, à l'intérieur même du domaine.<br />
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Monde fantastique ou folie ? Délire personnel ou réalité différente ? Longtemps le doute plane tant il y a de références à l'histoire refoulée de la jeune fille. Amaryllis elle-même ne sait pas toujours quoi en penser... Mais tout bouge et elle se retrouve embarquée dans une aventure entre réalité, fantastique et fantasy. Un combat contre la peur s'enclenche. Reste-t-il encore un espoir ? Pour Amaryllis, oui car au final : « <i>Le jour se lèvera et ça sentira bon le soleil.</i> ».<br />
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"Les ombres d'Esver", un roman d'apprentissage </h2>
Le roman de Katia Lanero Zamora suit différents codes. La structure générale fait penser au conte ou au mythe. Face à une peur, un obstacle, le héros est mis en demeure de réagir. S'ensuit une quête initiatique où à la fin du récit, le personnage est irrémédiablement changé.<br />
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Ce genre de récit offre au lecteur, tout comme dans les mythes et les contes, une histoire d'apprentissage. Faire face aux ombres. Les siennes, projetées à l'extérieur. Vaincre et surmonter ses peurs permet d'aller plus loin, de grandir ! Mais le récit serait-il purement et simplement volontariste ? La volonté seule permettrait-elle tout ? Comme la simpliste maxime : "Quand on veut, on peut" ? En faisant fi du reste ? Non. Pas ici, il y a aussi un important volet offrant une place à l'acceptation de la vulnérabilité. Il faut accepter la peur pour la surmonter. Il faut accepter la tristesse pour la dépasser. Mais il ne s'agit pas de nier l'un ou l'autre. Au contraire. La vulnérabilité nous habite et devient le compagnon de la force, de la puissance à être, à exister. L'ombre existe parce qu'il y a de la lumière.<br />
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"<i>Les ombres d'Esver</i>" n'est pas non plus un combat entre le bien et le mal. Il est bien plus subtile que cela. Il ne s'agit pas de vengeance aveugle et simpliste. Le caractère psychologique est assez bien amené pour chaque personnage. Et puis, quand on y porte un peu attention, il y a un volet plus politique, car on y trouve aussi une force féminine puissante, qui s'oppose au pouvoir des possédants, des dominants et du patriarcat.<br />
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Bref, les couches sont multiples dans ce roman qui offre une aventure initiatique à Amaryllis, un voyage qui la mènera vers sa propre émancipation.<br />
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<blockquote class="tr_bq">
Le soleil finit toujours par se lever.<br />
- Ca veut dire que ça finit toujours par aller. Hein, capitaine ? Quelles que soient les ténèbres dans lesquelles on est perdu, le soleil finit toujours par se lever.</blockquote>
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<a href="http://www.editions-actusf.fr/a/katia-lanero-zamora/ombres-esver"> Le livre est disponible en version papier et numérique chez ActuSF éditions.</a><br />
<br />Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-25733097527894624202018-12-26T11:56:00.000+01:002018-12-26T11:58:01.873+01:00Chroniques en vrac #13 : McLean, Benni, Thoreau, Bordage, Calvo, Sallinger et Wohlleben<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHvZs0iqDLlH6pdXuG6HistCrblOtHS43RfyrxHdIlxMEnQP7SsS5warZzdKDlDfzvFCfjg7JFLEBqoZichYuwK72jejh03wm0iWapbCNIikYwiKqrO6tS5EYR-5jfD3IMZ5oqsDX_FD0/s1600/au-milieu-coule-riviere-targnon.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="486" data-original-width="500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHvZs0iqDLlH6pdXuG6HistCrblOtHS43RfyrxHdIlxMEnQP7SsS5warZzdKDlDfzvFCfjg7JFLEBqoZichYuwK72jejh03wm0iWapbCNIikYwiKqrO6tS5EYR-5jfD3IMZ5oqsDX_FD0/s1600/au-milieu-coule-riviere-targnon.jpg" /></a></div>
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Je ne sais pas vous, mais moi quand on me demande "<i>Alors c'est quoi les livres que tu as préférés ces derniers mois ?</i>", hé bien j'ai toujours du mal à répondre. Du coup, plutôt que de faire des chroniques livresques sur chaque livre lus, énergie que je n'ai plus actuellement, et plutôt que de faire un simple catalogue de ce qui a été lu, je pense essayer de mettre en exergue un livre (ou plusieurs) sur une lecture mensuelle.Tentons l'expérience en remontant aux lectures du mois d'avril 2018.<br />
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"Et au milieu coule une rivière" de Norman McLean </h2>
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Ma meilleure lecture en avril 2018 fut sûrement "<i>Et au milieu coule une rivière</i>" de <b>Norman McLean</b>. Publié précédemment sous le titre de "<i>La rivière du sixième jour</i>".
Certains d'entre vous on vu le film de Robert Redford avec Brad Pitt
tout jeune, et il faut bien avouer que le film rend assez bien le
plaisir de lecture du livre. Néanmoins, et bien que le livre soit très
esthétique, contemplatif et narratif, le livre est encore bien meilleur.
Les deux récits divergeant également légèrement.<br />
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<blockquote class="tr_bq">
Dans notre famille, nous ne faisions pas clairement le partage entre la religion et la pêche à la mouche. Nous habitions dans l'ouest du Montana, au confluent des grandes rivières à truites, et notre père, qui était pasteur presbytérien, était aussi un pêcheur à la mouche qui montait lui-même ses mouches et apprenait aux autres à monter les leurs. Il nous avait expliqué, à mon frère et à moi, que les disciples de Jésus étaient tous des pêcheurs, nous laissant entendre - ce dont nous étions intimement persuadés tous les deux - que les meilleurs pêcheurs du lac de Tibériade étaient des pêcheurs à la mouche, et que Jean, le disciple préféré, pêchait à la mouche sèche. </blockquote>
<br />
<br />
Le récit de Norman McLean est bien sûr un hommage à la pêche à la
mouche, mais aussi et avant tout un récit de contemplation de la nature
sauvage, de celle de ces grandes rivières poissonneuses du Montana.
C'est au travers de la pêche que cette famille se rencontre, se
retrouve, et c'est aussi grâce à elle que le petit frère du narrateur
prend toute sa grandeur. <br />
<br />
<blockquote class="tr_bq">
Dans cet endroit où la rivière explosait en couleurs et en tourbillons propres à attirer un photographe, aucun poisson n'aurait pu vivre. Les poissons étaient dans les remous à faible courant, en plein dans l'écume sale, cette saleté étant justement ce qui les attirait. Une partie des taches brillantes qu'on apercevait venait du pollen des pins de la rive, mais la saleté était surtout composée d'une bouillie comestible d'insectes qui n'avait pas résisté à la cascade.</blockquote>
<br />
"<i>Et au milieu coule une rivière</i>" est un récit autobiographique écrit par Norman McLean à l'âge de 73 ans. Outre tout l'hommage à la nature, on y lit aussi tout l'amour qu'il portait à son frère Paul, journaliste rebelle, buveur et flambeur qui prend néanmoins toute sa grandeur une canne à la main et les pieds dans l'eau au milieu de la rivière bouillonnante. Ce frère, Paul, que Norman tentera de sauver, mais ne sachant comment faire, il fera comme il peut. "<i>Aider, ça peut être dans les petites choses</i>". Idem pour le père qui ne sait comment s'y prendre mais qui finalement dira "<i>Heureusement, je sais encore pêcher. Demain, on ira pêcher avec lui</i>".<br />
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<blockquote class="tr_bq">
A la fin, toutes choses viennent se fondre en une seule, et au milieu coule une rivière. La rivière a creusé son lit au moment du grand déluge, elle recouvre les rochers d'un élan surgi de l'origine des temps. Sur certains des rochers, il y a la trace laissée par les gouttes d'une pluie immémoriale. Sous les rochers, il y a les paroles, parfois les paroles sont l'émanation des rochers eux-mêmes.<br />
Je suis hanté par les eaux.</blockquote>
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Et puis aussi Thoreau, Benni, Bordage, Calvo et Wohlleben</h2>
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En avril 2018, j'ai encore lu d'autres bonnes choses. Un très chouette court texte de <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.com/search/label/Thoreau%20Henry%20David?&max-results=7"><b>Henry David Thoreau</b></a> : "<b><i>Randonnée au Mont Wachusett</i></b>" qui, comme le dit le titre, raconte un récit de voyage à pied où Thoreau s'extasie devant la beauté de la nature. Moi, cela me touche toujours autant et je ne saurais que vous conseiller de tout lire de lui.<br />
<br />
Patrick, éditeur des éditions de l'instant, m'avait prêté "<b><i>Baol</i>" de Stefano Benni</b>. Auteur italien un peu inclassable dont les récits surréalistes sont classés en littérature générale. "<i>Être baol, c'est avoir comme philosophie l'amusement, la fantaisie. Bed
est un baol. Pour sauver un vieux comique que tout le monde croit mort,
il doit retrouver la cassette d'un film.</i>" Un récit proprement délirant mais où le caustique et l'imaginaire débridé de Benni en viennent à égratigner durement la société de contrôle et de consommation. Un excellent livre, d'où la beauté émerge de la poésie créative de l'auteur et de sa critique corrosive du monde, le tout derrière l'utilisation de la magie baol. "<i>Bed est un rebelle mais le secret du baol c'est qu'il est une idée, une
idée immortelle et fascinante. L'idée de l'ailleurs, de la magie, de
l'aventure, de la liberté, de l'utopie et... du rock'n roll.</i>" A découvrir absolument !<br />
<br />
J'ai aussi lu <b>"<i>L'attrape-Coeurs</i>" de J.D. Salinger</b>, et je dois bien avouer que je m'y suis un ennuyé. Comme quoi...<br />
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Au rayon purement imaginaire, j'ai lu <b><i>"Dernières nouvelles de la terre..."</i></b>, un recueil de nouvelles de <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.com/search/label/Bordage%20Pierre"><b>Pierre Bordage</b></a>. Un bon petit moment de lecture pour moi qui suit très fan de cet auteur français. Cela ne vaut pas certains de ses romans. Néanmoins, j'ai pris plaisir à lire ce court recueil sans m'en laisser un souvenir impérissable.<br />
Et puis <b>"<i>Wonderful</i>"</b> de <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.com/search/label/Calvo%20David?&max-results=7"><b>David Calvo</b></a>, auteur dont l'imaginaire débridé me plait assez bien. "<i>« Vous écoutez Blue FM et demain matin, c’est la fin du monde. » Dans le
ciel, la Lune se meurt. Ici, au coeur de Londres, le compte à rebours
est lancé.</i>" Le femme du Docteur Bloom est malade de tristesse et seul un vieux film pourrait la sauver. En désespoir de cause, il se lance à la recherche de ce film, mais il devra faire face aux hommes en noir. Un récit absurde, beau, délirant, difficile à raconter, imparfait, mais très agréable à lire. Je vous conseille plus chaudement encore "<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.com/2016/02/sous-la-colline-david-calvo.html"><b><i>Sous la colline</i></b></a>" du même auteur : juste incroyable ce livre !<br />
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Et au rayon des essais, j'ai lu le best seller sur les arbres de <b>Peter Wohlleben : "<i>La vie secrète des arbres</i>"</b>. Très chouette livre pour qui aime les arbres et la nature de manière générale. Il offre à découvrir certaines choses sur les systèmes d'entre-aide dans une forêt d'une manière claire, simple et hyper-accessible. Un beau livre qui offre, si ce n'est pas déjà le cas, à regarder une forêt et à la sentir tout autrement.<br />
Et la lecture également d'un court livre <b>"<i>L'analyse transactionnelle en action</i>" d'Agnès Le Guernic</b> qui me permettait de découvrir cette théorie psychologique intéressante. Mais on trouve plus complet sur l'analyse transactionnelle. Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-56894824741798217562018-12-10T11:36:00.002+01:002018-12-10T11:36:18.123+01:00"Kabu Kabu" - Nnedi Okorafor<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwr9L6Jfv53tdJwbpLpxPyPp9lXxsbcRIakiMyFQ7rUZZXyf8tdUkCSLzhU1xgxFjbcQwZT21G9thlYsQ9ywKa1CPVXXfrru6jrwVoN7j3vtNlQRhGlTn3Bw9hbrDSOzwHYVlVBeDrDdM/s1600/nnedi-okorafor.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="500" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwr9L6Jfv53tdJwbpLpxPyPp9lXxsbcRIakiMyFQ7rUZZXyf8tdUkCSLzhU1xgxFjbcQwZT21G9thlYsQ9ywKa1CPVXXfrru6jrwVoN7j3vtNlQRhGlTn3Bw9hbrDSOzwHYVlVBeDrDdM/s400/nnedi-okorafor.jpg" width="400" /></a></div>
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<b><i>Derrière cette belle madone noire se cache la grande déesse africaine. Pas d'erreur sur le fond, Nnedi Okorafor nous invite bien à vous immerger dans l'imaginaire noire, partagé entre réalisme magique, fantasy et science-fiction. Une plongée réellement excellente que je recommande chaudement. </i></b><br />
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Mon avis sur "Kabu Kabu" de Nnedi Okorafor </h2>
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J'avais une légère appréhension envers ce bouquin, je dois bien l'avouer. Ayant déjà lu <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.com/search/label/Okorafor%20Nnedi?&max-results=7">Nnedi Okorafor</a> par le passé avec son "<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.com/2014/04/qui-peur-de-la-mort-nnedi-okorafor.html"><i>Qui a peur de la mort</i></a>", livre pour lequel j'avais un avis mitigé, je partais avec un doute sur le plaisir que j'aurais à lire ce recueil de nouvelles.<br />
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Passant la première nouvelle qui semble anecdotique pour moi par manque de background américain, je plonge rapidement dans l'écriture de Nnedi Okorafor au second texte. Et là, le plaisir s'emballe... <b>Il y a un rythme que je n'avais pas perçu lors de la lecture du roman, ou alors un travail de traduction bien meilleur ! Une musicalité de la langue qui me plaît, une rythmique qui porte et vous pousse à glisser avec les phrases de page en page.</b> Il y a là, un je-ne-sais-quoi, qui tant dans le style que dans l'imaginaire me rappelle à Neil Gaiman. Oui, je mets la barre haut, mais il ne faudrait pas oublier que Nnedi Okorafor a reçu le World Fantasy Award en 2011.<br />
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Son imaginaire est pluriel, au croisement de la science-fiction, de la fantasy et du fantastique ou du réalisme magique. <b>Nnedi Okorafor nous immerge dans des récits déstabilisants et questionnants, presque tous portés en terre africaine et ce déracinement exotique pour un lecteur européen tel que mois est un réel délice. Car par son immersion territoriale et par son décalage imaginaire, elle nous invite à voyager, à sentir, à ressentir mais aussi à réfléchir.</b> Des thématiques fortes, parfois récurrentes, traversent les nouvelles de l'auteure : la spoliation de la terre africaine par les occidentaux, le sexisme, la maltraitance des femmes, le respect des traditions et sa critique, la magie et les légendes africaines, la technologie comme mise à l'écart d'une population, la force des puissants comme moyen de maintenir la ségrégation, etc. Il y a beaucoup de choses dans ces récits, certes de nombreuses thématiques sociales et sociétales, mais aussi beaucoup de sensible. Nnedi Okorafor nous touche grâce à ses personnages, et c'est grâce à l'empathie qu'offre la lecture que nous pouvons nous plonger dans leur récit, leur vie, leurs souffrances et leurs joies. L'écriture de l'auteure est profondément humaine et si je gardais une certaine appréhension au regard de ma précédente lecture, je dois bien avouer être ici complètement subjugué par ce recueil.<br />
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Ne vous laissez pas repousser par le fait que ce livre soit un recueil de nouvelles. <b>La nouvelle est pour moi un art noble. Il demande de la concision et la capacité à pouvoir développer une histoire et des personnages sur un récit bref.</b> Et par ailleurs, si comme moi vous aimez lire plusieurs livres en même temps, il est facile de glisser une nouvelle ou l'autre en différents livres. Et puis quel plaisir que de pouvoir s'offrir un moment à soi à lire une nouvelle et à pouvoir quitter le récit qu'une fois l'histoire terminée !<br />
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Bref, je ne saurais que vous conseiller la lecture de ce recueil. Et par ailleurs, je vous conseille chaudement toutes les productions des <a href="http://leseditionsdelinstant.over-blog.com/">éditions de l'instant</a>. Rien n'est à jeter. Mais là, avec <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.com/search/label/Okorafor%20Nnedi?&max-results=7">Nnedi Okorafor</a>, vous avez du lourd et du bon. Compléter votre plaisir avec <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.com/2016/04/un-etranger-en-olondre-sofia-samatar.html">Sofia Samatar</a> et vous tenez de nouvelles voix féminines de la SFFF à découvrir et d'une richesse incroyable ! Faites vous plaisir. Et n'hésitez pas à casser les pieds de votre libraire pour qu'il se fournisse en livres de cet éditeur !Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-11856649973314592492018-10-28T18:00:00.000+01:002018-10-28T18:00:40.569+01:00Chroniques en vrac #12 : Jim Harrison, Thoreau, Le Guin, Davoust, Onfray et Sloterdijk.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzm-i0kiwbnii7K_SbOp6Rk6CF4yJe-jEr6GARp0c4METcJ3ON_LN-DD_BH7UN824pTRQ4d-N1eFq3RsyvvrARITmlTd2k4HBWdcG0x7HcUmc6ZHTq01NdhLN4lW9TkAXh8YjvcHT2-CY/s1600/dalva.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt=""Dalva" Jim Harrison" border="0" data-original-height="598" data-original-width="598" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzm-i0kiwbnii7K_SbOp6Rk6CF4yJe-jEr6GARp0c4METcJ3ON_LN-DD_BH7UN824pTRQ4d-N1eFq3RsyvvrARITmlTd2k4HBWdcG0x7HcUmc6ZHTq01NdhLN4lW9TkAXh8YjvcHT2-CY/s400/dalva.JPG" title=""Dalva" Jim Harrison" width="400" /></a></div>
<br />
Continuons mon voyage dans le temps pour aborder le mois de mars 2018. En cette période, j'ai pu me lire quelques bons ouvrages, dont l'excellentissime "<b><i>Dalva</i></b>" de <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.com/search/label/Harrison%20Jim?&max-results=7"><b>Jim Harrison</b></a>.
