Nouvelle plongée dans la grande oeuvre de Robert Holdstock avec "Lavondyss". Un roman complexe et riche mais également confus et ardu.
Des années se sont écoulées depuis la quête qui a mené les frères Huxley au plus profond de la forêt de Ryhope, ce vestige d'un lointain passé hanté par des créatures issues de l'inconscient collectif. Une quête qui laissait inexplorée une partie essentielle de ce territoire : le cœur de la forêt, le royaume ultime, la source de tous les mythes - Lavondyss.Tallis, une adolescente dont le demi-frère, Harry Keeton, a disparu quand elle était petite fille, va entreprendre à son tour le voyage, persuadée que Harry est toujours vivant, prisonnier du bois de Ryhope. Mais pour en franchir le seuil, toute une initiation est nécessaire. Et avant d'être en mesure de répondre à l'appel de Lavondyss, Tallis devra accomplir les rituels par lesquels la forêt s'offre et se protège à la fois, fait signe et se refuse…
"Lavondys" (paru en 1988 en VO) n'est pas la suite directe de "La Forêt des Mythagos" (paru en 1984 en VO). Loin d'être un cycle qui se suit comme une simple saga fantasy, Robert Holdstock semble avoir construit un ensemble bien plus complexe qu'il n'y paraît de prime abord. Si le premier roman contait les aventures de Steve et Christian Huxley, ici nous suivront une jeune fille,Tallis, qui arrive plus tard en terme de temps. Elle aussi est attirée par la forêt et par les mythagos qui en sont la directe émanation. Ces Mythagos sont des productions matérialisées par la forêt primitive, sorte d'images vivantes issues de l'inconscient collectif des contes et légendes de tous temps. Ces êtres mi-vivants, mi-végétaux sont donc des émanations des mythes mais également de l'inconscient des personnes entourent la forêt. Et donc dans "Lavondyss", l'imaginaire enfantin de Tallis influencera ce qui émergera de cette forêt. Au travers de ce récit initiatique, Tallis va donc entrer dans ce bois, s'initier à une forme de magie chamanisme qui la dépasse et se confronter à des forces primaires et naturelles issues du néolithique. Plus froid, plus dur, "Lavondyss" est moins organique que ne l'était "La Forêt des Mythagos".
Autant j'avais été scotché par "La Forêt des Mythagos", autant "Lavondys" m'a semblé plus difficile d'approche. Le récit de "Lavondyss" est plus complexe car il nous révèle la différence de temporalité existant au sein même de cette forêt de celle du monde qui l'entoure. L'histoire est bien plus difficile d'approche, bien plus riche également, jouant sur des temporalités différentes qui sont très intéressantes. Il y a aussi une certaine lenteur dans le récit, Robert Holdstock s'éternisant parfois sur certains passages. L'un dans l'autre "Lavondyss" m'a semblé plus difficile à suivre que "La Forêt des Mythagos" et il demande une certaine dose de concentration. Difficle de le considérer comme un simple roman d'aventure, comme une simple distraction. Lire "Lavondyss" demande de l'attention, et pour peu que l'on soit disponible, cela ouvre des champs vraiment intéressants. D'autant que ce roman offre une certaine poésie de par son imagination et Robert Holdstock peut être très immersif sur certains passages.
Au final, "Lavondyss" ne restera pas dans mes lecteurs favorites mais il offre une histoire riche et intéressante. Un roman qui perdra plus d'un lecteur et une histoire que reste bien difficile à raconter et résumer, mais un roman qui mérite probablement son statut de classique de par l'originalité de son approche. Les textes de Robert Holdstock demandent donc une attention soutenue du lecteur. Un roman, celui-ci comme les autres, à lire quand on est disponible afin d'en profiter au maximum.
