"Les ours n'ont pas de problème de parking" de Nicolas Ancion

Auteur belge que j'avais déjà découvert et adoré avec "Nous sommes tous des Playmobils", c'est avec joie et délectation que je me suis plongé dans un autre de ses recueils. Au final? Un vrais plaisir entièrement dévoré!


+++ La quatrième de couverture +++

Imaginez... Un pays où les ours en peluche mènent un combat de tous les jours contre les chats les plus sournois. Un pays où des Pères Noël immigrés enseignent l'égoïsme aux enfants des bourgeois. Un pays où les petits vieux menacent les braqueurs de pressing avec des pistolets en plastique. Un pays où les clowns en bois travaillent à redonner vie aux jouets du grenier. Un pays où les albums d'autocollants de foot sont le prétexte à d'immenses tragédies... Ce pays merveilleux, c'est la Belgique de Nicolas Ancion. La fantaisie la plus débridée y côtoie l'absurde et la mélancolie la plus profonde. Chacune de ces nouvelles brosse une géographie sensible et universelle : celle de notre enfance. Dans ce monde béni, cruel et drolatique, les ours n'ont peut-être pas de problème de parking, mais rien ne les empêche d'en avoir d'autres...


+++ Mon avis +++

Se lancer dans le compte-rendu d'un livre c'est toujours le réduire à quelque chose. Le limiter à quelques adjectifs, à quelques explications bancales ou éloges jouissives. Bref, on y dit tout et rien. Et pourtant, ce livre n'est pas bien gros, à peine 122 pages. Le tout devrait être vite bouclé et peu de mots suffiront pour en parler... Hé pourtant, rien n'est plus difficile que de dire du bien d'un livre qui vous a bien amusé, ou touché, ou distrait... Essayons tout de même.

Nicolas Ancion n'est donc pas du genre à écrire des romans kilométriques. Il est même plutôt du genre à nous offrir des ouvrages peu épais, somme de nouvelles compilées en quelques textes courts et forts sympathiques. Ce qui me plaît chez Ancion, c'est le détournement du réel, on n'est pas dans quelque chose de science-fictif, ni même de fantastique, encore moins de fantasy, mais peut-être dans un merveilleux quel qu'il soit, coincé entre le polar noir, l'humour et le réalisme triste. Car s'il met en scène des ours en peluches prêt à assouvir une basse vengeance contre un vulgaire chat, si l'on y croise des enfants prêt à se battre pour un album d'autocollants de football, si l'on y aperçoit des pères noëls immigrés, des braqueurs de pressing ou des ours en peluches détective privé, si l'on y voit cela, et bien d'autres choses, c'est pour partager quelque chose. Certes, il y 'a le divertissement, bien sur il y'a l'humour, évidemment il y'a le décalé et des mises en scène incroyables, carrément absurdes, mais il y'a aussi le réalisme social qui se cache derrière, la triste vérité de la vie, celle que l'on ne veut pas toujours voir, celle que l'on souhaite oublier. Mais Nicolas Ancion, grâce aux ficelles de l'absurde et de la fantaisie arrive à la fois à nous distraire et à nous faire réfléchir un court instant sur la mélancolie de nos vies ou celle des autres. Bien sur l'auteur n'est pas un revendicateur forcené, encore moins un moralisateur, mais j'aime trouver dans un livre un petit peu plus que juste de la distraction agréable et reposante (j'avoue aimer me distraire bêtement également, hein!)

Bref, "Les ours n'ont pas de problèmes de parking" est encore une bonne lecture de Nicolas Ancion, peut-être pas aussi bien que "Nous sommes tous des Playmobils", mais néanmoins excellente et d'une lecture tout à fait conseillée! Au travers de son imaginaire, il créé des histoires toutes en fantaisie qui ont tout du polar décalé. Gentiment ironique, Nicolas Ancion nous amène à réfléchir sur les petites choses du quotidien, nos relations aux autres, notre manière de voir l'autre tout en nous distrayant par son imaginaire absurde. Bravo.


+++ Mais encore +++

6ème lecture pour le Challenge Littérature belge :

- modalités et inscriptions
- recensement des articles

Sur le coup, je me suis vite commandé "L'homme qui valait 35 milliards" et "Écrivain cherche place concierge". Avis à tous et toutes, j'invite qui veut pour une lecture commune!

A lire sur ce blog, mes autres chroniques de Nicolas Ancion : "Nous Sommes tous des Playmobils" et "Quatrième étage".

CITRIQ


+++ Le livre +++
  • Poche: 122 pages
  • Editeur : Pocket (4 juin 2009)
  • Collection : Nouvelles voix
  • Illustration : Arnaud Tracol
"Les ours n'ont pas de problème de parking" de Nicolas Ancion "Les ours n'ont pas de problème de parking" de Nicolas Ancion Reviewed by Julien le Naufragé on dimanche, novembre 06, 2011 Rating: 5

4 commentaires:

  1. J'apprécie beaucoup les nouvelles de Nicolas Ancion!

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  2. @ Ferocias : Bienvenu au club! Et c'est vrais qu'elles sont délectables.

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  3. ça a l'air très drôle ! Il a écrit beaucoup de choses ?

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  4. @ Lord Orkan Von Deck : Ca l'est, alors fonce. Il a écrit essentiellement des recueils de nouvelles à ma connaissance. Et un roman que je n'ai pas encore lu. Mais j'aime beaucoup moi!

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