Quel plaisir ! Et retour au <i>nature writing </i>pour moi. Depuis, je continue à découvrir l'oeuvre de cet ogre
littéraire américain, cet icône que fut Jim Harrison. Un livre percutant
et touchant.Avec un personnage fort et un voyage dans l'histoire américaine. Peut-être même un roman à relire un jour...<br />
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<br /></div>
Ensuite, j'ai continué à lire avec délectation du <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.com/search/label/Thoreau%20Henry%20David?&max-results=7"><b>Henry David Thoreau</b></a> avec "<b><i>Une promenade en hiver</i></b>" où s'offre à nous l'élévation de la rencontre avec la nature et la charnel terrestre de la la marche en pleine nature. A écrire cela, et vu ma balade de ce vendredi-ci, je réalise que je ne prends plus assez de temps pour cela. A écouter récemment <a href="https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/profession-philosophe-hartmut-rosa" rel="nofollow">Hartmut Rosa</a>, philosophe et sociologue, c'est un temps qui permet d'entrer en résonance avec le monde et qui me semble indispensable pour mon équilibre propre. <br />
<br />
Par ailleurs, j'ai aussi relu "<b><i>La puissance d'exister</i></b>" de <a href="http://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Onfray%20Michel"><b>Michel Onfray</b></a>
dont l'hédonisme philosophique, corporel et relationnel était
intéressant à lire pour bousculer certaines idées. Ouvrage que j'avais
déjà lu il y a de longues années, au début du blog d'ailleurs, mais qui relu aujourd'hui offre une belle réflexion autour du couple. Lecture complétée par "<b><i>La théorie du corps amoureux</i></b>". On en pensera ce qu'on veut
de Onfray, je m'en fou, c'est juste la stimulation des idées qui
m'intéressait.<br />
<br />
Plus complexe, j'ai tenté <b>Peter Sloterdijk</b> avec "<b><i>Sphères T1, Bulles</i></b>"
que je n'ai pu terminer et que j'ai du rendre à al bibliothèque. Mais
il faut bien avouer que c'est assez complexe à lire mais très stimulant
intellectuellement, à défaut de tout comprendre. La gymnastique intellectuelle reste en tout cas un exercice plus que bénéfique je pense.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgz_x88m7a06iM4s0ATXlvc2iok-5xzte_vOzdvXxyxy8Fr88DZEdyAo8a79BcKKQ8MmrWtStJrCBOhc_Rndw5YVvlrOwM09VSQSWnOm3uEuQdINRz9ebLDGRXnZpGwzuX5gZ_ErBBKiuw/s1600/leguin-main-gauche-nuit.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt=""La main gauche de la nuit" Ursula Le Guin" border="0" data-original-height="598" data-original-width="600" height="397" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgz_x88m7a06iM4s0ATXlvc2iok-5xzte_vOzdvXxyxy8Fr88DZEdyAo8a79BcKKQ8MmrWtStJrCBOhc_Rndw5YVvlrOwM09VSQSWnOm3uEuQdINRz9ebLDGRXnZpGwzuX5gZ_ErBBKiuw/s400/leguin-main-gauche-nuit.JPG" title=""La main gauche de la nuit" Ursula Le Guin" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
Retour à la science-fiction aussi, avec un grand classique bien trop méconnu du grand public : "<b><i>La main gauche de la nuit</i></b>" d'<a href="http://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Le%20Guin%20Ursula%20K."><b>Ursula Le Guin</b></a>. Sa SF anthropologique nous invite dans un récit très humain sur un monde d'êtres asexués mais qui le deviennent seulement à certaines périodes de leur vie. Cela offre des questionnements intéressants et c'est avec ce genre de récit que l'on peut se plonger réellement dans un autre monde avec une autre manière de penser l'altérité. L'ouvrage mériterait une vraie chronique, une belle mise en avant, mais par fainéantise de ma part, cela ne sera pas le cas. <a href="https://www.rtbf.be/auvio/detail_entrez-sans-frapper?id=2414945" rel="nofollow">Michel Dufrane en a parlé avec le plus grand bien à la radio</a> il y a peu. Je ne ferai que rajouter une chose : lisez-le ! Je le relirai surement un jour. <br />
<br />
Et pour terminer le mois, j'ai lu <b><i>"La route de la conquête"</i></b> de <a href="http://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Davoust%20Lionel"><b>Lionel Davoust</b></a>. L'ouvrage, suivant la lecture de Le Guin, semble moins bien, néanmoins on y passe un excellent moment. Son imaginaire entre fantasy et technologie est assez intéressante. Par ailleurs, passez outre la couverture musclée du soldat romain en armure lourde mécanique, sa SF n'est pas militariste et elle ouvre aussi quelques récits sur la rencontre entre les cultures et l'imposition par la force par le plus fort.<br />
Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-76522748519416418322018-10-21T11:36:00.001+02:002018-10-21T11:36:20.142+02:00Chroniques en vrac #11 : Ballard, Abbey, Bukowski, Comte-Sponville et bien d'autres<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2uDxqYCoLbvRT1wJ0Ld71o1KUwbc7Hz-_JqDTeJ354vsZPt7s6Dtn_tP6wDj5OnKImzX6NkW2ik09TulfJ0dbPy3Ykt6oQFiQZ6gwq_V21cuYYnZpMHuws_ziRdTrIbLrvGZexPfeJTk/s1600/compte-sponville-atheisme-spiritualite.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="596" data-original-width="597" height="398" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2uDxqYCoLbvRT1wJ0Ld71o1KUwbc7Hz-_JqDTeJ354vsZPt7s6Dtn_tP6wDj5OnKImzX6NkW2ik09TulfJ0dbPy3Ykt6oQFiQZ6gwq_V21cuYYnZpMHuws_ziRdTrIbLrvGZexPfeJTk/s400/compte-sponville-atheisme-spiritualite.JPG" width="400" /></a></div>
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OK, ça fait de long mois que je n'ai rien écrit. Je ne me vois pas reprendre une lecture à la fois et puis en parler. D'ailleurs, je me demande régulièrement : "<i>Mais qui peut bien lire mon blog ? Ces longs articles sur tous ces livres, ces lectures de mauvais genres ?</i>". Sérieusement ! Néanmoins, parfois me titille l'envie de reprendre ce blog, surtout que depuis janvier 2018, mon désir de lecture a repris possession de mon corps-esprit. Depuis la même période, j'ai retrouvé un emploi dans le secteur de l'<a href="http://www.educationpermanente.cfwb.be/">éducation permanente</a>, plus particulièrement dans le secteur de la <a href="http://www.psychiatries.be/">psychiatrie démocratique dans le milieu de vie</a>. Retour dans les questionnements de la société, des représentations, des changements à proposer, etc. De l'éducation permanente quoi. Pour ma part, il s'agit du <a href="http://www.psychiatries.be/">Centre Franco Basaglia</a>, du nom de ce psychiatre italien qui a ouvert les portes des asiles en Italie en 1968 et a modifié la loi sur l'internement asilaire. Que des choses intéressantes qui m'offrent à lire beaucoup en communication, philosophie, sociologie, psychiatrie, psychologie, littérature, etc. Tout cela est très stimulant. Par ailleurs, je vais pouvoir écrire des analyses sur des œuvres littéraires qui parlent de la souffrance psychique et questionnent la relation au monde. Et si vous avez des suggestions de titres à me faire, je vous invite à le faire en commentaire ;-)</div>
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Janvier et février furent des mois aux lectures assez variées, d'abord une replongée chez <a href="http://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Ballard%20J.G."><b>J.G. Ballard</b></a> et le plaisir de lire "<b><i>Que notre règne arrive</i></b>" qui questionne pas mal sur la folie générale, celle de la normalité étouffante qui mène à la névrose et ensuite à la psychose collective. La violence des espaces protégés, la violence des vies bien rangées, des quartiers sécurisés, de ces gens bien comme il faut qui bascule à un moment donné. Tous ensemble. </div>
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Il y a aussi eu la lecture de<b> </b><a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.com/2018/03/lage-dor-michal-ajvaz.html"><b>Michal Ajvaz </b>avec "<b><i>L'âge d'or</i></b>"</a> dont la chronique est disponible ici sur ce blog. Auteur tchèque que je recommande plus que chaudement !</div>
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J'ai lu aussi les "<i><b>Nouveaux contes de la folie ordinaire</b></i>" de <b>Charles Bukowski</b>. Cela faisait longtemps que je souhaitais lire ce recueil de nouvelles et ce fut un vrai plaisir. Tordu, cru, sale, obsessionnel, triste, brut, alcoolisé, etc. Un auteur vers lequel je retournerais bien d'ailleurs. </div>
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<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.com/2018/03/le-gang-de-la-clef-molette-edward-abbey.html"><i><b>"Le gang de la clef à molette"</b></i> d'<b>Edward Abbey</b></a> fut une vraie claque. Vous l'aurez remarqué, je suis devenu un vrai amateur de lectures étiquetées <a href="http://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Nature%20Writing">nature writing</a>. Un roadtrip jouissif qui navigue entre roman d'aventure, nature writing, roman noir et humour. Excellent !! Je vous renvoie vers ma chronique pour vous en convaincre ;-)</div>
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Autour des littératures de l'imaginaire et pour préparer une rencontre en bibliothèque autour de la <a href="http://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Science-Fiction?&max-results=7">science-fiction</a> que je devais animer, j'ai aussi lu un court ouvrage de <b>Stéphane Manfrédo</b>, <b><i>"La science-fiction, idées reçues"</i></b>. Ce petit livre, comme l'indique le titre cherche à déconstruire en quelques pages des idées toutes faites que l'on a sur ce genre littéraire. Un ouvrage à mettre dans les mains des enseignants rétifs ? </div>
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Je me suis également, depuis un an, tourné à nouveau vers la philosophie. Il y a eu Alexandre Jollien, Spinoza, Robert Misrahi, Thoreau, Emmerson, et d'autres. Mais en ce début d'année, c'est vers <b>André Comte-Sponville</b> que je me suis tourné au travers de son livre <b><i>"L'esprit de l'athéisme. Introduction à une spiritualité sans dieu"</i></b>. Dans mon esprit alors étriqué, je rejetais la spiritualité par athéisme. Cependant, je requestionnais l'athéisme parce que je le trouve trop souvent dogmatique, surtout dans les milieux anarcho-gauchistes. Plutôt porté par une immanence naturaliste, je ne suis pas du tout touché par la transcendance religieuse déiste. Du coup, la réflexion de Comte-Sponville me permettais d'accepter le mot <b>spiritualité</b>, trop souvent étiqueté à mal, en me le réappropriant à ma manière : il ne tient qu'à moi de m'occuper de mon corps-esprit, de son développement, de son bien-être, de sa résonance au monde, à la nature, à la vie et aux autres. </div>
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Continuant dans cette voie, je me suis mis à lire sur le bouddhisme, notamment <b>Chogyam Trungpa</b> ("<i>Le mythe de la liberté</i>") mais aussi <b>Krishnamurti</b> ("<i>Se libérer du connu</i>") que je relisais enfin, 20 ans plus tard alors que c'est un penseur qui m'avait beaucoup touché au début de ma vingtaine. Bref, des spiritualités sans dieu. En <b>philosophie</b>, je me suis un peu confronté à <b>Michel Foucault</b> et son "<b><i>L'ordre du discours</i></b>", qui n'était pas facile à lire, je dois bien l'avouer. Mais qui offre à penser, par extension, que nous chroniqueurs n'avons de valeur qu'en tant que commentateurs offrant un moyen de mettre en valeur certains ouvrages plus que d'autres, de leur donner une valeur, un pouvoir. Ne serions-nous là que pour valoriser certaines oeuvres ? Et plus simple, au titre si poétique, les <b><i>"Rêveries d'un promeneur solitaire"</i></b>, livre au doux titres de <b>Jean-Jacques Rousseau</b>. Intéressant mais peut-être moins que je ne l'espérait en fait. </div>
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Et sur un autre champ encore, j'ai lu du <b>Thierry Libaert</b> et du <b>Valérie Péruchot Garcia</b> sur des <b>théories de la communication</b>, notamment et plus spécifiquement de la communication interne. Et je continue à m'auto-former sur la thématique, à lire livres ou articles pour développer mes savoirs et compétences pour mon emploi actuel. </div>
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Bref, un parcours de lecteur sur deux mois, janvier et février 2018, trop brièvement résumés, où tout ne figure pas (j'ai oublié Antonin Artaud d'ailleurs). Je ne sais pas si cela vous a intéressé de lire ceci, mais pour moi, c'est une manière douce de revenir au blogging je l'espère. Et puis surtout un retour aux plaisirs ! A la joie de lire et réfléchir ! </div>
Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-46570340691916322072018-03-29T10:43:00.002+02:002018-03-29T10:58:06.850+02:00"L'âge d'or" - Michal Ajvaz<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvvbJj9p-W41NC1QzRX6_u8Pp6MVw9q2sU1Em0TT94zZmJ8VRyhDX7tWX5OxJ_X1jtplxQudG3HF5Slrf-1t1FVCSghD7qZTF9VrknS2cS3IinZHZANjJSJXmulovb-MvD2XXMjtpSiQw/s1600/age-d-or-michal-ajvaz.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt=""L'âge d'or" - Michal Ajvaz - Mirobole éditions" border="0" data-original-height="599" data-original-width="597" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvvbJj9p-W41NC1QzRX6_u8Pp6MVw9q2sU1Em0TT94zZmJ8VRyhDX7tWX5OxJ_X1jtplxQudG3HF5Slrf-1t1FVCSghD7qZTF9VrknS2cS3IinZHZANjJSJXmulovb-MvD2XXMjtpSiQw/s400/age-d-or-michal-ajvaz.JPG" title=""L'âge d'or" - Michal Ajvaz - Mirobole éditions" width="397" /></a></div>
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J'avais adoré "<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/2016/03/l-autre-ville-michal-ajvaz.html">L'autre Ville</a>" de <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Ajvaz%20Michal?&max-results=7">Michal Ajvaz</a>, également publié chez Mirobole éditions. Du coup, celui-ci me tentait bien également. Avec beaucoup de retard, voici ma chronique d'un livre étrange, voyage fictif sur une île incroyable peuplée d'excentriques aux coutumes extravagantes et merveilleuses pour qui vient d'un monde totalement différent. Le réalisme magique de Michal Ajvaz, absurde et fou, n'est pas loin de côtoyer un Gabriel Garcia Marquez... en plus absurde encore. </h4>
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Mon avis sur "L'âge d'or" de Michal Ajvaz</h2>
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Un voyageur sur une île étrange. Ou ne serait-ce pas le voyageur qui est étrange dans une île qui se vit très bien telle qu'elle est ? Ne sommes-nous pas toujours l'étranger de quelqu'un, observant ce qui nous est extérieur comme étrange, altérité fondamentale et existentielle ? Mais lorsqu'on se retrouve, comme le narrateur de <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Ajvaz%20Michal?&max-results=7">Michal Ajvaz</a>, sur une île aux coutumes totalement différentes on fait alors face à un autre univers. Et c'est là que le vrais voyage commence : lors de la rencontre avec l'étranger, le différent. Sauf qu'ici, tout est différent. De la langue mouvante aux maisons aux murs aqueux, d'un peuple qui ne connaît aucune fixité ni même de pouvoir réel. Alors <b>tout est absurde sur cette île</b> pour qui vient d'un monde où tout est régi, contenu, cadré et encadré. Mais ce qui donne du sens pour eux ne donne pas sens pour nous. Et inversement. </div>
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D'ailleurs, les lamentations sur l'absurdité de l'être m'agaçaient déjà avant mon séjour sur l'autre île. Si vous vous habituez un peu à évoluer dans un espace épuré de sens, vous verrez qu'on s'y amuse plutôt bien et que seul le vide est propre à donner naissance aux étincelles magiques de la beauté. C'est dans cet espace qu’apparaît la dignité silencieuse des hommes, des animaux, des plantes et des choses. Cette dignité capable de réveiller l'amabilité, la compassion et l'estime.</blockquote>
</div>
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<b>Absurdité. Étrangeté. Mouvance</b>. <b><a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Ajvaz%20Michal?&max-results=7">Michal Ajvaz</a> s'en va même jusqu'à jouer habilement avec son lecteur</b>, tentant de le perdre puis l'interpelle pour voir s'il suit toujours, l'invite à sauter des pages et lui disant qu'il va peut-être rater quelque chose d'important. <b>"<i>L'âge d'or</i>" est un roman labyrinthique</b> <b>comme le seul et unique roman de l'île</b>. Les indigènes de ce monde étrange n'ont qu'un seul et unique livre, non pas une bible mais un roman particulier. Si chez nous on ne modifie pas un récit écrit par un autre, sur l'île c'est la tradition. Un roman donc que chaque lecteur peut compléter et altérer selon sa guise, barrant des passages ici ou ajoutant des pages là. Le meilleur reste encore la technique du soufflet qui permet de créer des récits dans le récit. Tels des hyperliens ces soufflets s'ouvrent et offrent les histoires d'un détail du texte, d'un personnage, ou d'un lieu, bref une toute autre histoire dans l'histoire qui peut elle-même connaître ses propres récits imbriqués jusqu'à en perdre le lecteur. <b>Michal Ajvaz joue de la même chose dans son récit, il crée des récits imbriqués, ouvrent des portent, détaillent des coutumes et racontent des histoires dans une sorte de récit qui tient du roman absurde et du guide touristique d'aliéné</b>. </div>
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<blockquote class="tr_bq">
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On aurait d'ailleurs pu reprocher cet enfermement et ce caractère fragmentaire à tous les motifs de l'histoire. Des intriguent s'interrompaient brusquement pour laisser la place à d'autres intrigues sans le moindre rapport.</div>
</blockquote>
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<br /></div>
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Plus le récit avance et plus Michal Ajvaz se perd dans des boucles, revient, joue et éclate le récit. Il crée des poches dans le récit pour y insérer d'autres récits. Il revient, interpelle son lecteur, se joue de lui et le balade. <b>Te voilà prévenu cher lecteur, ce livre est carrément absurde</b> mais foutrement bien construit. Je n'ai d'ailleurs pas pu le lire d'une traite, mais l'histoire m'a beaucoup amusée, titillé. Et si comme moi tu aimes l'absurde et l'étrange, la rencontre avec une expérience de lecteur, ce livre est pour toi. Et si tu aimes <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Priest%20Christopher?&max-results=7">Christopher Priest</a> et <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Garcia%20Marquez%20Gabriel?&max-results=7">Gabriel Garcia Marquez</a>, il y a des chances que ce livre te plaise. Laisse-toi tenté par l'expérience !</div>
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Mais n'hésitez pas à soutenir votre libraire local en lui commandant cet ouvrage.Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-51270381230803463972018-03-01T11:09:00.000+01:002018-03-29T10:44:26.133+02:00"Le gang de la clef à molette" - Edward Abbey<h4 style="text-align: justify;">
Écologistes et anarchistes, ce livre est pour vous. "<i>Le gang de la clef à molette</i>" est une aventure de rebelles décidés à démonter ponts, chantier autoroutiers et de bûcherons rien que pour le plaisir de voir la nature sauvage préservée de toute empreinte de l'homme. Un roadtrip jouissif qui navigue entre roman d'aventure, nature writing, roman noir et humour. Excellent !!</h4>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjh21E4Ym1NtKK3lWHbOLqaPskj0UEWJKZYwv8UT16OOaSEB6mGjulNNETjsngVoDCW1hXiAr8RoXJC3tVywQqsdWF5lzS2oYAsCVUv5dAVWu0eOHAQmV9uSObUZJrWWQWJZCYbbQ-BBC4/s1600/gang-clef-molette-edward-abbey.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt=""Le gang de la clef à molette" - Edward Abbey" border="0" data-original-height="599" data-original-width="596" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjh21E4Ym1NtKK3lWHbOLqaPskj0UEWJKZYwv8UT16OOaSEB6mGjulNNETjsngVoDCW1hXiAr8RoXJC3tVywQqsdWF5lzS2oYAsCVUv5dAVWu0eOHAQmV9uSObUZJrWWQWJZCYbbQ-BBC4/s400/gang-clef-molette-edward-abbey.JPG" title=""Le gang de la clef à molette" - Edward Abbey" width="397" /></a></div>
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<br /></div>
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C'est toujours difficile de se remettre à écrire sur son blog quand on ne l'a plus fait depuis longtemps, d'autant qu'avec les années, je me demande parfois si cela a encore une utilité. A défaut, il faut que cela reste un plaisir. Alors j'abandonne les service de presse à deadline et retourne au plaisir de la lecture "slow". Quand j'ai envie. Ce que j'ai envie. Comme j'ai envie. Égoïsme au détriment des nouveautés. Bref, je m'en fiche. Récupération de mon droit de lecteur. Là dessus, sur ces envies de recentrage perso et mes besoins de nature déshumanisée, je continue à creuser la veine <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Nature%20Writing">nature writing</a> et pour le coup avec un roman foutrement insoumis comme je les aime.</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"<i>Le gang de la clef à molette</i>" est un roman que j'avais envie de lire depuis longtemps, alors débarrassé de nombreuses obligations diverses, je me suis enfin emparé de ce roman et du temps disponible pour le lire. Et <b>oh joie, quelle plume, quel rythme, quelle verve, quel humour, quelle rage, quel roadtrip, quels personnages...</b> Je tiens là un roman superbe et génial qui dépasse mes attentes et m'a offert un moment de lecture réellement envoutant. </div>
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<br /></div>