++ La quatrième de couverture ++
Des années se sont écoulées depuis la quête qui a mené les frères Huxley au plus profond de la forêt de Ryhope, ce vestige d'un lointain passé hanté par des créatures issues de l'inconscient collectif. Une quête qui laissait inexplorée une partie essentielle de ce territoire : le cœur de la forêt, le royaume ultime, la source de tous les mythes - Lavondyss.Tallis, une adolescente dont le demi-frère, Harry Keeton, a disparu quand elle était petite fille, va entreprendre à son tour le voyage, persuadée que Harry est toujours vivant, prisonnier du bois de Ryhope. Mais pour en franchir le seuil, toute une initiation est nécessaire. Et avant d'être en mesure de répondre à l'appel de Lavondyss, Tallis devra accomplir les rituels par lesquels la forêt s'offre et se protège à la fois, fait signe et se refuse…
++ Mon avis ++
"Lavondys" (paru en 1988 en VO) n'est pas la suite directe de "La Forêt des Mythagos" (paru en 1984 en VO). Loin d'être un cycle qui se suit comme une simple saga fantasy, Robert Holdstock semble avoir construit un ensemble bien plus complexe qu'il n'y paraît de prime abord. Si le premier roman contait les aventures de Steve et Christian Huxley, ici nous suivront une jeune fille,Tallis, qui arrive plus tard en terme de temps. Elle aussi est attirée par la forêt et par les mythagos qui en sont la directe émanation. Ces Mythagos sont des productions matérialisées par la forêt primitive, sorte d'images vivantes issues de l'inconscient collectif des contes et légendes de tous temps. Ces êtres mi-vivants, mi-végétaux sont donc des émanations des mythes mais également de l'inconscient des personnes entourent la forêt. Et donc dans "Lavondyss", l'imaginaire enfantin de Tallis influencera ce qui émergera de cette forêt. Au travers de ce récit initiatique, Tallis va donc entrer dans ce bois, s'initier à une forme de magie chamanisme qui la dépasse et se confronter à des forces primaires et naturelles issues du néolithique. Plus froid, plus dur, "Lavondyss" est moins organique que ne l'était "La Forêt des Mythagos".
Autant j'avais été scotché par "La Forêt des Mythagos", autant "Lavondys" m'a semblé plus difficile d'approche. Le récit de "Lavondyss" est plus complexe car il nous révèle la différence de temporalité existant au sein même de cette forêt de celle du monde qui l'entoure. L'histoire est bien plus difficile d'approche, bien plus riche également, jouant sur des temporalités différentes qui sont très intéressantes. Il y a aussi une certaine lenteur dans le récit, Robert Holdstock s'éternisant parfois sur certains passages. L'un dans l'autre "Lavondyss" m'a semblé plus difficile à suivre que "La Forêt des Mythagos" et il demande une certaine dose de concentration. Difficle de le considérer comme un simple roman d'aventure, comme une simple distraction. Lire "Lavondyss" demande de l'attention, et pour peu que l'on soit disponible, cela ouvre des champs vraiment intéressants. D'autant que ce roman offre une certaine poésie de par son imagination et Robert Holdstock peut être très immersif sur certains passages.
Au final, "Lavondyss" ne restera pas dans mes lecteurs favorites mais il offre une histoire riche et intéressante. Un roman qui perdra plus d'un lecteur et une histoire que reste bien difficile à raconter et résumer, mais un roman qui mérite probablement son statut de classique de par l'originalité de son approche. Les textes de Robert Holdstock demandent donc une attention soutenue du lecteur. Un roman, celui-ci comme les autres, à lire quand on est disponible afin d'en profiter au maximum.
"Lavondyss" - Robert Holdstock
Reviewed by Julien le Naufragé
on
mardi, mars 18, 2014
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Tiens c'est marrant, je vais chroniquer du Holdstock aussi.
RépondreSupprimerRejet total de la Forêt des Mythagos loçrsque j'étais plus jeune, à tel point que j'en ai peur aujourd'hui, je n'arrive pas à me remettre dedans :s
RépondreSupprimer@Kissifrott : Dur dur comme livre, cela demande pas mal d'attention. Mais au niveau de l'inventivité c'est juste génial !
RépondreSupprimerJ'avais lu les 2 tomes de l'intégrale y'a longtemps, et effectivement autant La forêt des mythagos est passé comme une lettre à la poste, autant je me rappelle avoir moins accroché à la suite. Ceci dit je me souviens encore de quelques trucs de Lavondyss, donc ça m'a marqué quand même ^^
RépondreSupprimerJ’adore les univers complexes, et je pense que je me laisserai bien tenter un jour !
RépondreSupprimer@ Vert : Ce qu'il me reste de Lavondyss sont des images fugaces. L'histoire en elle-même est complexe voir confuse. Mais le livre est bon tout de même par son originalité.
RépondreSupprimer@ Escrocgriffe : Vas-y, prends juste le temps de t'immerger et de mettre en pause quand le besoin se fait sentir pour n'y revenir quand l'envie est présente. Holdstock se révèle très bon quand l'envie est là et le temps disponible.