Si j'ai déjà acquis l'un ou l'autre Angle Mort, je n'en ai jamais chroniqué par le passé. Pour la simple et stupide raison que je ne les ai encore jamais lu. C'est assez idiot en fait car c'est un magazine intéressant même si on n'accroche pas forcément à chaque nouvelles. De plus, pour 3 euros, pourquoi se priver d'une belle découverte ?
Le contenu de la revue Angle Mort n°11
Angle Mort est une revue numérique de science-fiction. Bien plus qu'un recueil de nouvelles, Angle Mort se veut un magazine explorant la science-fiction dans différentes formes d'art. Ainsi le magazine ouvre avec une interview d'un grapheur espagnol : Deih, le même gars qui offre l'illustration de couverture. Adepte du street art mais grand fan de science fiction, Deih nous livre son expérience de la SF, ses découvertes et surtout sa manière d'aborder cela dans son art urbain. Une oeuvre que l'on peut découvrir sur Facebook ou Instagram. Un style qui devrait plaire aux amateurs de Moebius.
Ce qui m'intéressait le plus dans ce numéro d'Angle Mort, c'était le texte de Sofia Samatar. Avec une nouvelle bien différente de son roman fantasy "Un étranger en Olondre", Sofia Samatar nous montre que son oeuvre peut aussi s'étendre dans les méandres de la science-fiction. Pas aussi bon que son roman publié aux éditions de l'instant, ce "Honey Bear" reste un bon moment de lecture dans un futur étrange, déstabilisant et mélancolique. Un texte bien sympathique au final même si en-dessous de son seul roman actuellement disponible en français. Néanmoins, Sofia Samatar reste une auteure à découvrir !
"Le premier arbre" de Jean-Luc André d'Asciano me permet de découvrir un auteur qui m'était inconnu. Offrant un récit post-apocalyptique, il donne un texte auquel j'ai moyennement accroché car j'avoue être un peu lassé du post-apo. Néanmoins, son écriture syncopée au phrasé court offre un style qui cadre bien avec son univers en déliquescence.
Adam-Troy Castro, déjà publié par le passé dans Angle Mort et nominé par le passé au Grand Prix de l'Imaginaire pour une de ses nouvelle, offre une histoire étrange : "Une brève histoire des formes à venir". Plongé dans un futur incertain, l’humanité se met du jour au lendemain à n'accoucher que d'êtres vivants à forme géométrique : cubes, sphères, pyramides, etc. Notre narratrice est devenue mère d'un cube. Comment vit-on avec un tel enfant ? Que va faire l'humanité de ses propres étrangetés ? D'autant que ces enfants géométriques ne communiquent pas... Un texte original bien qu'étrange. Si l'idée est insolite, je dois bien avouer ne pas avoir été conquis par ce texte.
La revue se termine sur un texte de Sarah Pinsker : "Une greffe à deux voies". Un texte que j'ai trouvé très bien écrit et très sensible également. Sarah Pinsker nous invite à réfléchir sur les impacts positifs et négatifs de la technologie au travers du vécu sensible d'une personnes ayant subi la greffe d'un bras robotisé. J'aime beaucoup ce genre de texte car il nous projette dans la vie de gens ordinaires faisant face à des situations inhabituelles. On s'identifie d'autant plus facilement que le personnage est justement ordinaire et cela renforce le questionnement qui va avec.
Ce qui m’intéresse ce sont des gens ordinaires confrontés à des situations et des circonstances totalement inhabituelles, dans des mondes similaires au nôtre, mais légèrement différent. Les thèmes de l’identité, de la perte d’identité, l’espoir, le changement et, bien sûr, les aspects positifs et négatifs liés à la technologie sont des choses sur lesquelles j’aime particulièrement écrire, généralement dans un futur proche.
Et pour conclure, vu que je ne l'ai pas signaler plus haut, sachez que chaque nouvelle est accompagnée d'une interview de l'auteur du texte. Ceci n'est valable que pour la version ebook qui est disponible pour la modique somme de 3 euros (un beau geste de soutien!). Sinon vous pouvez lire les nouvelles directement sur le site d'Angle Mort.
Par ailleurs, Angle Mort s'ouvre vers le monde anglo-saxon également en proposant aux anglophones de découvrir des traductions d'auteurs francophones en Anglais. Lire l'édito "D'Angle Mort à Blind Spot" pour en savoir plus.
Au final, une bonne revue à découvrir. Et pour moi à redécouvrir. Il serait temps que je lise les autres numéros que je possède, non ?
Par ailleurs, Angle Mort s'ouvre vers le monde anglo-saxon également en proposant aux anglophones de découvrir des traductions d'auteurs francophones en Anglais. Lire l'édito "D'Angle Mort à Blind Spot" pour en savoir plus.
Au final, une bonne revue à découvrir. Et pour moi à redécouvrir. Il serait temps que je lise les autres numéros que je possède, non ?
Angle Mort n°11
Reviewed by Julien le Naufragé
on
dimanche, septembre 04, 2016
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