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Pour le coup, <b>Edward Abbey nous invite à suivre 4 insoumis</b>, un vétéran du Vietnam complètement barjo, accro à la bière et aux armes, un chirurgien incendiaire de panneaux publicitaires, homme entre deux âge et plein d'érudition, un bellâtre mormon polygame et qui ne rêve que de faire péter un barrage et une belle, sauvage et insoumise juive. Nos quatre camardes n'ont qu'une envie : faire péter ponts et voies ferrées, démonter les bulldozers Caterpillar à coup de clefs à molettes et de sucre dans les moteurs, stopper net tout chantier de route et de bucheronnage qui défigure le paysage de cette nature sauvage américaine. Mais face à tant d'action directe, l'ordre doit être remis en place pour que le capital puisse continuer à faire tourner ces grosses entreprises, ces chantiers, ces mines à ciel ouvert et autres coupes à blanc. La traque a démarré, mais le gang ne se laissera pas faire et offrira quelques belles courses poursuites. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je suis sous le charme. <b>Ce roman offre aventure et insoumission, rage de défendre la nature et esprit rebelle contre le bon ordre du capital.</b> En ça, je retrouve une part de moi-même, bien que je ne pousserais probablement pas aussi loin que les personnages d'Edward Abbey. Le tout avec un humour percutant qui m'a fait rire, alors que je dois bien l'avouer : rare sont les livres qui me font rire. <b>Il y a une force proche de l'anarchie ici, une envie d'aller jusqu'au bout des choses, sans chercher à être plus pur que la pureté. Et ces personnages : Doc Sarvis, Georges Hayduke, Seldom Seen Smith et la belle Bonnie Abbzug. Quel gang ! Quelle rage ! J'adore !</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
PS : Au passage, le livre de Krishnamurti sur la photo est lui aussi excellent : "<i>Se libérer du connu</i>". Mais ce n'est pas du tout le même genre de livre, plutôt sagesse-philosophie.<br />
<br />
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Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-57116118512596529802018-01-11T11:32:00.000+01:002018-03-11T10:39:44.068+01:00"Blade Runner" - Philip K. Dick<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiC3YflGAgUD9H-04VtaqNjzEqB3wcOTECYsAjyJ8QMfpS-3qjZ_FBuzEewl4zwNottxKILut39Nhvj57ohEcroucYi_dcdW4mFqFzNVCsn0ZUD6piZlD08Ao3SxuchKDj81I41BUJqw78/s1600/blade-runner-moutons-electriques-dick.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt=""Blade Runner" ou "Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques" de Philip K. Dick" border="0" data-original-height="600" data-original-width="600" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiC3YflGAgUD9H-04VtaqNjzEqB3wcOTECYsAjyJ8QMfpS-3qjZ_FBuzEewl4zwNottxKILut39Nhvj57ohEcroucYi_dcdW4mFqFzNVCsn0ZUD6piZlD08Ao3SxuchKDj81I41BUJqw78/s400/blade-runner-moutons-electriques-dick.jpg" title=""Blade Runner" ou "Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques" de Philip K. Dick" width="400" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<h4>
Encore un classique de la <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Science-Fiction?&max-results=7">science-fiction</a> qui traînait dans ma bibliothèque à lire. Un roman qui offre de nombreuses réflexions intéressantes sur l'empathie et la définition de l'humanité. Un roman de la maturité pour <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Dick%20Philip%20K.">Philip K. Dick</a> qui donne ici un bon récit en plus de bonnes réflexions. Un livre au-dessus du très bon film qu'il a donné. A découvrir !</h4>
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
L'histoire de "Blade Runner" ou "Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques" </h2>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Deckard rêve d'un nouvel animal, un vrai, pas un simulacre comme son mouton actuel. Mais pour y arriver, il va falloir intercepter quelques androïdes humains car ses maigres économies ne suffiront pas à payer un vrai animal hors de prix. Dans ce futur post-apocalyptique décrit par Philip K. Dick, le monde a vu tous les animaux disparaître, ou presque. Il ne reste que poussière, radioactivité et peu d'humains, la plupart ayant fui vers Mars. Le meilleur chasseur d’androïdes étant sur la touche, c'est Deckard qui a l'occasion de prouver sa valeur et en même temps de se faire un paquet de pognon. Mais identifier un androïde Nexus-6 n'est pas aussi évident qu'il semble l'être... Tant pis, de toute façon, Deckard n'a rien à perdre. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
Mon avis sur "Blade Runner" de Philip K. Dick</h2>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le futur post-apocalyptique décrit par <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Dick%20Philip%20K.?&max-results=7">Philip K. Dick</a> nous amène en 1992 à Sans Francisco et non comme dans le film en 2019 à Los Angeles. Il ne pourchasse pas non plus des répliquants mais des androïdes. Par ailleurs, le livre "<i>Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?</i>", publié en 1968, n'avait pas le même titre que le film "<i>Blade Runner</i>", sorti en 1982.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans cet avenir proche décrit dans le livre, il ne reste que peu de choses ainsi que peu d'hommes. Beaucoup de poussière et peu de vie, les hommes ayant fui sur Mars. Au milieu de cela, de ce reste d'humanité terrestre, il y a Rick Deckard, chasseur de prime. Par chance, s'offre à lui l'opportunité de chasser ces fameux Nexus-6 et d'en tirer une belle prime. L'occasion pour lui de remplacer son mouton électrique par un vrai animal.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais d'où viennent ces Nexus-6 ? De Mars. Mais la colonisation a été un échec, bien loin des rêves décrits dans les romans de science-fiction, et les robots, nos fameux androïdes Nexus-6 se sont rebellés car ils veulent avoir droit à l'existence, à leur liberté. Ce qui explique leur fuite vers la Terre et la chasse que leur fait les humains. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le roman de Philip K. Dick pourrait être un <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Roman%20noir">roman noir</a>, sauf que c'est un roman de <a href="http://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Science-Fiction?&max-results=7">science-fiction</a>. Mais pour autant, l'auteur ne nous parle pas du futur, de ce qui devrait être et ne pas être. Philip K. Dick parle plutôt d'angoisses personnels, de questionnements moraux et de choix à poser. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Comment reconnaît-on un Nexus-6 ? Par un test d'empathie. Test réussi, c'est humain. Test raté, c'est un androïde. </div>
<div style="text-align: justify;">
Mais alors, me vient cette question : comment reconnaît-on un humain ? Si le teste d'empathie est raté, est-on un androïde ? L'homme devient-il un simple robot à partir du moment où il est dépourvu d'empathie ? Dans notre monde actuel, avec un tel test d'empathie, je pense que nombre d'humains seraient considérés comme de simples robots. Un homme échouant à ce test aurait-il perdu toute humanité ? Par ailleurs, si l'on traite les humains aujourd'hui comme des robots, vont-ils perdre leur empathie et par là leur humanité ? C'est une question intéressante et différente des questions sur la folie qui pouvaient se retrouver ailleurs chez l'auteur. <br />
Et à l'inverse, si un robot réussit le test d'empathie. L'a-t-il déjoué ? Ou est-il arriver à un niveau d'empathie qui le rend presque humain ? Bref, l'humanité serait-elle la seule manière d'identifier un homme ? Au fil du récit, Rick Deckard va mettre cela en doute.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans cet avenir sombre, l'homme est aussi soumis à deux addictions : celle de la boîte à empathie et celle de la télévision. <br />
L'un plonge l'homme dans le corps et l'esprit de Mercer, sorte de Sisyphe, lui fait tout ressentir comme lui, lui offrant un pur instant d'empathie. "<i>L'humanité a besoin de davantage d'empathie</i>" dit le texte. Par la même occasion, je vois dans le Mercérisme un besoin fort d'union enfin assouvi. Pendant ce moment-là, l'homme fuit son être, il intègre l'esprit d'un autre, est uni à lui, quittant par la même occasion ses troubles personnels, voir obsessionnels. Cela devient un besoin, une addiction qui peut amener à vivre l'empathie mais peut aussi amener à vivre hors de soi. <br />
A l'opposé, il y a la télévision animée par ce bon Buster qui crache sans cesse sur Mercer. Dans son émission de divertissement, il offre du vide, le spectacle de l'absurdité permanente, le vacuité d'un présent sans but. Critique déjà saisissante d'une société du spectacle qui atteint aujourd'hui, 50 ans après la parution du livre, une réalité tellement frappante qu'elle en est glaçante. Rien à montrer, rien à voir, rien à dire. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et puis il y a cet autre personnage, Isidore, que l'on suit dans un fil narratif parallèle. Il est le fou. Pas l'homme qui se réfugie dans la folie pour fuir le monde, comme dans d'autres romans de Philip K. Dick, mais l'amoindri, un "spécial", touché par les retombées de la radioactivité. Identifiés, ils sont déclassés, mis à part de la société. Est-il le double aliéné de Rick Deckard ? Comme le voit l'analyste Patricia Warrick dans l'excellente (même excellentissime) postface d’Étienne Barillier. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Au final, ce roman de Philip K. Dick est vraiment bon. Au-dessus d'une quantité d'autres de ces romans, car s'il a écrit de très bonnes choses, il y en a de biens moins bons. Il y a beaucoup de réflexions soulevées par le récit car il touche à pas mal de choses. "<i>Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques</i>" est un roman de la maturité créatrice de Philip K. Dick. Et si je n'ai plus vu le film depuis de nombreuses années, le roman offre selon moi une réflexion plus profonde que sa version cinématographique. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-68313453785878241152018-01-07T21:03:00.000+01:002018-01-07T21:03:13.313+01:00"Teintes d'automne" - Henry David Thoreau<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgs6koi-wVj-bpKgB9iyfB8ggf-FqLW1nRjsYLLv6MlZvJg3Z391vuIsJ44F25jSbvnYjr21yeD5zyrMGJBKJGya_xZk-4Eok45ru-Zc9LeEroDmbtS4BQsjALet7FxAPp9EC6w5nYHl_o/s1600/teintes-automne-thoreau.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt=""Teintes d'automne" - Henry David Thoreau" border="0" data-original-height="598" data-original-width="596" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgs6koi-wVj-bpKgB9iyfB8ggf-FqLW1nRjsYLLv6MlZvJg3Z391vuIsJ44F25jSbvnYjr21yeD5zyrMGJBKJGya_xZk-4Eok45ru-Zc9LeEroDmbtS4BQsjALet7FxAPp9EC6w5nYHl_o/s400/teintes-automne-thoreau.JPG" title=""Teintes d'automne" - Henry David Thoreau" width="397" /></a></div>
<br />
<h4 style="text-align: justify;">
A l'automne dernier, j'ai fait la découverte de ce court essai d'<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Thoreau%20Henry%20David?&max-results=7">Henry David Thoreau</a> : "Teintes d'automne". Récit bref mais suffisamment évocateur pour qu'il me pousse à mettre mes chaussures et à partir à travers les sentiers pour m'enivrer des teintes de l'automne.</h4>
<br />
<h2>
Mon avis sur "Teintes d'automne" d'Henry David Thoreau</h2>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Selon
l'introduction de Michel Granger, ce texte est à l'origine issu d'une
conférence donnée par <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Thoreau%20Henry%20David?&max-results=7">Thoreau</a> en 1860 pour devenir cet essai en 1862 et
être finalement publié après la mort de l'auteur. Au départ, d'après son
"<i>Journal</i>", ce philosophe de la nature souhaitait écrire un livre sur la
splendeur des couleurs de l'automne</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
D'arbre
en arbre, <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Thoreau%20Henry%20David?&max-results=7">Thoreau</a> va faire l'éloge des couleurs, se remémorant un temps
cyclique, celui qui offre à la nature ces teintes d'une beauté à couper
le souffle et qu'il nous est donné de voir chaque année. Flamboyance que
Thoreau a tenté de capturer en ces quelques pages, couleurs qu'il tente
de nous dépeindre mais qui révèlent surtout un regard affûté par de
nombreuses déambulations au milieu des bois. Thoreau, par ses flâneries
quotidiennes autour de Concord s'est forgé un savoir et un sens de
l'observation rehaussé par un sentiment d'unité à la nature. En bon
disciple de Ralph Waldo Emerson, il cherchait à "<i>explorer et poétiser
le proche, le simple, le commun</i>" pour offrir à l'homme un autre regards
sur la nature qui l'entoure, sortir de la routine pour voir ce qui nous
entoure autrement, entrer dans le coeur de la perception et voir le
prodigieux dans le réel.<br />
<br />
<b>Père du <a href="http://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Nature%20Writing">nature writing</a>, Thoreau offre avec ce "<i>Teintes d'automne</i>"
un livre qui se partage entre poésie esthétique et observations
naturalistes. </b>Une telle vénération de la beauté de la nature à une
saison si colorée m'a poussé, lors de ma lecture début novembre, à
sortir de chez moi pour marcher en forêt et profiter en plein de ces
teintes flamboyantes de l'automne.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9az3GBcGF0ndgjLvADLKtvV6xw6koNo4G7odxa64tgrLHdt4DGE-uKHJTRXAwo1MOOR6VuOCgyQgZKx-ERaXgfA6_Jg_JHbwOklmZAF7Z5DMdgeGA-ehG1W5EFGqyq0cpobxGO3wsLl0/s1600/feuille-automne-Julien-Vanderhaeghen.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Copyright - Vanderhaeghen Julien - "Teintes d'automne"" border="0" data-original-height="593" data-original-width="595" height="318" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9az3GBcGF0ndgjLvADLKtvV6xw6koNo4G7odxa64tgrLHdt4DGE-uKHJTRXAwo1MOOR6VuOCgyQgZKx-ERaXgfA6_Jg_JHbwOklmZAF7Z5DMdgeGA-ehG1W5EFGqyq0cpobxGO3wsLl0/s320/feuille-automne-Julien-Vanderhaeghen.JPG" title="Copyright - Vanderhaeghen Julien - "Teintes d'automne"" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Source : <a href="https://www.instagram.com/julienvanderhaeghen/">mon instagram perso</a></span></div>
<br />
<blockquote class="tr_bq">
Il
est fort agréable de marcher sur ces lits de feuilles fraîches qui
crépitent et craquent sous les pas. Comme ces feuilles vont au tombeau
en beauté ! Comme elles s'allongent doucement et se transforment en
humus, peintes de mille coloris, dignes de servir de couche aux vivants
que nous sommes. Elle se rendent donc à leur dernière demeure en
cortège, légères et folâtres. Elle ne portent pas le deuil, survolent le
sol avec allégresse, à la recherche du lieu idéal où se poser ; elle ne
commandent pas de stèle protégée d'une grille ouvragée ; elles ne font
que parler de leur quête en murmurant à travers bois. Certaines
choisissent l'endroit où il y a déjà en dessous des corps d'homme en
train de se décomposer, et elles les rencontrent à mi-chemin. Que d'émoi
avant qu'elles ne reposent dans le calme de leur tombe ! Elles qui
planaient si haut, comme elles retournent à la poussière avec
contentement et s'abaissent, résignées à se laisser décomposer au pied
de l'arbre, afin de fournir la nourriture à de nouvelles générations de
leur espèce, aussi bien que pour reprendre leur essor ! Elles nous
apprennent à mourir. On se demande si le jour viendra où les hommes, qui
se vantent de croire en l'immortalité, s'allongeront avec autant de
grâce et de maturité et, avec la sérénité de l'été indien, se déferont
de leur corps comme ils se coupent les cheveux ou les ongles.</blockquote>
<br />
Court
essai encore que ce "<b><i>Teintes d'automne</i></b>" mais surement un ouvrage qui
ravira les amateurs de nature, les naturalistes, les poètes, les
marcheurs des bois et autres personnes portés par une spiritualité naturelle. Pour un petit prix de 3
euros, on aurait tort de se priver de ce plaisir qui nous immerge le
temps d'un essai de Thoreau et de deux textes de Michel Granger dans cet
univers naturel si beau et si poétique.<br />
<br />
<h4 style="text-align: justify;">
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Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-23382839441293519212018-01-04T12:07:00.000+01:002018-01-04T12:08:56.016+01:00"Marcher" - Henry David Thoreau<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuaVyywB4lc921ROWv_7ndNJDX5pyudcMLL14bw51We-iovHYM8bSCqexIYgrDnmHP3whPM1Dyu9iZgmghwAw8d3AY-2nXGFazxEPCQ9oZDAAt6wKROg2eSU2yoKIMnTY_WpXtCMp0EU4/s1600/marcher-thoreau.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt=""Marcher" - Henry David Thoreau" border="0" data-original-height="800" data-original-width="600" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuaVyywB4lc921ROWv_7ndNJDX5pyudcMLL14bw51We-iovHYM8bSCqexIYgrDnmHP3whPM1Dyu9iZgmghwAw8d3AY-2nXGFazxEPCQ9oZDAAt6wKROg2eSU2yoKIMnTY_WpXtCMp0EU4/s640/marcher-thoreau.jpg" title=""Marcher" - Henry David Thoreau" width="480" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<h4>
Court ouvrage à petit prix qui permet de découvrir un essai du grand <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Thoreau%20Henry%20David?&max-results=7">Henry David Thoreau</a>. Oui, je suis assez fan de ses écrits sur la nature, tel son "<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/2017/07/chroniques-en-vrac-8-rick-bass-doug.html"><i>Walden</i></a>", mais lire son avis sur la marche est très intéressant car cette action, selon lui, nous rapproche de ce qu'il appel le "sauvage" et par là nous connecte à ce qu'il y a de plus vivant en nous. </h4>
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
"Marcher" de Henry David Thoreau</h2>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ainsi s'ouvre cet essai d'<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Thoreau%20Henry%20David?&max-results=7">Henry David Thoreau</a>, l'auteur du célèbre "<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/2017/07/chroniques-en-vrac-8-rick-bass-doug.html"><i>Walden</i></a>" :</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote class="tr_bq">
Je
voudrais me faire l'avocat de la Nature, de la liberté absolue et de la
vie sauvage qu'on y trouve, par contraste avec la liberté et la culture
simplement policées. Je souhaite considérer l'homme comme un habitant
ou une partie intégrante de la nature plutôt que comme membre de la
société.</blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans ce court ouvrage au prix
très attractif de 3 euros, on retrouve un essai, ou plutôt une
conférence sur la marche donnée par Thoreau en 1851. L'ouvrage s'ouvre
sur une belle introduction de Michel Granger où il livre son analyse du
texte au regard de l'oeuvre de l'écrivain. Pour Thoreau, "marcher"
serait équivalent à "sauvage" car pour lui, le marcheur serait le plus
compétent pour parler de la nature sauvage.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote class="tr_bq">
Je crois que pour préserver ma
santé et ma bonne humeur, il me faut passer au moins quatre heures par
jour - et souvent beaucoup plus - à me promener à travers bois, par
monts et par vaux, absolument libre de toute contingence matérielle.</blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais
pour Thoreau, marcher c'est aussi l'art de la flânerie dans un monde
porté par des valeurs protestantes pour qui le travail seraient le but de
la vie. <b>Flâner, c'est résister. Marcher, c'est être libre. Pour Thoreau,
marcher en pleine nature est un art de vivre, une forme de culture de
soi, un acte essentiel pour toute l'humanité.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ses
marches, outre le fait d'être une manière de se guérir d'un excès de
civilisation urbaine sont aussi une exploration méthodique des environs
de Concord. Il observe la nature, les marques, a rendez-vous avec tel
arbre ou telle fleur.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote class="tr_bq">
La vie
s'accorde avec l'état sauvage, et ce qui est le plus vivant est le plus
sauvage. Quand elle n'est pas encore asservie à l'homme, elle le
rafraîchit de sa présence. Quiconque irait toujours de l'avant sans
jamais prendre de repos et grandirait vite en exigeant infiniment de la
vie, se retrouverait dans une contrée ou un pays sauvage nouveaux,
entouré des matières premières de la vie. Il escaladerait les troncs
abattus des arbres des forêts primitives.</blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour Thoreau, "<i>est près du bien ce qui est sauvage</i>".
Cette notion de "sauvage" est vaste. Bien loin de la notion de
sauvagerie liée à la cruauté, il lie le sauvage au primitif, à la vie
non apprivoisée ni affadie. Vision probablement romantique des choses,
un peu idéalisée, mais qui se veut à l'opposé d'une société rationnelle
et ordonnée. <b>Au travers du sauvage, Thoreau souhaite y retrouver
l'énergie vitale des primitifs, celle que la civilisation aurait oubliée
ou refoulée, libre des dogmes et des contrôles.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais
pour Thoreau, l'Ouest est aussi le sauvage, ce nouvel Eden de son monde
en construction. Pour le coup, l'auteur se révèle être plus chauvin que
dissident. Néanmoins sa vision n'est pas celle de l'exploitation des
ressources mais plutôt l'occasion d'un ressourcement avec le sauvage.
