Depuis que j'ai découvert Neil Gaiman, j'y retourne toujours avec
grand plaisir. Et avec "L'océan au bout du chemin" on retourne encore
plus loin : dans l'univers de l'enfance. Dans un monde fantasmagorique,
onirique et bien étrange…
+++ La quatrième de couverture +++
De
retour dans le village de sa jeunesse, un homme se remémore les
événements survenus l'année de ses sept ans. Un suicide dans une voiture
volée. L'obscurité qui monte. Et Lettie, la jeune voisine, qui soutient
que la mare au bout du chemin est un océan...
Fidèle à son
imaginaire merveilleux, Neil Gaiman explore le monde de l'enfance et des
contes anglo-saxons pour nous procurer une émotion toute nouvelle, dans
ce roman élu par les lecteurs Book of the Year 2013.
++ Mon avis ++
Après
"American Gods", après "Neverwhere" et après "Stardust", je
me lance dans le dernier roman de Neil Gaiman. Super star de la
littérature de genre, l'auteur est un touche à tout qui a pu faire de la
BD ("Sandman", etc.) et du cinéma ("Mirrormask", "Stardust", etc.) en
plus du roman. Primés à de multiples fois pour ses livres, il a reçu
plusieurs fois le Prix Hugo, le Prix Nebula, le Prix Locus, et bien
d'autres encore. Mais ce n'est pas tout, en plus de tout cela, il faut
bien avouer que Neil Gaiman écrit des romans qui sont vraiment trop bons
!
De retour dans
la région de son enfance, un homme se remémore les souvenirs de sa
jeunesse, plus précisément ceux de ses sept ans. C'est à cet âge là qu'il a
fait la connaissance de Lettie Hempstock sa voisine qui l'emmènera voir
la marre au fond du jardin, cet océan au bout du chemin celui qui emmène par delà le miroir du réel... Sept ans, c'est aussi l'année où notre narrateur a vu Ursula Monkton entrer dans sa vie. Loin d'une rencontre heureuse, cette nouvelle nounou se révèle être un être bien cauchemardesque qui prendra une place de plus en plus importante dans la famille, au grand malheur de notre jeune homme.
Parcourant le monde de l'enfance, Neil Gaiman nous emmène dans les souvenirs d'un adulte, revivant les peurs, les joies et les aventures de cet homme, vues du haut des sept ans de son intrépide jeunesse.
"Les adultes suivent les sentiers tracés. Les enfants explorent. Les adultes se contentent de parcourir le même trajet, des centaines, des milliers de fois. Peut-être l'idée ne leur est-elle jamais venue de quitter ces sentiers, de ramper sous les rhododendrons, de découvrir les espaces entres les barrières."
Pour le dire d'entrée de jeu, j'ai du mal à rassembler mes mots pour chroniquer "L'océan au bout du chemin". C'est essentiellement du au fait que ce roman est réellement bon. Très bon même. Tant que je n'ai pas envie d'en dire trop sur l'histoire en elle-même.
"J'étais venu ici, non, il y avait longtemps ? J'en avais la certitude. Les souvenirs d'enfance sont parfois enfouis et masqués sous ce qui advient par la suite, comme des jouets d'enfance oubliés au fond d'un placard encombré d'adulte, mais on ne les perd jamais pour de bon"
Parcourant le monde de l'enfance, Neil Gaiman nous emmène dans les souvenirs d'un adulte, revivant les peurs, les joies et les aventures de cet homme, vues du haut des sept ans de son intrépide jeunesse.
"Les adultes suivent les sentiers tracés. Les enfants explorent. Les adultes se contentent de parcourir le même trajet, des centaines, des milliers de fois. Peut-être l'idée ne leur est-elle jamais venue de quitter ces sentiers, de ramper sous les rhododendrons, de découvrir les espaces entres les barrières."
Pour le dire d'entrée de jeu, j'ai du mal à rassembler mes mots pour chroniquer "L'océan au bout du chemin". C'est essentiellement du au fait que ce roman est réellement bon. Très bon même. Tant que je n'ai pas envie d'en dire trop sur l'histoire en elle-même.
"J'étais venu ici, non, il y avait longtemps ? J'en avais la certitude. Les souvenirs d'enfance sont parfois enfouis et masqués sous ce qui advient par la suite, comme des jouets d'enfance oubliés au fond d'un placard encombré d'adulte, mais on ne les perd jamais pour de bon"
"L'océan au bout du chemin" nous ramène en enfance. Celui de l'onirisme, de l'étrange, des mystères et de la peur des monstres. Néanmoins c'est l'âge ou rien n'étonne et tout émerveille. L'étrangeté est dans tout ce que l'on découvre, et si cela fait peur, tel un monstre venu d'ailleurs, on l'affronte armé de son coeur intrépide. Neil Gaiman nous emmène dans un souvenir qui mélange l'enfance, la douleur et la peur bien sur, mais aussi la magie et l’héroïsme dans un monde réel. Le roman, emprunt de nostalgie et de mélancolie, est porté par le plume enivrante de l'auteur, une écriture presque poétique. Mais dans cet onirisme permanent se reflète la dureté de la vie et de la mort au travers des émotions complexes de notre héros.
Le roman est clairement adulte, ou jeune adulte, car les thématiques touchent les adultes plutôt que les enfants. Pourtant "L'océan au bout du chemin" est un roman tourné vers l'enfance. Souvenirs mélancolique d'une période de la vie où le merveilleux entoure toute chose du monde, une période où l'on se croit capable de tout réussir, tel un héros de conte et légendes.
Bref, vous l'aurez compris, "L'océan au bout du chemin" est vrai bon roman. Et plus je lis du Neil Gaiman et plus je suis conquis. Son mélange de l'étrange et de la réalité, de la magie et de l'onirisme, font de ses livres des romans incroyables et qui parlent à beaucoup de monde. Faut-il encore ajouter que l'on tient ici une petite merveille ?
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"L'océan au bout du chemin" - Neil Gaiman
Reviewed by Julien le Naufragé
on
lundi, décembre 08, 2014
Rating:
J'adore cet auteur mais ce n'est pas mon livre préféré de sa part :)
RépondreSupprimerFaut que je le relise en vf parce que j'ai un peu perdu tous mes souvenirs de la VO, mais c'est un joli texte, sans doute pas le plus original écrit par Gaiman mais très bon quand même ^^.
RépondreSupprimerSuperbe article, qui rend vraiment justice au roman. Je suis totalement d'accord avec le qualificatif de "merveille" !
RépondreSupprimer@ Léa TouchBook : Je le trouve très très bon. Efficace en restant court. Mais j'aime beaucoup "American God"
RépondreSupprimer@ Vert : Tu es déjà dans ta relecture je pense, non ?
@ Sia : Merci ;-)
Oui il sera fini ce soir je pense ^^
RépondreSupprimerUn bon roman oui, j'ai été séduite, complètement, pour l'instant Gaiman ne m'a jamais déçue.
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