Malheureusement, l'histoire montrera autre chose, laissant à la nature
justes quelques parcs naturels.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Moraliste, Thoreau peut
sembler être le philosophe rebelle des grands espaces, mais ce serait
oublier qu'il vécut toute sa vie à Concord, à la lisière sauvage,
explorant en marchant les alentours, poussant parfois plus loin, profitant tour à tour des bienfaits
de la nature et de ceux de la vie civilisée et intellectuelle. En cela,
il me plaît bien, car j'y retrouve un penchant personnel fort, celui du
besoin de nature et de culture, l'un n'étant pas opposé à l'autre, mais
l'un s’entremêlant à l'autre, se nourrissant l'un et l'autre. Et
marcher en pleine nature, pour moi, est devenu un besoin puissant, tout comme pour
Thoreau.<br />
<br />
<h4 style="text-align: justify;">
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Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-9278269605244018082018-01-02T21:56:00.000+01:002018-01-04T12:08:20.473+01:00"Marcher, une philosophie" - Frédéric Gros<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQwO8YqR6Ghvz-OZiJZptSFyHUIfCbPAJFDHr05ThzUMEP9lcIVVaZGBGiDZuJb40R6QtTI2WPm9ft_QEw0BjRl4ULI2MJ_UesICvSSoZBiCrQV_oRRZswwxpBL4w_2GBGMi82s199B0c/s1600/philosophie-marcher-frederic-gros.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt=""Marcher, une philosophie" - Frédértic Gros" border="0" data-original-height="664" data-original-width="600" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQwO8YqR6Ghvz-OZiJZptSFyHUIfCbPAJFDHr05ThzUMEP9lcIVVaZGBGiDZuJb40R6QtTI2WPm9ft_QEw0BjRl4ULI2MJ_UesICvSSoZBiCrQV_oRRZswwxpBL4w_2GBGMi82s199B0c/s400/philosophie-marcher-frederic-gros.jpg" title=""Marcher, une philosophie" - Frédértic Gros" width="361" /></a></div>
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
Marcher est un acte simple et puissant. Pas besoin de technique spécifique ni de performance sportive à atteindre. Non, marcher est un art libre, éloge à la lenteur dans un monde où tout va de plus en plus vite, art de la contemplation dans un monde de l'action, art de la méditation en mouvement, art de vivre et de déambuler, de crapahuter et de grimper, de suivre les chemins ou de sortir des sentiers battus. Marcher est un acte simple et puissant qui offre plaisir et plénitude de l'instant présent. </h4>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Après une semaine de randonnée en montagne à faire le tour du Mont Thabor en France, j'ai eu envie de lire ce que d'autres pensaient de la marche. Premier réflexe ? Me tourner vers les philosophes. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
"Marcher, une philosophie" de Frédéric Gros</h2>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce livre-ci, je l'avais déjà repéré il y a longtemps, mais c'est une semaine de randonnée qui m'a décidé à l'acheter et à le lire. Dans cet essai philosophique de quelques 300 pages, le philosophe français nous invite à penser la marche. Mais s'agit-il de penser comme s'il était question d'un concept à élucider ? Non ! Frédéric Gros parle avant tout du plaisir qu'il y a à marcher, invitant tour à tour divers penseurs et écrivains à rejoindre ses méditations pédestres : Nietzsche, Rimbaud, Rousseau, Thoreau, Nerval, Holderlin, etc. Il est questions pour ces personnages d'y aborder l'importance de la marche dans leur vie, de ce que cela a apporté à leurs réflexions, de la profondeur que cela a apporté à leur pensée. Pensez par exemples aux "<i>Rêveries du promeneur solitaire</i>" de Rousseau au nom si évocateur ! Mais on connaît également l'importance de la marche chez <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Thoreau%20Henry%20David?&max-results=7">Thoreau</a>, que l'on retrouve dans "<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/2017/07/chroniques-en-vrac-8-rick-bass-doug.html"><i>Walden</i></a>" ainsi que dans son essai "<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/2018/01/marcher-henry-david-thoreau.html"><i>Marcher</i></a>".</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Avec une belle écriture, concise mais néanmoins évoquant une certaine poésie, Frédéric Gros nous invite sur les chemins, chaussures au pieds, à regarder le temps qui passe, à contempler les paysages se dérouler devant nos yeux, à partager ses instants ou en profiter en une solitude pleine de complétude. A travers différents chapitres, l'auteur nous invite à voir la marche comme une forme de liberté, car en tout lieu, de tous temps, il suffit à l'homme de mettre un pied devant l'autre pour aller quelque part, là où il veut. La marche est aussi une éloge de la lenteur dans un monde de performance. Et même si certains cumulent les randonnées et les distances parcourues comme un chasseur accumule des trophées, il y en a d'autres pour qui marcher est un acte de contemplation. Un pas et puis un autre. Juste pour le plaisir. Mais la marche peut aussi être un acte de fuite, laisser derrière soi et avancer, en laissant au bord du chemin sa colère ou sa rancoeur. Néanmoins marcher reste l'acte de la simplicité même, celui qui offre à l'homme la pleine présence à l'instant présent. A cet instant-là, l'homme n'est jamais seul, entouré de la vie naturelle il est "en bonne compagnie" comme le disait Thoreau. Cette solitude est alors synonyme de plénitude. L'homme y fait la rencontre de la réalité telle qu'elle est : solidité du sol, souffle du vent, humidité de l'air, chaleur du soleil, chant des oiseaux, odeurs, etc. Marcher "vide" l'esprit des sombres ruminations pour le remplir d'un réel bien consistant. Et y trouve-t-on un profit quelconque ? Bien sur que non ! Marcher ne crée rien d'économiquement vendable. Pire ! Marcher serait du temps perdu sur le temps dévolu à la production et à la consommation ! Marcher serait-il un acte de résistance ? Se retirer du tumulte du monde comme Rousseau, Nietzsche et Thoreau ? Acte de lenteur pour protester sur des kilomètres comme Gandhi ? Dans tous les cas, si la marche apporte au moins la joie d'être vivant, alors il renforce notre énergie de vie, notre désir d'exister selon une vision spinoziste de la vie ! </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais cessons-là, je ne vais pas réécrire le livre de Frédéric Gros. Plutôt, je vous invite à le lire et à en profiter le plus possible. Voir mieux ! Emmener-le lors d'une de vos randonnées, balade et autre flânerie.<br />
<br /></div>
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Mais n'hésitez pas à soutenir votre libraire local en lui commandant cet ouvrage. Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-86663133092268919052017-12-27T12:47:00.000+01:002017-12-27T12:47:57.516+01:00"L'aiguille dans la botte de foin" - Ernesto Mallo<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5EdTpg9y-pt0iBGqeaP602PF2ItBFOYbCKwEChL7J5df5uOs3JvOIC06kpnACjbPW2jAO0OeLZtiO_FhHcitT0Eg0PRS_CM5P-j1J0LaV1HnjXECSCM2E9Tf98RCUqtgWZ46m8xbmDpk/s1600/aiguille-botte-foin-ernesto-mallo.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Ernesto Mallo "L'aiguille dans la botte de foin" Rivages éditions" border="0" data-original-height="600" data-original-width="600" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5EdTpg9y-pt0iBGqeaP602PF2ItBFOYbCKwEChL7J5df5uOs3JvOIC06kpnACjbPW2jAO0OeLZtiO_FhHcitT0Eg0PRS_CM5P-j1J0LaV1HnjXECSCM2E9Tf98RCUqtgWZ46m8xbmDpk/s400/aiguille-botte-foin-ernesto-mallo.jpg" title="Ernesto Mallo "L'aiguille dans la botte de foin" Rivages éditions" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
Woaw ! Ce roman fut vraiment excellent. Avec ce polar résolument noir sur fond de dictature en Argentine, je découvre une très belle plume, par instant poétique, à d'autres critique, celle d'un Argentin à découvrir : <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Mallo%20Ernesto?&max-results=7">Ernesto Mallo</a>.</h4>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
L'histoire de "L'aiguille dans la botte de foin"</h2>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Perro" est flic. Son vrai nom est Lascano et il est officier de police à Buenos Aires. Dans une période de dictature militaire, il est difficile d'être intègre comme il l'est. Durement touché par la mort de sa femme, il s'est réfugié dans le travail, seul échappatoire à sa tristesse. Un matin, alors qu'il est envoyé retrouver deux cadavres, il en trouve un troisième. Sauf que celui-ci ne porte pas les mêmes marques d'exécutions typiques des militaires. Qui est donc cet homme d'âge mur ? Son ami, le médecin légiste Fuseli, va l'aider car "les morts parlent à ceux qui savent les écouter". Mais n'est-ce pas sans risque d'enquêter sur une mort étrange dans un pays sous dictature militaire ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
Mon avis sur "L'aiguille dans la botte de foin" d'Ernesto Mallo</h2>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Quelle découverte ! Vraiment ! Découvrir un auteur argentin est déjà plaisant, mais découvrir une telle plume est d'autant plus agréable. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Avec "<b><i>L'aiguille dans la botte de foin</i></b>", <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Mallo%20Ernesto?&max-results=7"><b>Ernesto Mallo</b></a> nous ouvre une série qui s'annonce plus qu'intéressante. D'abord, il y a le contexte de la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Dictature_militaire_en_Argentine_(1976-1983)" rel="nofollow">dictature en Argentine</a>, propice à un bon <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Roman%20noir">roman noir</a>, et puis il y a ce personnage blessé, intègre et détruit par la mort de sa femme. Personnage typique des romans hardboiled, Lascano est le bon policier intègre comme on l'aime, qui croit en la justice mais n'est pas non plus aveugle ni idiot. Probablement un brin rêveur, typiquement le genre de gars dont on dira de lui : "c'est un idéaliste". Lascano est un bon enquêteur. Malheureusement pour lui... </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans un pays où règne la dictature, le pouvoir est aux puissants. Et quand les riches sont dans la merde, ils font appel à leurs amis qui ont encore plus de pouvoir. Et dans un pays sous dictature, celui qui a du pouvoir, c'est le militaire... Dans tout se fourbi, Lascano enquête, remue la merde autour de ce meurtre et par la même occasion remue sa propre merde interne car lors d'une arrestation, il va faire la rencontre d'Eva... Mais je n'en dis pas plus.<br />
<br />
La force d'Ernesto Mallo tient à plusieurs choses. Il y a le style, à la fois sobre, offrant des dialogues rassemblés en paragraphes sans tirets mais aussi efficaces qu'un <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Cain%20James%20M.">James M. Cain</a>, du rythme, qui peut se poser dans certaines scène et s'emballer quand il le faut, et puis une certaine poésie qui s'immisce ici ou là et rehausse le roman d'instants précieux que l'on se prend à relire avec délectation. Il y a la structure du roman également, qui démarre sur la découverte des corps pour revenir sur l'enquête, et puis la découpe du roman, passant d'un personnage à l'autre, ainsi que la structuration des paragraphes à l'intérieur même des chapitres. Et ces personnages ! Bien sur, il y a Lascano, dit "Perro", ce flic typiquement hardboiled, profondément marqué par la mort de sa femme, porté par un rêve de justice, instinctivement gauchiste alors qu'il est flic dans un pays sous dictature. Mais Ernesto Mallo brosse aussi des personnages secondaires riches en couleurs et qu'il dépeint aussi bien que son personnage principal, offrant au lecteur, sur quelques 250 pages à suivre un roman quasi choral.<br />
<br />
Bref, "<b><i>L'aiguille dans la botte de foin</i></b>" est un excellent roman. Je l'ai dévoré avec avidité, porté par le style, le rythme et la poésie, immergé dans la dictature militaire argentine aux côtés d'un flic blessé et profondément idéaliste. Ernesto Mallo est une excellente découverte que je vous recommande chaudement !<br />
<br />
<blockquote class="tr_bq">
Giribaldi se dit que c'est dommage qu'un type comme lui, tellement brillant, ne se soit pas retrouvé du côté des justes. Mais bon, les esprits brillants sont généralement ceux qui s'égarent le plus facilement. Les gens qui réfléchissent trop se retrouvent très vite dans la merde. </blockquote>
<br />
<br />
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</ul>
<div style="text-align: justify;">
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</div>
Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-56395760458078926662017-12-17T10:31:00.000+01:002017-12-17T10:31:48.748+01:00"Shakti" - Stefan Platteau (Les sentiers des Astres 2)<h4 style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkA0uPhSixiorzeErlAW-FKgi775vcQsllB02UlVzg-DW3y0fQwgG_Q4a_kOPBZy9D_mEiCGLSTBldtc2HRJYoFbAqmPiz34nkaZyhyphenhyphenSlXHtVBNfhihtsqP11dzsifX6fw2Bi6RITD_80/s1600/shakti-stefan-platteau.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="450" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkA0uPhSixiorzeErlAW-FKgi775vcQsllB02UlVzg-DW3y0fQwgG_Q4a_kOPBZy9D_mEiCGLSTBldtc2HRJYoFbAqmPiz34nkaZyhyphenhyphenSlXHtVBNfhihtsqP11dzsifX6fw2Bi6RITD_80/s1600/shakti-stefan-platteau.jpg" /></a></div>
</h4>
<h4 style="text-align: justify;">
Je l'attendais ce livre de <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Platteau%20Stefan?&max-results=7">Stefan Platteau</a>. Pourtant, il a fallu que je trouve le bon moment pour le lire. Et quad on lui laisse le temps, un livre arrive toujours au bon moment. "<i>Shakti</i>" aura patienté plus d'un an avant d'être lu, mais une fois en mains, une fois la lecture démarrée, quel livre ! Cela valait bien le temps d'attendre pour trouver le bon moment pour s'immerger dans ce récit de fantasy mêlant mythes et chamanisme. </h4>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
L'histoire de "Shakti"</h2>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"<i>Shakti</i>" reprend là où "<i>Manesh</i>" nous avait laissé : dans la merde ! Enfermé dans une grotte, sept hommes, une femme et une enfant sont coincés, encerclés par l'ennemi qui ne sait pas qu'ils sont là. Pourtant, il leur faut fuir pour avancer de nouveau à travers la forêt boréale vers le Roi-Diseur. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Si le premier tome marquait celui du récit de Manesh, le bâtard solaire, ce deuxième tome nous offre le récit de Shakti, la courtisane, personnage féminin énigmatique. Chacun a sa part d'ombre à livrer au groupe.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
Mon avis sur "Shakti" de Stefan Platteau</h2>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour beaucoup, "<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/2014/10/manesh-stefan-platteau-le-sentier-des.html"><i>Manseh</i></a>" avait comme défaut d'être trop lent. Pour ma part, il avait le rythme adéquat à celui d'une gabarre remontant le fil de l'eau. Mais pour ce deuxième tome du Sentiers des Astres, le rythme est terriblement plus élevé car pour nos personnages, c'est la merde. Encerclés par l'ennemi, ils sont coincés dans leur grotte. Pourtant, il va falloir partir car ils finiront inexorablement par être trouvé. Leur fuite à travers la forêt boréale devient une course pour la vie, talonnés qu'ils sont pas l'ennemi. Il faut courir, se cacher, combattre et avancer pour vivre. Le rythme du récit en est impacté et c'est très bien comme ça car cela rend le récit rapidement immersif. Et la magie s'invite également lorsque le barde s'empare d'un Chant Primordial pour réveiller les forces de la nature afin qu'elles leur viennent en aide. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Si la première partie est très rythmée, la deuxième se calme un peu tout en gardant une tension captivante marquée par quelques scènes de haute intensité. Après Manesh, c'est Shakti, la courtisane, qui va revenir sur son passé dans une terre lointaine, sur une île bien éloignée de ces forêts boréales. Issue également des forêts, Shakti va nous conter son récit dans un monde marqué par la nature et ses traditions, un univers mené par des forces sauvages et mystiques. Stefan Platteau, en conteur habile, nous invite à nouveau dans un récit enchâssé. On quitte les hommes pour accompagner une femme. On y découvre un tout autre monde et une toute autre facette de ce personnage. Comme dans la réalité, les choses sont rarement comme elles semblent être, on ne sait que peu de choses sur la vie des autres et nos esprits étiquettent rapidement ce qui nous entoure. A travers son récit, Shakti nous livre un récit d'apprentissage de la vie, celui de l'amour, de la rébellion, des illusions perdues, de la peur, de la sauvagerie, de la magie et du devenir soi.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
Souffrez, Messeigneurs, que je reprenne le cours de mon dit. Hier soir, je vous ai confessé mon crime ; il est temps que je vous conte mon châtiment. Par lui, s'ouvre le sentier tortueux qui m'a façonné. Je n'y ai pas toujours marché ; j'y ai souvent rampé, glissé, pataugé dans la boue. Je m'y suis perdue. Je m'y suis retrouvée. J'ai expié à chaque instant et je me suis piégé moi-même de bien des façons.</div>
<div style="text-align: justify;">
Laissez-moi vous narrer le jour où prend fin mon enfance, définitivement...</div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le récit de Shakti prend la forme d'un conte et comme ces derniers, il révèle également un sentier de vie, celui que nombreux d'entre nous sont amené à traverser d'une manière ou d'une autre. Bien sur, ce chemin ne se fait pas sans douleur, mais il permet de révéler un être. Reprenant le rôle des mythes, la fantasy d'aujourd'hui peut devenir un récit d'apprentissage. Bien sur, cela dépend des auteurs et de ce qu'ils veulent véhiculer dans leur histoire, mais l'univers et les personnages créés par <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Platteau%20Stefan?&max-results=7">Stefan Platteau</a>, création marquée également par le "<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/2016/12/le-mahabharata-et-la-tentation-des-indes.html"><i>Mahabharata</i></a>" et le "<i>Kalevala</i>", est propice à cela. Il y aurait moyen d'en faire une analyse psychanalitique, plutôt jungienne, tel que l'a fait <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Le%20Guin%20Ursula%20K.?&max-results=7">Ursula Le Guin</a> pour "<i>Le Seigneur des Anneaux</i>" dans son essai "<i>Le langage de la nuit</i>". Et puis cette ourse, haaaa cette ourse ! Elle est juste géniale.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce deuxième tome du Sentier des Astres est très réussi. Vraiment. Il m'a beaucoup touché et parlé, surtout par le récit de Shakti. On y découvre des personnages intéressants ainsi qu'un nouveau fil tendu de trahison. On y rencontre un peuple forestier que <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Vance%20Jack">Jack Vance</a> aurait surement adoré. On y traverse une forêt superbe et moi j'adore ça les forêt. On y rencontre une ourse majestueuse, dangereuse et sauvage et moi j'adore les ours ! Bref, il y a plein de choses et plein que j'oublie ici. Un défaut ? On aurait aimé avoir tout le récit de la courtisane sur un tome car ici on sent bien que son récit n'est pas terminé. Un autre défaut ? Si chacun prend une place aussi grande pour se raconter, ce cycle du Sentier des Astres n'est pas prêt de s'achever. Ce qui est très bien vu sa richesse mais qui peut aussi lasser si cela s'éternise. </div>
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Bref, tout comme "Manesh", "Shakti" est un livre que je recommande plus que chaudement. Il vient justement de sortir en poche donc ne vous privez pas du plaisir de vous lire les deux ouvrages dans la foulée. Pour la suite, reste à patienter et voir ce que Stefan Platteau va nous offrir. Il a mis la barre haut là.</div>
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Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-44716720626730364132017-12-13T11:08:00.000+01:002017-12-13T11:08:12.021+01:00"Winter" - Rick Bass<h4 style="text-align: justify;">
</h4>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiF7eIRq2nXme5WDGY1rpH1pop3jg6EkBDiVP9IiY8VgM4l-uOHPcvKYEG30HY5W7NtNhAMyt6L3WJJn0WLEZZJ5G9UL54-6WMipaK4qSCALoJlmpVUck6YEWekxJPkRomMTudhyphenhyphen26BLlY/s1600/winter-rick-bass.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt=""Winter" - Rick Bass" border="0" data-original-height="450" data-original-width="450" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiF7eIRq2nXme5WDGY1rpH1pop3jg6EkBDiVP9IiY8VgM4l-uOHPcvKYEG30HY5W7NtNhAMyt6L3WJJn0WLEZZJ5G9UL54-6WMipaK4qSCALoJlmpVUck6YEWekxJPkRomMTudhyphenhyphen26BLlY/s400/winter-rick-bass.jpg" title=""Winter" - Rick Bass" width="400" /></a></div>
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<br />
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Depuis ma lecture du "<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/2017/07/chroniques-en-vrac-8-rick-bass-doug.html"><i>Livre de Yaak</i></a>", je suis devenu fan de <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Bass%20Rick?&max-results=7">Rick Bass</a>.
Avec ce "Winter", je remonte à ses origines, touchant un récit plus
journalistique où l'auteur nous conte son installation dans la vallée du
Yaak River, dans le Montana, et son premier hiver en altitude, au
milieu des forêts.</h4>
<h4 style="text-align: justify;">
</h4>
</div>
<h2 style="text-align: justify;">
L'histoire de "Winter"</h2>
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<br /></div>
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Dans "<i>Winter</i>", Rick Bass nous raconte son installation dans une vallée reculée du Montana, au bord de la Yaak River. Pas d'électricité, pas de téléphone, pas de télévision ni de radio. Juste un saloon et un magasin à une demi-heure de route. Mais ce n'est pas le confort que viennent chercher Rick Bass et sa femme, mais la nature sauvage dans sa grandeur et sa splendeur. Mais l'hiver est rude par là à presque -40°C, alors on vit doucement, chichement, lentement.</div>
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<br /></div>
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<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
Mon avis sur "Winter" de Rick Bass</h2>
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<br /></div>
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L'hiver frappe nos portes, le vent souffle, la pluie ne cesse de s'écrouler du ciel par vagues humides et tristes, mais quand la neige tombe, c'est le nez redressé que l'on observe ce qui tombe avec le regard pétillant d'un enfant. Je gardais ce livre dans un coin pour le lire quand le temps se ferait adéquat et dimanche il neigeait à gros flocons. Juste le temps de terminer un roman de Philip K. Dick et d'embrayer avec ce merveilleux livre : "<i>Winter</i>"</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Au travers d'un style qui n'atteint pas encore la qualité du "<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/2017/07/chroniques-en-vrac-8-rick-bass-doug.html"><i>Livre de Yaak</i></a>", <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Bass%20Rick?&max-results=7">Rick Bass</a> nous raconte son récit d'installation, avec sa femme, dans cette vallée du Yaak River dans le Montana. "<i>Winter</i>" est écrit tel un journal, l'auteur nous invite à le suivre de septembre à mars, nous contant une vie simple qui consiste à se préparer et à passer l'hiver. Couper du bois, en rentrer un maximum pour tenir l'hiver, écrire, marcher à travers la nature sauvage, contempler cet espace merveilleux, croiser des animaux énormes, et s'insérer dans une communautés. </div>
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<br /></div>
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Dans ce coin de mon, il n'y a que la nature brute et sauvage et des humains qui ont fui. Étrangement, tout comme Rick Bass, ceux-ci viennent essentiellement du Sud. Mais chacun fuit quelque chose qui lui est propre. Pour Rick Bass, c'est quitter une humanité trop pressée, trop enlisée, mais aussi y chercher le parfait refuge de l'artiste où l'on peut peindre et écrire, un lieu entouré de nature sauvage, un lieu où l'on peut tranquillement développer son intimité et son art. Pas de soucis, ils ont trouver le lieu parfait ! Peu de voisins, chacun vivant dans son coin, et on s'y parle peu car là-bas on préfère l'action. Pour discuter et se distraire, il reste le saloon ou quelques soirées entre voisins. </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Bref peu de distractions, mais il reste le meilleur : la nature, l'espace et le temps. Une nature magnifique donc, sauvage, presque peu parcourue par l'homme, sauf les tristes et horribles coupes à blanc des industries de bucheronnage. Et puis il y a cette vastitude, ces montagnes, ces forêts, ces espaces de nature incroyable où Rick Bass part couper son boit ou randonner. Quand la neige se met à tomber là-bas, le temps se met à ralentir et l'homme reprend sa place animale pour ralentir également. On s'enferme chez soi, un livre en mains, un poêle à bois tournant à plein régime et la vie prend un rythme plus doux, plus naturel. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"<i>Winter</i>" offre encore un merveilleux récit que j'ai dévoré en peu de temps. Ce genre de livre, et le <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Nature%20Writing?&max-results=7">nature writing</a> de manière générale, me donne envie de migrer vers la campagne, celle des forêts et de ce qui s'en dégage, des espaces dégagés et de l'intime. Un livre qui plaira aux amateurs d'<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Thoreau%20Henry%20David?&max-results=7">Henry David Thoreau</a>. Un récit qui m'a rappelé l'excellent "<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/2016/04/indian-creek-pete-fromm.html"><i>Indian Creek</i></a>" de <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Fromm%20Pete?&max-results=7">Pete Fromm</a>. </div>
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Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-58369694900576756552017-12-04T17:38:00.000+01:002017-12-04T17:38:23.550+01:00"Pukhtu primo" - DOA<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqpAa3KWM5QZmXKs3dX51PfZnRx0kWoYa-y3pcsX-sp83ErI2FtJ3mLpl5Qcrc-P1b_JkMOpoDmTK1YESJjLf_RfKYeHja8MzWcKZuRk7BSgOeV-is7TMI8oZdlhXcWWMYTsoS5L5xWVY/s1600/pukhtu-primo-doa.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt=""Pukhtu : primo" - DOA" border="0" data-original-height="400" data-original-width="400" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqpAa3KWM5QZmXKs3dX51PfZnRx0kWoYa-y3pcsX-sp83ErI2FtJ3mLpl5Qcrc-P1b_JkMOpoDmTK1YESJjLf_RfKYeHja8MzWcKZuRk7BSgOeV-is7TMI8oZdlhXcWWMYTsoS5L5xWVY/s400/pukhtu-primo-doa.jpg" title=""Pukhtu : primo" - DOA" width="400" /></a></div>
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Gros calibre du roman noir pour la sortie Folio Policier de la rentrée littéraire avec DOA. L'auteur français le plus anonyme du moment revient avec un diptyque impressionnant, tant en volume de pages qu'en contenu. Un roman qui perdra certains lecteurs par son récit éclaté, chargé en vocabulaire technique et acronymes divers, mais qui porte un point fort indéniable : la psychologie et les destinées de chacun des personnages, les principaux comme les secondaires.</h4>
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L'histoire de "Pukhtu : primo" </h2>
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<br /></div>
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Afghanistan. La guerre sale des USA contre le terrorisme. Roman polyphonique immersif éclaté sur plusieurs continents. Un chef de clan pachtoune, crie vengeance après la mort de deux de ses enfants tués par un drone de combat. Sher Ali Khan Zadran s'en va en guerre contre les USA, par vengeance et non pour la foi. 6N, une société de sécurité travaille pour les USA mais est mêlée dans des trafics troubles. Fox, un ancien militaire français naturalisé américain a infiltré 6N. Il doit travailler pour la CIA, infiltrer ces mercenaires, il n'a pas le choix. Amel et Peter, deux journalistes, prêt à tout et bien plus pour leur scoop et faire éclater la vérité. Et bien d'autres encore...</div>
<div style="text-align: justify;">
Deux mondes en guerre l'un contre l'autre. Des destinées qui se croisent dans l'ombre et la douleur, entre l'Asie centrale, l'Afrique, l'Amérique du Nord et l'Europe.</div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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Mon avis sur "Pukhtu : primo" de DOA</h2>
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<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/DOA?&max-results=7">DOA</a> fait partie des pointures du <a href="http://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Polar?&max-results=7">polar</a> actuel français. Jouant de son anonymat, il est rapidement devenu connu en peu de romans. Avec la sortie de son "<b><i>Pukhtu</i></b>" il était attendu et a reçu pour le coup le Prix Mystère de la Critique 2016 et le Prix du Polar Libr'à nous 2016. Mais que faut-il penser de ce double pavé bien tassé ? </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Si vous avez déjà lu "<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/2016/12/le-cycle-clandestin-1-doa.html"><i>Citoyen clandestin</i></a>", vous arriverez en terrain connu</b>. <b>L'écriture est très proche bien évidemment, avec un récit éclaté sur plusieurs personnages</b>. <b>Ajouter à cela un fort vocabulaire militaire et technique, donnant des noms d'armes, de matériel et d'organismes d'état, militaire ou paramilitaire, et vous serez plonger en plein réel.</b> Pour le coup, ce listing permanent et précis d'armes donne une filiation directe avec <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Manchette%20Jean-Patrick?&max-results=7">Jean-Patrick Manchette</a> qui estimait, si je ne me trompe pas, qu'un auteur de polar se devait de s'y connaître en armes pour écrire de tels romans. Pour le coup, vous en aurez pour votre compte, mais sachez qu'un glossaire est repris en fin de roman pour faciliter votre lecture. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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Vous l'aurez compris, les amateurs de Jean-Patrick Manchette ainsi que d'un <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/max-results=7?q=ayerdhal">Ayerdhal</a> période "<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/2015/07/transparences-ayerdhal.html"><i>Transparences</i></a>" y trouveront leur compte. Par contre, pour ceux qui n'aiment pas l'excès de vocabulaire technique du genre, vous risquez d'y être un peu perdu, à moins de faire comme moi : s'en foutre de savoir à quoi ressemble exactement tel flingue ou tel hélicoptère. Alors ça coule tout seul. Néanmoins, le récit faisant la part belle à des luttes entre divers organismes privés et d'état, on pourrait aussi se retrouver noyé par l'excès d'acronymes, mais là encore, et curieusement, on s'y repère assez vite. Ce qui permet de se plonger facilement dans le récit et son point fort : les personnages.</div>
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<br /></div>
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<b>DOA a cette force dans "<i>Pukhtu</i>" de pouvoir offrir des personnages forts. Prenant le temps pour chacun d'eux, ainsi que pour de nombreux personnages secondaires, il dépeint des destinées puissantes, attachantes, touchantes mais forcément noires, tristes, sans issues et donc fatales.</b> C'est la toute la force de ce roman : la construction des personnages. Et pourtant il y en a ! Déjà tous les principaux, puis tous les secondaires qui se dévoilent au cours du roman, voir disparaissent aussi vite mais offrent de par leurs nombreuses destinées un roman en forme de poupées russes. </div>
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<br /></div>
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<b>Bref "<i>Pukhtu : primo</i>" est un vrai bon <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Roman%20noir">roman noir</a>. Et pour être noir, il est noir ! La plongée dans la psychologie des personnages, leurs failles, leurs échecs, leurs malheurs et peurs qu'ils trainent comme des boulets n'offrent que des perspectives sombres à chacun d'eux. Ici, rien ne peut se finir bien. Tout ne peut qu'aller de mal en pis.</b> Du trafique de drogue à celui d'armes et d'humains, DOA offre tout ce qu'il y a de plus noir dans une guerre et ce ne sont pas les articles qui fleurissent et ont fleuri à ce sujet qui démentiront l'hyperréalisme de ce roman. </div>
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<br /></div>
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Remettre les compteurs à zéro pour reprendre le blog avec plus de dynamisme. Voilà un beau vœu. Je n'y suis pas encore mais je vais par cet article réduire un peu la file d'attente des chroniques.D'autres suivront. Pour ce coup-ci, vous trouverez du nature writing, de l'absurde et de la science-fiction. </div>
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<br /></div>
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyPtIri0eIhvrp_5rFkH-GfBDez8QTiP0rRJ8J0NI88q1nhpJ8OrcGYL-4Sisx2PXsqi_zkOfLU4ed2FShYaTxS9LFuiqc-wxb9kiCwGQj-t-qT26LFPig0vW5ma30BqursnYz7M_Rvc0/s1600/jim-harrison-negeur-riviere.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt=""Nageur de rivières" de Jim Harrison" border="0" data-original-height="500" data-original-width="500" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyPtIri0eIhvrp_5rFkH-GfBDez8QTiP0rRJ8J0NI88q1nhpJ8OrcGYL-4Sisx2PXsqi_zkOfLU4ed2FShYaTxS9LFuiqc-wxb9kiCwGQj-t-qT26LFPig0vW5ma30BqursnYz7M_Rvc0/s320/jim-harrison-negeur-riviere.jpg" title=""Nageur de rivières" de Jim Harrison" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
"Nageur de rivière" de Jim Harrison</h2>
<div style="text-align: justify;">
Comme "<i>Légendes d'automne</i>", ce "<i>Nageur de rivière</i>" est un recueil de nouvelles. Uniquement deux récits, mais pour une somme de 280 pages tout de même. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans le premier récit, "<b><i>Au pays du sans-pareil</i></b>", nous suivons Clive, soixante ans, qui doit retourner dans la maison familiale pour s'occuper de sa mère en l'absence de sa soeur. Pour Clive, c'est un retour aux sources et une plongée dans son passé. Il y évoqe son premier amour, Laurette, qui savait bien jouer de ses sentiments, mais il aborde aussi sa relation difficile avec sa fille qu'il ne voit plus depuis trois ans. </div>
<div style="text-align: justify;">
Les déboires de Clive peuvent faire sourire ou attrister certains d'entre nous, mais offre l'occasion à Jim Harrison de réaliser des portraits de femme : une mère, un amour de jeunesse, une fille. Mais aussi celle de dépeindre les questionnements d'un homme vieillissant qui fait le tour de ses erreurs passées. Un texte agréable mais j'ai nettement préféré le second. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le deuxième texte, "<b><i>Nageur de rivière</i></b>", nous invite à suivre Thad, dix-huit ans et nageur increvable. Thad a grandi au contact d'une vieille indienne qui lui a transmis le savoir des légendes de son peuple. Teinté de fantastique ou de réalisme magique, ce récit nous emmène au fil de l'eau, des nages de Thad, de la rencontre d'une fille, d'une fuite, puis d'une autre fille à Chicago, ville qu'il a rejointe en nageant. Un récit que j'ai bien aimé, mélangeant le merveilleux et l'éloge de la vie simple et du contact de la nature. Moins éphémère que l'argent, la nature offre un sens plus profond à la vie. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote class="tr_bq">
<span itemprop="itemReviewed" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Thing">Si
les esprits aquatiques existaient pour de bon, ils exerçaient une forte
emprise sur lui, un peu comme l'amour sur les jeunes hommes, une espèce
de maladie obsessionnelle.</span></blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Un agréable petit recueil, surtout pour le deuxième texte selon moi.<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHvz9Yx46m9r9Bpni5fmb5neurHHtuW7rmkBbMgH63m5h8eh08IYlJNGkaQymwVHAR-JASQpNNuhGbVtRrSC_a7SnmCukgUHRMw9t2yRWEdO9AanDZ5ZuFSZBxgMLPHhxFr7U_AKjdhiQ/s1600/gunzig-kuru.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt=""Kuru" - Thomas Gunzig" border="0" data-original-height="508" data-original-width="500" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHvz9Yx46m9r9Bpni5fmb5neurHHtuW7rmkBbMgH63m5h8eh08IYlJNGkaQymwVHAR-JASQpNNuhGbVtRrSC_a7SnmCukgUHRMw9t2yRWEdO9AanDZ5ZuFSZBxgMLPHhxFr7U_AKjdhiQ/s320/gunzig-kuru.JPG" title=""Kuru" - Thomas Gunzig" width="314" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
"Kuru" de Thomas Gunzig</h2>
<div style="text-align: justify;">
Thomas Gunzig est un auteur belge que j'aime beaucoup. Teinté d'un humour décapant, d'un sens de l'absurde que l'on dit typiquement belge, d'une rythmique imparable et d'un imaginaire débridé, il nous emmène souvent dans des récits bien délirants. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ici encore, c'est le cas avec "<i>Kuru</i>". Dans son récit, on y suit Fred, le personnage principal, looser de première classe. Autour de lui gravite plusieurs personnes : Kristine, son ex et l'intello de service ; Paul, une brute révolutionnaire ; Pierre, le clone survivant d'une secte ; et Katerine, sa cousine bien comme il faut et bombe sexuelle qui fait rêver Fred. Et là, sa part dans tous les sens, un peu trop selon moi, mais nos cinq personnes vont se retrouver à partir pour Berlin pour un sommet altermondialiste en lutte contre le grand capital. Tous n'y arrivent pas pour les mêmes raisons. Fred suit la bande. Kristine, Paul et Pierre sont en lutte contre le mal de ce monde et font face à ce qui semble être un grand complot. Et pour faire face, il faut prendre des risques, des chemins détournés. Katerine, elle arrive par une autre voie à Berlin, ayant suivi son mari dans une clinique visant à guérir les problèmes sexuels de ce dernier. Sauf que Katerine se sent touchée par l'Univers, pour preuve : son nouveau pouvoir de télékinésie. Au final, une rencontre au sommet, des luttes altermondialistes et des violences policières. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Bref, cela part dans toutes les directions et même trop selon moi. Trop de portes ouvertes et de chemins pas assez creusés. Question de goût peut-être mais pour le coup, j'ai nettement préféré et trouvé plus réussi l'un de ses derniers romans : "<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/2014/02/manuel-de-survie-lusage-des-incapables.html"><i>Manuel de survie à l'usage des incapables</i></a>".<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfxQKNv4haqpsR0eGqJaBm5KfoAdDrybSjtUecxlCW77e1hg4_fHafV04nWUqYAlo509WLg17rYpV0utdkWfsJ9pFv_oVuBeZVdQZZy8hLnrZ1TCmWbZViC4W6Ezaa9p8iFQiAxNIyRLE/s1600/planetfall-newman.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt=""Planetfall" - Emma Newman" border="0" data-original-height="461" data-original-width="300" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfxQKNv4haqpsR0eGqJaBm5KfoAdDrybSjtUecxlCW77e1hg4_fHafV04nWUqYAlo509WLg17rYpV0utdkWfsJ9pFv_oVuBeZVdQZZy8hLnrZ1TCmWbZViC4W6Ezaa9p8iFQiAxNIyRLE/s320/planetfall-newman.jpg" title=""Planetfall" - Emma Newman" width="208" /></a></div>
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"Planetfall" d'Emma Newman</h2>
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<span itemprop="itemReviewed" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Thing">Derrière une moche couverture, se tient un récit de SF qui aurait pu être intéressant mais qui finalement m'a profondément ennuyé. Pourtant, le roman a été globalement très apprécié et nominé au Prix Planète SF 2017. </span></div>
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<span itemprop="itemReviewed" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Thing"><br /></span></div>
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<span itemprop="itemReviewed" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Thing">Lee Suh-Mee a reçu une vision. Celle d'une planète lointaine où serait révélé aux hommes le secret de leur place dans l'Univers. Charismatique et convaincante, elle a réussi à emmener plusieurs centaines de personnes dans son sillage. Depuis les 22 ans qu'ils sont présents, les hommes ont établi une colonie au pied d'un artéfact extraterrestre, la Cité de Dieu, dans lequel Lee Suh-Mee a disparu. Renata Ghali, ingénieur à la base du projet de voyage, est porteur d'un sombre secret qui pourrait voler en éclat depuis l'arrivée d'un homme qui ressemble étrangement à Suh-Mi.</span></div>
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<span itemprop="itemReviewed" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Thing"><br /></span></div>
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<span itemprop="itemReviewed" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Thing">Le récit de "<i>Planetfall</i>" tient du huis-clos, d'une atmosphère tendue, étouffante, faite de bons et de révélations, de découvertes, etc. Bon, c'est bien, c'est un bon fil mais c'était traité un peu trop facilement selon moi. Sans parler du twist final qui ne m'a pas du tout touché. Bref, pour moi, "<i>Planetfall</i>" fut un échec total. Question de goût probablement. Ou pas. A chacun de se faire son idée. Mais moi, je m'y suis réellement ennuyé. </span></div>
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Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-16081007904381457382017-11-08T14:18:00.004+01:002017-11-08T14:18:53.921+01:00"L'esprit de solitude" - Jacqueline Kelen<h4 style="text-align: justify;">
Petit livre découvert dans un moment de redécouverte de la solitude, mais qui offre surtout une perspective ressourçante de la solitude que l'on confond trop souvent, et à tord, avec l'isolement. </h4>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijUQ0pSHFmAWN3sQe1zZEx94TUD0T1RK9VaIvS3jm4MFhnp7oKQxxSiKUlZvurmWV74STfuIn3JUR6nFLLWf6nfmznwWV74ZD_rdTZ9J1lzxNxKKor2TIpBP8APu3MyPfOQeyMNHqyx-c/s1600/solitude-kellen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="esprit-solitude-kellen" border="0" data-original-height="960" data-original-width="960" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijUQ0pSHFmAWN3sQe1zZEx94TUD0T1RK9VaIvS3jm4MFhnp7oKQxxSiKUlZvurmWV74STfuIn3JUR6nFLLWf6nfmznwWV74ZD_rdTZ9J1lzxNxKKor2TIpBP8APu3MyPfOQeyMNHqyx-c/s400/solitude-kellen.jpg" title="esprit-solitude-kellen" width="400" /></a></div>
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Se sentir seul car on ne se sent pas utile, aimé ou compris, attendre un soutien de l'autre, une approbation ; un repli sur soi par timidité, résignation, paresse ou inertie ; un enfermement en soi par apitoiement, égocentrisme et finalement dépression ; voici différentes solitudes douloureuses qui amoindrissent et enferment en soi et isolent. Car oui, dans ce cas là, on parlera plutôt d'isolement, une solitude non-créatrice centrée sur l'ego qui conduit à la tristesse, la dévalorisation, le ressassement et la dépression. </div>
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A l'opposé, on trouve la solitude heureuse, celle qui nourrit, ressource, ouvre et rend disponible. Cette liberté est intrinsèque à chaque être humain. Nous sommes tous indépendants et uniques, seuls acteurs de nos propres vies.</div>
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Si Jacqueline Kelen fait l'éloge de la solitude comme seul vrai bonheur et liberté, elle a (pour moi) trop tendance à voir dans le collectif, le "vivre ensemble", comme un sac de nœuds négatifs. Bien sur, dans tout collectif, qu'il soit un couple ou un ensemble de plusieurs personnes, nous habitons chacun notre solitude. Isolés les uns des autres tentant de communiquer le mieux possible alors que l'on sait que "<i>la carte n'est pas le territoire</i>", que chacun a sa vision et son vécu de la réalité. Néanmoins, ne serait-ce pas trop vite oublier la nécessité d'être avec les autres, d'abord pour le plaisir d'être ensemble, ensuite pour celui de la rencontre, ce moment où les idées s'échangent, où l'autre devient un miroir de nous-même, offre un renvoi à soi qui permet, à qui sait en profiter, de grandir d'autant plus et de réviser ses jugements, positions et réflexions.</div>
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Mais revenu au livre de Kelen. La solitude, s'est aussi se tourner vers soi, en faire l'épreuve afin que l'homme puisse se constituer comme sujet et devenir mature. "<i>Connais-toi toi-même, et tu connaîtras l'Univers et les dieux</i>", comme disait l'inscription du Temple de Delphe. Prendre la voie du soi comme une voie initiatique, un départ, un chemin vers soi, c'est à dire une épreuve, affronter un inconnu, se perdre, se trouver et devenir. </div>
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Jacqueline Kelen se tourne alors vers les mythes et les contes pour illustrer la voie vers soi : Mélusine, Gilgamesh, etc. Une analyse qui permet de se faire évoluer, depuis un "ego", via un "moi" comme définition de son individualité, à un "je" responsable et acteur de lui-même. La perspective de l'auteure est bien sure sacrée, hors des religions, donc à voir comme un chemin spirituel. Haaaaa le mot est lâché, celui derrière lequel se cache le pire comme le meilleur. Restons au basique selon moi, "spirituel = esprit", donc développement de son esprit. A prendre son esprit comme son soi, donc la somme de son conscient et de son inconscient personnel, collectif et hérité. </div>
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L'éloge de la solitude passe bien sur par une identification du type même du solitaire. Celui qui préférera les rencontres interpersonnelles aux grosses foules anonymes. Le solitaire lit, écoute, réfléchit. Il sait qu'il a plus à apprendre des autres qu'à enseigner. Etc. </div>
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Pour Kelen, la solitude est un fait. Donc il n'y a pas de remède contre la solitude propre à chacun. Par contre, contre l'isolement là il est possible d'agir : rencontrer des amis, être attentifs aux signaux extérieurs, se mettre en action, devenir créateur, etc. La souffrance solitaire n'a aucun sens ni intérêt. Ce qui n'empêche pas de profiter de sa solitude, moment de ressourcement et de recentrage, de liberté retrouvée et de verticalisation de l'être, enfin "d'être à soi" comme le disait Montaigne. Période régénératrice pour être d'autant plus ouvert pour la vie en commun qui suit.</div>
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La solitude décrite par Kelen n'est pas non plus élitiste. Cette solitude vise à envisager chaque être comme une autre solitude, un monde à part, une altérite à respecter, à rencontrer également. Le plus grand défi restant le vivre en couple, celui où la tentation d'union, de dissolution du moi dans un nous peut devenir aliénant. Le couple n'étant pas alors deux moitiés, comme dans le mythe des androgynes, mais deux personnes distinctes. Maintenir l'altérité pour entretenir le mystère, donc le désir. Le dialogue, l'échange, la découverte ne peut se faire que s'il y a deux personnes. </div>
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Au travers des pages, Jacqueline Kelen convie les philosophes et les mystiques de toutes religions comme exemples de solitudes heureuses et créatrices. Tentatives d'atteindre un état plus vaste que soi, propre à la quête spirituelle. Que l'on accroche ou pas à cela, l'étape de solitude comme développement de soi est nécessaire, pas forcément joyeuse, mais utile à la construction du soi. Une voie pas forcément facile qui comporte son lot de dangers : tristesse, craintes, désespoir, léthargie, dégoût, etc. La misanthropie serait alors, pour Kelen, l'exact opposé que ce qu'elle recherche dans la solitude. </div>
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Le livre de Jacqueline Kelen est un bon livre. Il fourmille de réflexions intéressantes pour soi, il pêche par excès à force de critiquer le "vivre ensemble", trop mis en avant par les politiques selon elle plutôt que de favoriser l'espace et le temps pour soi. Il exagère, selon moi, par le nombre d'exemples de mystiques religieux heureux en fin d'ouvrage. Questions d’affinités sur les choix religieux faits. Juste cela. Ce qui ne m'a pas empêché de trouver ce livre très bon. </div>
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Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-48604284170307484482017-10-29T12:56:00.001+01:002017-10-29T12:56:38.652+01:00"Le grand nulle part" de James Ellroy et "Retour au noir" de Patrick Raynal<h4 style="text-align: justify;">
Livraison du dimanche : James Ellroy et Patrick Raynal. Deux grands messieurs du roman noir, deux auteurs très différents l'un de l'autre, par leurs parcours et choix politiques assumés. Et deux très bons livres !</h4>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3GI4t0CLrtp3VopRzJOXQypSIrwPXw10-29An7MHKhkTehgeMi_rCDsOmkMkJpvgpCgjS6w7EfOK0gPugL3kVHCmwxd1Z1cxQ4Np7v59ghlUZd0A-YcpUEaGSeem3zYxgz4Zt5gdeBY0/s1600/grand-nulle-part-james-ellroy.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt=""Le grand nulle part" - James Ellroy" border="0" data-original-height="600" data-original-width="600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3GI4t0CLrtp3VopRzJOXQypSIrwPXw10-29An7MHKhkTehgeMi_rCDsOmkMkJpvgpCgjS6w7EfOK0gPugL3kVHCmwxd1Z1cxQ4Np7v59ghlUZd0A-YcpUEaGSeem3zYxgz4Zt5gdeBY0/s320/grand-nulle-part-james-ellroy.jpg" title=""Le grand nulle part" - James Ellroy" width="320" /></a></div>
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"Le grand nulle part" de James Ellroy </h2>
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Après avoir lu "<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/2016/07/la-dahlia-noir-james-ellroy.html"><b><i>Le Dalhia Noir</i></b></a>" il y a un an, me voici de retour dans l’œuvre de <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Ellroy%20James?&max-results=7">James Ellroy</a>. Valeur sure du <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Roman%20noir">roman noir</a>, best seller du <a href="http://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Polar?&max-results=7">polar</a> sombre, James Ellroy n'est plus à présenter tant il fait parler de lui par son ambiguïté, son conservatisme et la qualité de ses écrits. "<i><b>Le grand nulle part</b></i>" est le deuxième roman de ce qu'on appelle "<i><b>Le quatuor de Los Angeles</b></i>", où l'on retrouve également "<i><b>Le Dalhia Noir</b></i>", "<b><i>L.A. Confidential</i></b>" et "<b><i>White Jazz</i></b>". </div>
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"<b><i>Le grand nulle part</i></b>" démarre son récit en 1950, à Los Angeles. Le roman se constitue de deux principaux récits qui se déroulent en parallèles : d'un côté une enquête sur des meurtres ritualisés, d'un autre la chasse au communistes dans le monde du cinéma. Et tout se dépeint en couches sombres, car dans les écrits de James Ellroy, tout est pourri au royaume de la pourriture. On crache sur les cocos, sur les homos, les youpins et les négros dans une ville où règne la ségrégation raciale et sociale, ainsi que la corruption qui rassemble sous la bannière du pognon, la politique, la police et la mafia. Tout s'imbrique, tout se corrompt et se pourrit. Chacun pour soi et que le plus fort gagne. Et chacun en prend plein sa gueule. Rien de beau, rien de propre, rien d'optimiste. </div>
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"<b><i>Le grand nulle part</i></b>" est un bon roman, un cran en-dessous du "<b><i>Dalhia Noir</i></b>" selon moi, mais James Ellroy joue des mêmes outils en prenant l'histoire pour base, insérant des faits réels et des personnages réels pour offrir au lecteur la part d'ombre de l'humanité : violence, racisme, homophobie, sexe, drogue, ambition, corruption, politique et banditisme. Au final, une fois le livre terminé et que l'on lève le regard sur ce qui nous entoure, on se dit finalement que la vie que l'on vit n'est pas si mal.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxWSgMWPIA6si1Tg3grSpfJ2BYN3Pen_DJwDouAgfyybE9YIBqJwgt4v2y4VxiSooRXF6bNbYJ95dD-wIPesWRm5ha4T467fRT-xR658tcglD7Fk9AFW8EcuO-EXv9z6aNsiFqxd9DMv0/s1600/raynal-retour-au-noir.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt=""Retour au noir" - Patrick Raynal" border="0" data-original-height="534" data-original-width="400" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxWSgMWPIA6si1Tg3grSpfJ2BYN3Pen_DJwDouAgfyybE9YIBqJwgt4v2y4VxiSooRXF6bNbYJ95dD-wIPesWRm5ha4T467fRT-xR658tcglD7Fk9AFW8EcuO-EXv9z6aNsiFqxd9DMv0/s400/raynal-retour-au-noir.jpg" title=""Retour au noir" - Patrick Raynal" width="298" /></a></div>
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"Retour au noir" de Patrick Raynal</h2>
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Si James Ellroy se situe à la droite de l'échiquier politique, s'affirmant conservateur, Patrick Raynal est lui totalement à l'opposé car ancien militant de la gauche prolétarienne. Écrivain, scénariste et éditeur, il fut directeur de La Série Noire chez Gallimard de 1991 à 2004 et co-créateur du Poulpe avec <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Pouy%20Jean-Bernard?&max-results=7">Jean-Bernard Pouy</a> et Serge Quadruppani. Bref, Patrick Raynal aussi un grand monsieur du <a href="http://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Polar?&max-results=7">polar</a> et du <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Roman%20noir">roman noir</a> en francophonie. </div>
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<br /></div>
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Avec "<i><b>Retour au noir</b></i>", Raynal nous invite à suivre un archétype du polar depuis <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Hammett%20Dashiell?&max-results=7">Dashiell Hammett</a> et <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Chandler%20Raymond">Raymond Chandler</a> : un détective privé. Notre héro s'appelle Corbucci, il vit à Nice, a la soixantaine, a un passé de militant maoïste et bien sur il n'a pas d'argent et a une passion pour les romans de Chandler. Un jour Corbucci apprend la mort de son vieil ami Jim Logan, ancien compagnon de lutte communiste, devenu riche par suite d'un héritage. Mais Corbucci ne croît pas une seule seconde à la mort de son ami, il y a trop de mise en scène. Alors il se met en route à la recherche de Jim Logan, croisant la route de la femme de celui-ci, évidemment une femme fatale alcoolique, mais il sera aussi poursuivi par toute une cohorte de mecs moins recommandables les uns que les autres. Dans quelle merde Corbucci s'est-il mis ? </div>
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"<b><i>Retour au noir</i></b>" est un bon récit, qui nous amène à rebondir nerveusement entre passé et présent, entre souvenirs auto-analytiques de militance maoïste et enquête actuelle jouant avec les clichés du roman noir. Belle redécouverte de Patrick Raynal qui avec ce roman semble livrer une partie de lui-même et de sa réflexion sur son passé tout en s'offrant le plaisir narratif de jouer avec les codes du genre.</div>
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Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-76100378429978242692017-10-22T15:48:00.001+02:002017-10-22T15:48:34.224+02:00"La mythologie viking" de Neil Gaiman et "Boudicca" et de Jean-Laurent Del Socorro<div style="text-align: justify;">
</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmJ5kLTZIAkhyLgPu-mtUhTWLs3vf1AG45K2wmCNnYTDgaXw3MbA_Ssa4IzqrQHoxeoTfjSvaBBlGdRsBKYya7TV8idNjFeqQvV8w0srY2TiaxeE1PK5x4K4-5Z0m_wjDnQ46nS1Sfb1U/s1600/gaiman-mythologie-viking-309.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt=""Mythologie viking" - Neil Gaiman" border="0" data-original-height="960" data-original-width="630" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmJ5kLTZIAkhyLgPu-mtUhTWLs3vf1AG45K2wmCNnYTDgaXw3MbA_Ssa4IzqrQHoxeoTfjSvaBBlGdRsBKYya7TV8idNjFeqQvV8w0srY2TiaxeE1PK5x4K4-5Z0m_wjDnQ46nS1Sfb1U/s400/gaiman-mythologie-viking-309.jpg" title=""Mythologie viking" - Neil Gaiman" width="261" /></a></div>
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"La mythologie viking" de Neil Gaiman</h2>
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L'imaginaire de <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Gaiman%20Neil">Neil Gaiman</a> est nourri par les légendes nordiques. S'est clairement évident dans "<i><a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/2012/12/american-gods-neil-gaiman.html">American Gods</a></i>" mais cela se retrouve aussi dans d'autres livres. S'inspirant de "<i>L'Edda</i>" de Snorri Sturlusson et de la mythologie viking, Neil Gaiman nous fait revivre à sa manière les grands récits des contrées scandinaves. Invitant Odin, Thor ou bien le malicieux Loki, Neil Gaiman nous raconte ces récits à sa manière, rendant cette mythologie bien plus accessible que n'en est la lecture de "<i>L'Edda</i>". </div>
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Ce qui est touchant dans ces récits mythologiques, c'est que ces dieux sont désespérément humains, et c'est d'autant plus facile de s'identifier à ce type d'archétypes que les personnages trop parfaits des religions monothéistes. Le paganisme a cette force d'être bien plus proche des gens que ne l'est, selon moi, le monothéisme. De la création du monde au merveilleux Yggdrasil, de l'oeil d'Odin aux enfants de Loki, des noces de Freya à l'hydromel des poètes, de la pomme d'immortalité au voyage de Thor, de la mort de Balder aux derniers jours de Loki, jusqu'au grand Ragnarok, Neil Gaiman nous emmène à travers des récits assez courts que l'on se plaira à relire voir à lire à haute voix au coin du feu. </div>
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Belle continuation à mon voyage en pays nordique (Danemark), je vous recommande chaudement cette lecture. Il sera parfait cet hiver au coin du feu !</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglQaeCmDyzV-gwE777rEhFIOQ3UbHBStyUByscI9vgK9iDl0nS8KW_MD3Gddyb5eQT3uHB-2OOTyrwdPwGw_mxZB3EifzadVuAQRyR7X2O5Y6E6ZUJOmTDlN1tiKNqZiJFP9_VGuernXM/s1600/boudicca-soccorro.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt=""Boudicca" - Jean-Laurent Del Soccorro" border="0" data-original-height="713" data-original-width="500" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglQaeCmDyzV-gwE777rEhFIOQ3UbHBStyUByscI9vgK9iDl0nS8KW_MD3Gddyb5eQT3uHB-2OOTyrwdPwGw_mxZB3EifzadVuAQRyR7X2O5Y6E6ZUJOmTDlN1tiKNqZiJFP9_VGuernXM/s400/boudicca-soccorro.jpg" title=""Boudicca" - Jean-Laurent Del Soccorro" width="280" /></a></div>
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"Boudicca" de Jean-Laurent Del Soccorro</h2>
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Après son très très bon "<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/2015/06/royaume-de-vent-et-de-coleres-jean-laurent-del-socrorro.html"><b><i>Royaumes de vents et de colère</i></b></a>", <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Del%20Socorro%20Jean-Laurent">Jean-Laurent Del Socorro</a> revient avec un livre fort différent du premier. D'abord dans la situation du récit, ensuite dans la manière de le conter. Si le premier se voulait plus théâtral dans sa construction narrative, "<i>Boudicca</i>" est d'une construction plus classique néanmoins efficace. D'un style épuré, Jean-Laurent Del Soccoro ne s'emberlificote pas dans des enluminures de phrases pompeuses ni ne tire des lignes inutiles pour remplir son livre de pages creuses. L'auteur se concentre sur son récit, gardant en cela une efficacité proche du polar dans l'écrit, mais s'offrant le luxe de l'imaginaire celte. Reprenant le personnage de Boadicée, soit Boudicca, Jean-Laurent Del Socorro nous conte le récit de la vie de cette femme, cheffe du clan Icène à la mort de Pratsutagos. Femme libre et forte, Boudicca est amante, mère, guerrière et cheffe de clan. Récit tragique également qui verra la mort de celle qui incarne la révolte des Icènes, et de leurs alliés, contre l'Empire Romain, de cette femme qui fut battue par les Romains et qui dut subir devant elle le viol de ses deux filles. </div>
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"<i><b>Boudicca</b></i>" est un bref récit qui plaira aux amateurs d'histoire vue et imaginée par la lorgnette de leurs acteurs. Elle plaira aux amateurs des Celtes bien sur mais aussi aux amateurs de fantasy du genre, qu'il soit lecteur de <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Jaworski%20Jean-Philippe">Jaworski</a>, <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Platteau%20Stefan">Platteau</a>, <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Tolkien%20J.R.R.?&max-results=7">Tolkien</a> ou Lawhead. </div>
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Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-59204804795767542692017-09-08T15:44:00.002+02:002017-09-08T15:46:21.318+02:00"Mes vrais enfants" - Jo Walton<div style="text-align: justify;">
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8Jgldzllaj1Bf9ZThZah9v8ZhBhKex44Pms26i5MsJEylbUTccZRD7hiE3z1mEDuXRLvaWJH-HDdLHije4g-NGuRutXF_wW1_7HzH3w7ir8py7622AQpmt7FuMgue-62T3KcEIyqfzfc/s1600/Mes+vrais+enfants.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt=""Mes vrais enfants" - Jo Walton" border="0" data-original-height="1167" data-original-width="800" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8Jgldzllaj1Bf9ZThZah9v8ZhBhKex44Pms26i5MsJEylbUTccZRD7hiE3z1mEDuXRLvaWJH-HDdLHije4g-NGuRutXF_wW1_7HzH3w7ir8py7622AQpmt7FuMgue-62T3KcEIyqfzfc/s400/Mes+vrais+enfants.jpg" title=""Mes vrais enfants" - Jo Walton" width="274" /></a></div>
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Ce dernier roman de <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Walton%20Jo">Jo Walton</a> a fait parlé de lui ces derniers mois. Pourtant, et bien que j'ai bien aimé les quatre romans précédents de l'auteur, je suis passé à côté de celui-ci, sans réellement accrocher aux deux histoires. </h4>
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L'histoire de "Mes vrais enfants"</h2>
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Née en 1926, Patricia Cowan finit ses jours dans une maison de retraite. Très âgée, très confuse, elle se souvient de ses deux vies. Dans l'une de ces existences, elle a épousé Mark, avec qui elle avait partagé une liaison épistolaire et platonique, un homme qui n'a pas tardé à montrer son véritable visage. Dans son autre vie, elle a enchaîné les succès professionnels, a rencontré Béatrice et a vécu heureuse avec cette dernière pendant plusieurs décennies. Dans chacune de ces vies, elle a eu des enfants. Elle les aime tous... Mais lesquels sont ses vrais enfants : ceux de l'âge nucléaire ou ceux de l'âge du progrès ? Car Patricia ne se souvient pas seulement de ses vies distinctes, elle se souvient de deux mondes où l'Histoire a bifurqué en même temps que son histoire personnelle.<br />
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Mon avis sur "Mes vrais enfants" de Jo Walton</h2>
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Sans grande surprise, j'ai retrouvé le ton très posé et assez personnel de <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Walton%20Jo">Jo Walton</a>. Continuant à travailler l'<a href="http://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Uchronies?&max-results=7">uchronie</a>, l'auteur nous invite à suivre une uchronie personnelle dans une uchronie historique. Ais-je déjà perdu quelqu'un là ? Reprenons alors...</div>
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La couverture annonce la couleur "une femme, deux vies, deux univers". C'est exactement ça et cela résume assez bien le livre. Une uchronie personnelle disais-je car Jo Walton part du récit personnel de Patricia Cowen pour qui la vie bascule en deux chemins narratifs. D'un côté elle dit oui à un homme, se marrie avec lui, ne trouve pas l'amour, a des enfants, ne s'épanouit pas (sauf vers la fin) et souffre. Triste tableau. De l'autre, elle dit non à ce même homme et l'histoire prend une tout autre forme, Patricia s'épanouit, est homosexuelle, a des enfants, est heureuse, etc. Bref, la belle vie. En arrière-plan, il y a l'uchronie historique, des divergences avec le récit réel de notre propre univers : nouveaux bombardements nucléaires, autres présidents, etc. </div>
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Le pitch semblait pas mal, même pas mal du tout et je m'attendais à bien rentrer dans le récit de Jo Walton d'autant plus que j'avais bien aimé sa <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Trilogie%20du%20Subtil%20Changement?&max-results=7">Trilogie du Subtil Changement</a>. Sauf que l'à, ça n'a pas marché pour moi. J'ai eu la sensation deux récits de vie avec son catalogue de bonheurs et malheurs sans oublier les déviations de l'histoire et les petites références qui plairont aux amateurs de SF. Bref, tout y est et peut-être trop à mon goût. Outre cela, le récit se déroule sans réelle tension narrative selon moi, la vie avance, point. Et si cela fonctionnait bien pour "<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/2014/07/morwenna-jo-walton.html"><i>Morwwenna</i></a>", ici, ça ne le fait plus. Et tant qu'à jouer ce jeu là, je pense qu'un <a href="http://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Priest%20Christopher">Christopher Priest</a>, un <a href="http://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Wilson%20Robert%20Charles">Robert Charles Wilson</a> ou un <a href="http://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Auster%20Paul">Paul Auster</a> s'en sort beaucoup mieux. Suis-je mauvaise langue ? Peut-être, mais je m'attendais à mieux. J'ai donc fini par lire la fin de "<i>Mes vrais enfants</i>" en lisant le récit en diagonal ne m'attendant plus à rien d'excitant ou d'explosif. Dommage. Points positifs ? Très facile d'accès et prise de position en faveur des droits des femmes et des homosexuels. </div>
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Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-61044726771584867212017-08-31T10:07:00.000+02:002017-08-31T10:19:41.716+02:00Chroniques en vrac #9 : Vann, McBain et Boileau-Narcejac<div style="text-align: justify;">
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhchcV5_TAAVu_H8ko8kgZOflv_ectbG9B6Rdjxbm2IA6ZVGd4aFjSSGx1OaP2jfmYsBWly_sv6uD5xZBmemlc1_V7r5jAWf_MotMn74oeVg10NVk9KOVk1yWekm5IO0NzeZaQyLcWe3f4/s1600/boileau-narcejac-vann-mcbain.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Boileau-Narcejac - Ed McBain - David Vann" border="0" data-original-height="450" data-original-width="600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhchcV5_TAAVu_H8ko8kgZOflv_ectbG9B6Rdjxbm2IA6ZVGd4aFjSSGx1OaP2jfmYsBWly_sv6uD5xZBmemlc1_V7r5jAWf_MotMn74oeVg10NVk9KOVk1yWekm5IO0NzeZaQyLcWe3f4/s400/boileau-narcejac-vann-mcbain.jpg" title="Boileau-Narcejac - Ed McBain - David Vann" width="400" /></a></div>
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L'adage veut qu'on lise du polar en été. Et à la plage s'il vous plaît ! Bon, pour être honnête, ceux-ci je les ai lu au printemps, sous le soleil, mais chez moi. C'est moins glamour, mais on fait avec ce que l'on a. Néanmoins, j'avais envie de faire un bref retour sur ces trois livres.</div>
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"<i><b>Terminus</b></i>" <b>de Boileau-Narcejac</b>, je l'ai lu à un moment où j'avais envie d'une lecture facile. Du coup, je me suis dit qu'un roman policier ferait bien l'affaire. Et ce fut le cas ! Au travers du roman plutôt psychologique, nous suivons Paul Chavane, chef de brigade d'un wagon-restaurant qui fait Nice-Paris. Lassé de sa femme, il décide de la quitter sauf que celle-ci meurt dans un accident avant même qu'il ait pu lui annoncer sa décision. C'est à ce moment là que Chavane découvre que son ennuyeuse et fade femme menait une double vie dans laquelle elle était le centre du désir de plusieurs homme. Roman d'enquête, ce roman n'est pas réellement policier en soit vu que c'est Chavane qui mènera son enquête. Un roman assez psychologique qui vous invite à suivre les tours et détours de l'esprit de Paul Chavane. Un sympathique petit roman et la découverte de cet auteur classique du genre. Vous ais-je dit que Boileau-Narcejac est à l'origine du récit de "<i>D'entre les morts</i>" adapté au cinéma par Alfred Hitchcock sous le titre de "<i>Sueurs froides</i>" et ensuite réédité en romans sous ce même nom ? </div>
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<b>Avec <i>"Souffler n'est pas tuer</i>", j'ai découvert Ed McBain</b>. Un roman policier court, assez classique mais rudement efficace pour vous distraire quelques petites heures. Dans ce roman, nous suivrons les inspecteurs du 87ème Disctrict, ceux qui ont accompagné McBain durant quelques livres, et qui doivent répondre à cette missive : "<i>Je tuerai La Dame ce soir à 8 heures Qu'est-ce que vous pouvez faire ?</i>". Mauvaise blague ou préméditation de meurtre ? Les inspecteurs se mettent en route pour vérifier, explorant différentes pistes et fausses pistes pour tenter de démêler le vrai du faux et empêcher le meurtre d'avoir lieu, si meurtre il y aura. Un bon moment de distraction pour un petit roman très vite lu. </div>
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<b>"<i>Désolations</i>" m'a permis également de découvrir David Vann</b>. Irene et Garry ont fait leur vie ensemble en Alaska, mais après 30 ans de vie commune, plus rien ne semble aller. Garry s'est mis en tête de construire sa propre cabane sur un îlot désolé et Irène suit son mari tout en étant certaine que Garry est prêt à la quitter. De son côté, leur fille Rhoda rêve d'une vie de famille et attend la demande en mariage de Jim. Sauf que ce dernier, s'en fiche un peu et ne pense qu'avec sa bite. Un topo un peu désolant pour un roman noir dont le sujet principal est la relation de couple. Des couples à différents âges mais tous dans un état de délabrement incroyable. On y brosse que du noir, ne présentant rien de positif dans ses relations, ce qui est un peu... trop noir. Je dois bien avouer ne pas avoir apprécié ce livre réellement. Il est bien ficelé, manque peut-être d'une réelle montée en puissance, mais je l'ai lu à un mauvais moment de ma vie. Dès lors, il faudra peut-être me motiver pour que je lise "<i>Sukkwan Island</i>". Dommage.<br />
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Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-52923356165812961642017-07-02T13:59:00.000+02:002017-08-31T10:20:04.968+02:00Chroniques en vrac #8 : Rick Bass, Doug Peacock et Henry David Thoreau<div style="text-align: justify;">
Après plusieurs mois d'inactivités, je tente un retour sur mon blog. Après plusieurs mois personnellement très difficiles durant lesquels je me suis mis à lire autre chose que de la fiction, me centrant sur moi au travers de lectures philosophiques (les stoïciens, Fabrice Midal, Alexandre Jollien, Krishnamurti, etc.) et psychologiques (Christophe André, Rick Hanson, Marshall B. Rosenberg, Thomas d'Ansembourg, etc.), je me suis mis à approfondir le plaisir au <i>nature writing</i> au travers de Henry David Thoreau, Rick Bass et Doug Peacock. Thoreau que je relis déjà maintenant par la richesse du contenu de son "<i>Walden</i>" réédité chez Gallmeister éditions.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbEMyV4B3CfVd8dF-q0HNsM40m70I4BcO2jyyJHFd0Gp5sBkk_mPiYEvba62IWnfNiTwbgRsDkgqYQppPk3jM8QloDQHxg_TBuUO43mtnGXlcaVaunwsu65Gq7QOG-j3vPzoxtVrZoMKc/s1600/bois01.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Forêt - Photo : Vanderhaeghen Julien" border="0" data-original-height="400" data-original-width="400" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbEMyV4B3CfVd8dF-q0HNsM40m70I4BcO2jyyJHFd0Gp5sBkk_mPiYEvba62IWnfNiTwbgRsDkgqYQppPk3jM8QloDQHxg_TBuUO43mtnGXlcaVaunwsu65Gq7QOG-j3vPzoxtVrZoMKc/s320/bois01.jpg" title="Forêt - Photo : Vanderhaeghen Julien" width="320" /></a></div>
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Se promener dans la nature, déambuler et crapahuter à travers bois, s'arrêter et contempler, réfléchir et puis ne rien faire d'autre que marcher et s'imprégner de la nature qui vous environne, s'extasier de la rencontre avec les animaux, continuer à marcher le sourire aux lèvres, se poser et puis méditer quelques instants, continuer de marcher et sentir le plaisir de la douce fatigue de la marche et des bienfaits de la nature qui vous environne, trouver en ces lieux un sentiment de magie que l'on ne peut sentir que si l'on est seul dans cette nature et disponible au plaisir d'y être. La rencontre de la nature a quelque chose de fort, de réellement unifiant et de magique. Marcher seul à travers bois offre une expérience indispensable, unique et ressourçante car lorsque l'on est seul face à la nature, lorsque l'on est disponible au mystère de la nature, on se sent à la fois rien et tout, petit et deux fois rien face aux arbres qui sont plus vieux et plus grands que vous, et en même temps tout et uni quand on se sent faire partie de cet espace naturel beau et merveilleux. La nature, et plus particulièrement la forêt, a toujours eu un fort impact sur moi et encore plus à cause des événements difficiles que j'ai traversés. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSN6-P1-G8LTHqSXiugrW-DeAYFHbiQiIOCoy4Al2tmzKIcPnHXg3xPabCYZrqbXlTjHuNEutZdgrTQzCWiVVN10sPd3YDlaLTwQwbyV7Vqc6id8H2MOwqLJ5JMUwRwgkD7kSrYMiDZDA/s1600/bois02.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Forêt - Photo : Vanderhaeghen Julien" border="0" data-original-height="400" data-original-width="400" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSN6-P1-G8LTHqSXiugrW-DeAYFHbiQiIOCoy4Al2tmzKIcPnHXg3xPabCYZrqbXlTjHuNEutZdgrTQzCWiVVN10sPd3YDlaLTwQwbyV7Vqc6id8H2MOwqLJ5JMUwRwgkD7kSrYMiDZDA/s320/bois02.jpg" title="Forêt - Photo : Vanderhaeghen Julien" width="320" /></a></div>
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Dans les écrits sur la nature (nature writing), je retrouve ce plaisir et ce sentiment partagé. Je n'habite pas le Montana sauvage comme Rick Bass, ni même une cabane isolée comme Henry David Thoreau, encore moi ne suis-je occupé à courir les bois à longueur d'année comme Doug Peacock, mais pourtant ce n'est pas l'envie qui m'en manque, certainement pas ! </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiaFlwBXxiYIOe14M8TdUpSigBxFN3gc8GT6JpV20MGBDe1e1nIxs_ilOmshSO_BTNP_or1TP_KqORfJd8AqKmM4XfEM1KqLk9IMq-8dZygfbAfFtRTpf8KXl5o_G_4AMJ4CStPP0HXvlw/s1600/rick-bass-yaak-400px.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Rick Bass - Le livre de Yaak" border="0" data-original-height="533" data-original-width="400" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiaFlwBXxiYIOe14M8TdUpSigBxFN3gc8GT6JpV20MGBDe1e1nIxs_ilOmshSO_BTNP_or1TP_KqORfJd8AqKmM4XfEM1KqLk9IMq-8dZygfbAfFtRTpf8KXl5o_G_4AMJ4CStPP0HXvlw/s320/rick-bass-yaak-400px.jpg" title="Rick Bass - Le livre de Yaak" width="240" /></a></div>
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De <b>Rick Bass</b>, j'ai lu deux livres magnifiques. Le premier est "<b><i>Le livre de Yaak</i></b>", un court ouvrage de même pas 170 pages mais d'une richesse incroyable. Mon livre est d'ailleurs constellé de marques-pages, marqué que je suis par la beauté du phrasé de Rick Bass et de ce qu'il écrit sur la nature. Une écriture à la croisée de la poésie et de la philosophie, marqué par la magie mystérieuse des grandes forêts sauvages du Montana, plus particulièrement de la vallée du Yaak où Rick Bass vécu 20 ans et où il écrit ce livre dans l'optique de sauver cet endroit de la voracité des hommes tout en souhaitant garder ce lieu sauvage et mystérieux.</div>
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<blockquote class="tr_bq">
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"On mesure le diamètre d'un arbre. On ne mesure pas la magie d'une forêt, ni l'effet produit sur l'esprit par une forêt saine et vigoureuse, qui croît de toutes ses forces naturelles."</div>
</blockquote>
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En un seul livre, Rick Bass a fait de moi un fan ! </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir22PyzWAoaAi9jLA-4F70vP_QPWLHK73BCIvzmsUxqZCx0-5FnHyB8OvQtOLOCCMSJz3h7SrMA_NstKa65NfRyK6TSgSlcNqZtMVflwfab9rG16wxyFBD8hFZ3xgwBJRbRX2jBYGs-tQ/s1600/peacock-grizzlys.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Doug Peacock - Mes années grizzly" border="0" data-original-height="400" data-original-width="400" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir22PyzWAoaAi9jLA-4F70vP_QPWLHK73BCIvzmsUxqZCx0-5FnHyB8OvQtOLOCCMSJz3h7SrMA_NstKa65NfRyK6TSgSlcNqZtMVflwfab9rG16wxyFBD8hFZ3xgwBJRbRX2jBYGs-tQ/s320/peacock-grizzlys.jpg" title="Doug Peacock - Mes années grizzly" width="320" /></a></div>
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<br /></div>
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Après Rick Bass, c'est <b>Doug Peacock</b> que j'ai découvert et son livre "<b><i>Mes années grizzly</i></b>". Revenu mentalement brisé de la guerre du Vietnam, Doug est dégoutté de l'homme et de sa bêtise destructrice, sa misanthropie et son besoin de reconstruction l'on amené dans les forêts et les montagnes, courant les bois durant 20 ans sur les traces du grizzly. Devenu avec les années l'un des plus grands spécialistes de cet ours brun, Peacock nous emmène de l'Alaska à la mer de Cortès, décrivant ses pérégrinations, ses rencontres avec le plantigrade, ses luttes avec ses cauchemars d'ancien infirmier de guerre, et tout ce que la nature et la solitude peut lui apporter. Mais une chose est sure, la rencontre avec l'ours médecine, comme l'appelait les indiens, est aussi la rencontre avec le mystère, celui de la sauvagerie brute, celui d'un animal ultra intelligent et spécialiste de l'adaptation, d'un être mystérieux qui a appris tant aux hommes tout en étant en même temps un prédateur dangereux. "<i>Mes années grizzly</i>" est un ouvrage magnifique qui pèche par quelques longueurs ou répétitions, mais qui vaut le coup d'être lu, au moins par épisodes. Génial.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhD9r2Iffg_Lr9M2C6lpufwpw7eHNO94CM_3t0FsLvDsrD7PIgYhaNkzXs76IihynOdlo07DLFp5Nq1K7YjIPWd8wRqTnrq6wUt1rFLik7KUZTY_QIa-jc-chwDPF5P5cCWFVnkKRn7fSo/s1600/grizzly-bass.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Rick Bass - Les derniers grizzlys" border="0" data-original-height="400" data-original-width="400" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhD9r2Iffg_Lr9M2C6lpufwpw7eHNO94CM_3t0FsLvDsrD7PIgYhaNkzXs76IihynOdlo07DLFp5Nq1K7YjIPWd8wRqTnrq6wUt1rFLik7KUZTY_QIa-jc-chwDPF5P5cCWFVnkKRn7fSo/s320/grizzly-bass.jpg" title="Rick Bass - Les derniers grizzlys" width="320" /></a></div>
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<br /></div>
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Doug Peacock terminé, la vie a mis sur mon chemin un autre livre de <b>Rick Bass</b> : "<b><i>Les derniers grizzlys</i></b>". Il faut croire que le besoin de nature, mon nouvel amour pour Rick Bass et mon intérêt, depuis gamin, pour le grizzly ont amené sur ma route cet ouvrage quasi indispensable ! Dans ce roman, on y retrouve Doug Peacock parti, sur base d'une rumeur, à la recherche d'un improbable dernier grizzly dans les montagnes des San Juan dans le Colorado. Rick Bass et Peacock, accompagnés de Denis Sizemore, crapahutent à travers forêts et montagnes, traquant la moindre trace du grizzly légendaire, considéré comme éteint à cet endroit là.</div>
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"<i>Les derniers grizzlys</i>" est un livre magnifique. Porté par la plume ensorcelante de Rick Bass, on est amené à vivre un récit d'aventures qui tient surtout d'une quête initiatique car nos trois personnages qui courent les bois et les montagnes à la recherche du dernier grizzlys se retrouvent surtout à courir après eux-même, à se retrouver face au mystère et à la sauvagerie des grands espaces, juste retour de l'homme face à la nature et face à cette nature même qui l'habite. Rick Bass a une écriture magnifique et encore une fois j'aurais pu consteller le livre de marques-pages. La course à travers bois offre l'aventure, l'écriture de Bass la poésie, mais l'auteur y trouve aussi la sagesse et cela se retrouve dans un tas de passages justes incroyables de beauté et d'intelligence ! "<i>Les derniers grizzlys</i>" est juste un livre merveilleux ! Et j'en veux d'autres de Rick Bass.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixbMPqU9gqtN0fxEtP03uVInZLXJZAypmxQYrZd0JeVMaGsgdlk9qkBHwd342Y6yXbv24Htun_05WzDXKP3HGw5fsJ2wJ6d_n3VndcBRf3UPpcuRlmE09-wuO7xRfFl9BW6E9gpYsCF1A/s1600/thoreau-walden-600px.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Henry David Thoreau - Walden" border="0" data-original-height="450" data-original-width="600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixbMPqU9gqtN0fxEtP03uVInZLXJZAypmxQYrZd0JeVMaGsgdlk9qkBHwd342Y6yXbv24Htun_05WzDXKP3HGw5fsJ2wJ6d_n3VndcBRf3UPpcuRlmE09-wuO7xRfFl9BW6E9gpYsCF1A/s400/thoreau-walden-600px.jpg" title="Henry David Thoreau - Walden" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Après ces récits, c'est un retour vers <b>Henry David Thoreau</b> que j'effectue, après un passage entre les pages de <b>Ralph Waldo Emerson</b>. Il y a quelques petits mois, je lisais en numérique "<b><i>Walden</i></b>", que je n'avais jamais chroniqué, mais la ressortie du livre au format poche chez Gallmeister m'a donné envie de le relire, surtout après avoir lu Rick Bass avant. </div>
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Dans son "<i>Walden</i>", Henry David Thoreau nous invite à suivre ses réflexions durant ses deux ans de vie en autarcie auprès de l'étang de Walden, en 1845. "<i>Walden</i>" est un livre inclassable, un journal plus qu'autre chose, proche des "<i>Essais</i>" de Montaigne d'une certaine manière. Thoreau y raconte toute sa vie frugale dans les bois du Massachusetts, tant ce que lui a coûté la construction de sa cabane et son potager, que toute la richesse de sa réflexion sur la société, la relation de l'homme avec les autres hommes mais surtout de l'homme avec la nature, de la beauté de la nature, de l'importance de la nature pour l'homme et du sens de l'existence. Thoreau est un précurseur dont la réflexion profonde est encore juste aujourd'hui ! De nombreux passages sont toujours aussi pertinents quant à la critique de notre société sans compter tous ces passages merveilleux sur la nature. </div>
<div style="text-align: justify;">
Entre le journal personnel, l'essai philosophique, le pamphlet et le journal naturaliste, "<i>Walden</i>" est un ouvrage rare et précieux. Henry David Thoreau offre avec ce livre un ouvrage précurseur pour la <i>nature writing</i>, offrant à l'âme le retour à la nature, mouvement salvateur où l'homme dans l'isolement se retrouve face à lui-même dans un mouvement nécessaire pour la prise de conscience de soi, de la nécessité de vivre avec la nature et des bienfaits de l'introspection. Ne faut-il pas finalement s'abstraire du monde pour réussir à devenir soi ? En tout cas, c'est très tentant à vivre !</div>
<div style="text-align: justify;">
Pour les amateurs de numérique, on trouve la traduction de Louis Fabulet dans le domaine public, pour les amateurs de papier, cette version chez Gallmeister offre une nouvelle traduction réalisée par Jacques Mailhos. Mais n'attendez pas de moi une argumentation sur la qualité de la traduction de l'un ou l'autre.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
De Rick Bass à Henry David Thoreau, en passant par Doug Peacock et Pete Fromm par le passé, je sens qu'il va falloir que je passe par un moment d'isolement, soit sédentaire dans une cabane, soit lors d'une pérégrination avec bivouac. Se retrouver seul, face à soi, se déconstruire pour se reconstruire, faire face au grandiose de la nature, faire face au mystère et au sauvage, se sentir uni à quelque chose de beau, de grand, voir de magique : la nature. Une quête indispensable. Une quête sans fin.<br />
<br />
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</ul>
</ul>
Mais n'hésitez pas à soutenir votre libraire local en lui commandant cet ouvrage. </div>
Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-52963932830810970792017-01-29T16:02:00.003+01:002017-01-29T16:02:48.240+01:00Chroniques en vrac #7 : <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO4KMdeSNqbRKV6QVh21g8Ozf_BSFHhAEDhrL23vbNA6S9YzmrklBqbgEYq_MJ73ozxHyCKVTTxkz0caFTdowxXFpMpUFQIa1F9cQpcX5Cr1tNkZtYNo3N9AAHChXWlunQMj5JK6Gnlro/s1600/kawabata-asimov-gibran-baronian.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Kawabata, Baronian, Gibran, Asimov" border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO4KMdeSNqbRKV6QVh21g8Ozf_BSFHhAEDhrL23vbNA6S9YzmrklBqbgEYq_MJ73ozxHyCKVTTxkz0caFTdowxXFpMpUFQIa1F9cQpcX5Cr1tNkZtYNo3N9AAHChXWlunQMj5JK6Gnlro/s640/kawabata-asimov-gibran-baronian.jpg" title="Kawabata, Baronian, Gibran, Asimov" width="480" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
Parce que de temps en temps il faut bien remettre les compteurs à zéro, alors je fais un billet qui reprend plusieurs lectures. Cela me permet de faire des chroniques plus courtes, ce qui doit plaire à certains, et je réduis d'autant plus ma pile de livres à chroniquer. </h4>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
"Pays de neige" de Yasunari Kawabata</h2>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J'avais lu avec plaisir "<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/2012/07/les-belles-endormies-yasunari-kawabata.html"><i>Les belles endormies</i></a>" du même auteurs il y a quelques temps déjà. La météo portée à la neige et l'envie de contemplation m'a porté vers ce récit de l'auteur japonais <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Kawabata%20Yasunari?&max-results=7">Kawabata</a>. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans ce récit, nous sommes amené à suivre le retour par trois fois de Shimamura au sein d'une station thermale dans les montagnes. Laissant femme et enfants à la ville, il vient retrouver le désir et la tentation. Il y retrouve la geisha Komako, avec qui il entretien des rapports parfois compliqués, mais continue de désirer la belle Yoko. Qu'est-ce qui unit ces deux femmes ? Que cherche Shimamura ? Les amours sans lendemain ou alors le désir et l'amour dans une vie devenue morose ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L'écriture de <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Kawabata%20Yasunari?&max-results=7">Kawata</a> portée par la contemplation et la beauté, nous amène dans un récit où tout n'est pas dit et où les rapports complexes entre les personnages enrichissent le récit. Un beau texte que j'ai néanmoins moins apprécié que "<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/2012/07/les-belles-endormies-yasunari-kawabata.html"><i>Les belles endormies</i></a>". </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
"La nuit, aller-retour" de Jean-Baptiste Baronian</h2>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Baronian%20Jean-Baptiste?&max-results=7">Jean-Baptiste Baronian</a> est un personnage connu de l'édition, notamment comme directeur de collection chez Marabout, Le Livre de Poche, Le Fleuve Noir et d'autres. Mais il est également auteur de nombreux romans parfois sous divers noms. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Avec "<i>La nuit, alller-retour</i>", il livre un roman noir assez court, pas trop mal fichu sans être exceptionnel, mais qui fournit son plaisir de lecture. Ce qui me plaît une fois de plus chez lui, c'est le contexte belge du récit. Pourtant <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Baronian%20Jean-Baptiste?&max-results=7">Baronian</a> utilise les ficelles du polar hardboiled du genre de celui de <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Hammett%20Dashiell?&max-results=7">Dashiell Hammett</a> : un privé paumé, sans un soucis chez qui arrive une enquête qu'il ne peut pas vraiment refuser... Schéma classique d'un "detective story" à l'américaine mais qui fait bien son office et que l'on prend plaisir à lire. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
"Le prophète" de Khalil Gibran</h2>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce dernier livre ne fait partie de ce que je lis généralement. Il y a certes tout un penchant porté vers le sacré dans ce texte, mélangeant une approche probablement proche du soufisme avec d'autres pensées religieuses. Plutôt que porté sur la religion, son texte est tourné vers la spiritualité, ce qui fait que du coup ce texte a touché une certaine contre-culture portée vers le sacré. Pourtant, Khalil Gibran a été considéré comme hérétique en Turquie pour son texte "<i>Les esprits rebelles</i>" et son livre a été brûlé en place publique en 1910.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour ma part, c'est la poésie de Gibran qui m'attirait. Ce livre trainait chez moi depuis de nombreuses années, cadeau reçu il y a longtemps. Je ne savais pas si je le lirais un jour, mais là, une envie subite et persistante de lecture poétique m'a porté vers ce texte magnifiquement écrit. Un texte relativement court, ou une poésie relativement longue, qui fait que "<i>Le Prophète</i>" se lit avec plaisir, que cela soit pour ses aphorismes (qui parfois font mouches) ou sa poésie. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
"Les vents du changement" d'Isaac Asimov</h2>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Après
avoir écouté une émission radio sur Isaac Asimov, j'ai eu envie de lire
du Asimov. Par le passé j'ai lu avec un très grand plaisir "<i>Fondation</i>"
ainsi que certains récits de son cycle des "<i>Robots</i>". Mais cette fois,
pris par d'autres textes, je me suis porté sur un bref ouvrage où l'on
retrouve quelques unes de ses nouvelles. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"<i>Les
vents du changement</i>" contient des nouvelles de différentes longueurs,
dont certaines très courtes. Des textes qui ont été publiés en revues ou
parfois dans des espaces incongrus. Il faut dire qu'Asimov était une
vedette à l'époque. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Les
nouvelles présentes dans cet ouvrages sont tout au plus distrayantes,
voir amusantes, mais on n'y trouvera pas de perles. Bref, des textes
plutôt mineurs de l'auteur mais qui m'ont permis de découvrir Asimov
dans un style fantastique là où on le connaît essentiellement pour sa
science-fiction portée sur la science.<br />
<br />
Bref, "<i>Les vents du changement</i>"
n'est pas un ouvrage exceptionnel.<br />
<br />
<br />
<h4 style="text-align: justify;">
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Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-73016157186333030152017-01-22T21:39:00.000+01:002017-01-22T21:41:09.150+01:00"Nicolas Eymerich, inquisteur" - volume 1 - Valerio Evangelisti<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEix5FCt5cVwfaKZdLYzSSDITxZhO-IX51KViBsxyYSldVt1lOfQRlZgMWEyGnyVMYKAEWj2nUKZh7C7EEIfsgVUGekS1mqfgbwP1-ojSkZdVC5sNj7WcUGdoHnRPsD0IH_am7b76yJG61c/s1600/nicolas-eymerich-inquisiteur-valerio-evangelisti.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt=""Nicolas Eymerich, inquisiteur" - Valerio Evangelisti" border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEix5FCt5cVwfaKZdLYzSSDITxZhO-IX51KViBsxyYSldVt1lOfQRlZgMWEyGnyVMYKAEWj2nUKZh7C7EEIfsgVUGekS1mqfgbwP1-ojSkZdVC5sNj7WcUGdoHnRPsD0IH_am7b76yJG61c/s400/nicolas-eymerich-inquisiteur-valerio-evangelisti.jpg" title=""Nicolas Eymerich, inquisiteur" - Valerio Evangelisti" width="300" /></a></div>
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Voici un bien gros livre ! 1600 pages et 5 romans ! Bref, de quoi nous gâter en heures de lecture. Un ouvrage qui permet de découvrir les aventures noires de Nicolas Eymerich, un inquisiteur qui a tout pour plaire, ou pas ! Un récit ambitieux découpé en trois trames narratives, mélangeant policier historique et science-fiction, et qui a reçu le Grand Prix de l'imaginaire en 1999.</h4>
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Pour ma part, face à un aussi gros, je me devais de le lire par étape afin de garder l'envie et le plaisir de lecture. Ce que j'ai fait. Voici donc mon compte rendu par étape, découpage selon les cinq romans de ce livre.</div>
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L'histoire de "Nicolas Eyrmerich, Inquisiteur" de Valerio Evangelisti</h2>
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Nicolas Eymerich est l’inquisiteur général d’Aragon, au service de l’Église catholique qu’il sert de manière rigide : il obéit strictement aux règles édictées et traque tous les hérétiques dans le sud de l’Europe et, particulièrement, en France. Aussi perspicace que Sherlock Holmes, l’inquisiteur va devoir faire face à des manifestations troublantes, apparemment surnaturelles…</div>
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Tour de force de Valerio Evangelisti qui a su intégrer un personnage authentique (l’inquisiteur et théologien catalan mort en 1399) dans une trame fictive en trois récits parallèles, les cinq premiers tomes des aventures de Nicolas Eymerich sont réunis pour la première fois en un volume.</div>
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Mon avis sur "Nicolas Eymerich, inquisiteur"</h2>
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1352, Nicolas Eymerich devient inquisiteur d'Aragon. Immédiatement, il fait face à des événements qui ont tout d'un complot satanique. Nouvellement promu au titre, Nicolas Eymerich va montrer sa dévotion sans faille, enquêter et déjouer le mal qui s’installe afin d'asseoir son autorité. </div>
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2194, le Malpertuis vogue à travers l'espace grâce à une énergie découverte au 20ème siècle et basée sur l'imaginaire. En route vers une autre planète, ils ont pour but d'en ramener une étrange cargaison.</div>
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Nicolas Eymerich est donc le héros de ce roman. Un triste sire qui a pourtant tout pour déplaire : austère et avide de pouvoir, imbu de lui-même et autoritaire, il fera tout pour asseoir la volonté divine. Quelle qu'en soit le prix pour les autres ! Sale type en puissance, Nicolas Eymerich n'a rien du personnage que le lecteur devrait aimer. Pourtant, Valerio Evangelisti réussi à attacher son lecteur à un personnage trouble, réussissant aussi bien que d'autres le font dans le roman noir. </div>
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<br /></div>
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Valerio Evangelisti arrive également à captiver au travers de son érudition historique sur la période (même s'il est probable qu'il prenne des liberté pour le récit), nous invitant dans une aventure qui tient du roman policier historique teinté de fantastique.</div>
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Mais le roman ne se limite pas à cela car l'auteur y ajoute une autre trame narrative où les humains, grâce à l'énergie de l'imaginaire (les psytrons, merveilleuse trouvaille !) arrivent à voyager à travers le temps et l'espace, permettant ainsi au Malpertuis de voyager bien loin. </div>
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<br /></div>
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Le passage d'un récit à l'autre peut sembler bancal au début, probablement déroutant. On suit deux trames, même trois au début, qui vont se rejoindre comme on le comprend très rapidement. Cela ne déroutera pas les amateurs de science-fiction mais perdra peut-être le lecteur de policier historique pour qui l'aventure d'Eymerich aurait suffit. Pour moi, la combinaison des deux rend le tout encore plus intéressant. Tant le personnage détestable d'Eymerich que l'utilisation de l'énergie offerte par l'imaginaire et les psytrons pour voyager dans l'espace. A découvrir !</div>
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A suivre ...</h4>
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<li>"Les chaînes d'Eymerich"</li>
<li>"Le corps et le sang d'Eymerich"</li>
<li>Le mystère de l'inquisiteur Eymerich"</li>
<li>"Cherudek"</li>
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Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-6911152592520491737.post-60429261162458141862017-01-11T10:43:00.001+01:002017-01-11T10:43:20.645+01:00"Sous le vent d'acier" - Alastair Reynolds<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIER4mYWSF0W_s4qWS0ibKh11lutKvgQm-A7PgQfpLmGX2sKtG1Z9FnD7oZv_th8JJghYdb4plh-gXxV4WU_BouezVU6Ri1JHFxszU-gKOsbLoJ_WCucNRH_ngdJBwkDJhbRCitB6tSD4/s1600/sous-le-vent-acier-alastair-reynolds.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIER4mYWSF0W_s4qWS0ibKh11lutKvgQm-A7PgQfpLmGX2sKtG1Z9FnD7oZv_th8JJghYdb4plh-gXxV4WU_BouezVU6Ri1JHFxszU-gKOsbLoJ_WCucNRH_ngdJBwkDJhbRCitB6tSD4/s400/sous-le-vent-acier-alastair-reynolds.jpg" width="290" /></a></div>
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"<i>Sous le vent d'acier</i>" est la suite du cycle "<i>Les enfants de Poséidon</i>" entamé par <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/search/label/Reynolds%20Alastair?&max-results=7">Alastair Reynolds</a>. Reprenant le récit plus loin dans le temps, avec certes moins d'efficacité ou de surprises que dans le premier tome mais avec toujours autant d'aventure et la belle originalité d'avoir un personnage unique et triple à la fois. </h4>
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L'histoire de "Sous le vent d'acier"</h2>
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L’une vit sur Terre dans un monde qui change tandis que l’humanité explore de nouveaux modes d’existence.<br />
L’autre est partie dans l’espace lointain enquêter sur l’ultime périple d’Eunice Akinya et sa découverte d’une science physique révolutionnaire. La troisième voyage à bord d’un vaisseau générationnel à des années-lumière de la Terre, vers une planète abritant un fascinant labyrinthe extraterrestre. Toutes trois sont une seule personne : Chiku Akinya, et revêtent une importance capitale pour notre avenir dans l’espace. Et toutes trois sont en grave danger…</div>
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Mon avis sur "Sous le vent d'acier" d'Alastair Reynolds</h2>
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Je dois bien avouer qu'à l'époque "<a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.be/2016/06/la-terre-bleue-de-nos-souvenirs-alastair-reynolds.html"><i>La terre bleue de nos souvenirs</i></a>" m'avait bien enthousiasmé. Une lecture qui offrait de l'aventure, des personnages attachants, une technologie impressionnante, de l'optimisme, de l'exotisme et du rebondissement. Hé bien "<i>Sous le vent d'acier</i>" continue dans la même veine, avec pour désavantage d'être le deuxième tome et donc de moins surprendre par ces mêmes aspects vu qu'ils font déjà partie du décor. </div>
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Deuxième tome et une nouvelle histoire. Exit Geoffrey et Sunday Akinya. <b>Place à un nouveau personnage : Chiku Akinya. L'originalité de ce récit d'Alastair Reynolds tient dans le fait d'avoir créé ce personnage à la fois unique et triple.</b> <b>En effet, Chiku s'est clonée et existe en trois copies vivantes et interconnectées.</b> Cela leur permet d'échanger leur vécu, bien qu'elles vivent parfois à des années-lumières l'une de l'autre. L'interconnexion est également intéressante car elle offre un partage de souvenirs et un échange de savoir qui pimentent légèrement le récit. C'est assez bien vu comme idée.</div>
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Comme l'annonce la quatrième de couverture, l'une vit sur terre, la deuxième est partie à la poursuite d'Eunice Akinya alors que la troisième est partie dans un vaisseau colonisateur en direction de l'exoplanète découverte par Arachne et où se trouve un mystérieux labyrinthe extraterrestre. "<i>Sous le vent d'acier</i>" va surtout nous faire suivre deux de ces version de Chiku : celle sur Terre et l'autre dans le vaisseau générationnel parti en direction de Mandala. </div>
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Dans le vaisseau générationnel en route vers l'exoplanète, on suit les aventures d'une version de Chiku. La caravane de vaisseau est en route à pleine vitesse vers ce nouveau monde. Petit problème néanmoins important, si la technologie découverte a permis ce voyage à pleine vitesse, le problème de la décélération et de l'arrêt en orbite de cette planète n'est pas encore résolu. S'ensuit des luttes politiques entre ceux pour qui cela n'est plus une priorité de s'arrêter et ceux qui veulent s'arrêter sur ce nouveau monde. Un récit entre tensions politiques, tensions familiales et ambition personnelle. </div>
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Sur Terre, une autre version de Chiku fait son petit bonhomme de chemin jusqu'à devoir éviter l'emprise d'Arachne, cette intelligence artificielle qui au contact d'un faisceau de données extraterrestre est probablement devenue dangereuse. Chiku n'est plus à l’abri nulle part. </div>
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<b>Comparé au premier tome des "<i>Enfants de Poséidon</i>", "<i>Sous le vent d'acier</i>" semble bien moins efficace.</b> Au niveau de l'écriture, <b>il y a quelques longueurs</b> inutiles au récit. Dans un tome 2, on peut s'attendre à une montée en puissance. <b>Pourtant, l'aventure est bien présente</b> et encore une fois Alastair Reynolds secoue ses personnages. D'un autre côté, <b>vu que l'on est dans le deuxième tome, on perd une partie du sense of wonder qui m'avait plu dans "<i>La terre bleue de nos souvenirs</i>".</b> On connait la technologie existante, on connaît le futur dans lequel le récit évolue, etc. <b>Il y a forcément moins de surprises. Reste cependant l'aventure et les bonnes idées. Reste le récit qui porte par-delà les étoiles. </b></div>
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Un dernier tome doit encore paraître et je reste assez curieux que pour avoir envie de lire la suite de ce récit et pour voir où nous emmène Alastair Reynolds et quelles surprises il peut encore nous offrir. </div>
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Julien le Naufragéhttp://www.blogger.com/profile/13134878965835590313noreply@blogger.com6