En parallèle de mes lectures fantaisistes, et pour améliorer ma passable inculture, je me lis également des livres dit de "bonne littérature", autrement dit : des classiques. Bien sur, je ne fais pas cela pour m'infliger une quelconque punition bourgeoise d'ordre christique.Je le fais par pure envie car les années passant, j'ai envie de lire ces classiques, ces ouvrages qui ont marqué la littérature, y compris de célèbres romans de littérature populaire ou SF. Bref, je ne me refuse aucun plaisir tant que plaisir il y a. Bien sur à l'époque de l'école, si ces lectures étaient obligatoires, je les abhorrais par pure esprit de contradiction. Aujourd'hui, je me porte vers ces ouvrages par curiosité bibliovoresque.
"Voyage au bout de la nuit" est un roman de Louis Ferdinant Céline très connu. En fait son plus connu. Auteur très controversé par ses prises de position antisémites, je m'étais donc refusé la lecture de ce livre pour cette raison. Mais un jour j'ai craqué à force de lire des avis dithyrambiques sur le grand oeuvre de Mr Céline. Je me suis donc offert le roman en poche d'occasion. Seulement un jour, lors d'un tout à la bibliothèque, je suis tombé sur la version illustrée par Tardi. J'ai donc pris ce livre que j'avais déjà remarqué jadis mais que je ne m'étais jamais offert pour la principale raison du coup du livre : 35 euros. Bref, ce problème résolu, j'ai pu lire "Voyage au bout de la nuit" dans un superbe format et merveilleusement illustré par Tardi. Un dessin tout en noir et noir, avec des dégradés sombres et tristes comme l'est l'histoire du roman. Dans le récit, nous nous retrouvons à suivre un pauvre gaillard, Ferdinant Bardamu, qui se retrouve embrigadé dans l'armée sur un coup d’esbroufe de sa part. Bringuebalé sur le front il en reviendra vivant mais touché par les atrocités de la guerre. Mais la vie de notre Bardamu ne devient ensuite qu'une longue suite de voyages, tristes, noirs et sans espoir. Un voyage au bout de la nuit qui l'emmènera en Afrique, aux USA pour s'en retourner en Europe et croiser à chaque fois la tristesse de la pauvreté et la décrépitude humaine. Profondément sombre et triste, ce roman déborde d'une misanthropie profonde. Mais c'est la plume incisive, efficace et acide de Céline qui nous porte. Son texte est ainsi entrecoupé d'un tas de monologues de pensées qui pourraient être des tirades philosophiques, et ce sont ces aphorismes qui sont l'un des points forts du livre. Si le roman est passablement long, il se laisse lire facilement. Il est marqué d'une plume qui marque, selon moi, le début d'un style presque moderne par son langage parfois cru et son phrasé court. Je ne me lancerai pas dans l'étude de ce roman, d'autres l'ont fait mieux que moi. Pour ma part, j'ai pris plaisir à lire ce roman mais je ne le porterai probablement aux nues comme d'autres le font. For probablement parce que mon inconscient ne supporte par le personnage que fut Louis Ferdinant Céline.
Dans un tout autre style, il y a "Les trois mousquetaires" d'Alexandre Dumas. Roman phare du style "de capes et d'épées", roman d'aventure par excellence, grand classique adapté de nombreuses fois au cinéma ou en dessins-animés, bref ce roman est un classique que je souhaitais un jour lire dans son oeuvre originale. "Les trois mousquetaires" est un chouette roman qui alterne aventure, complot politique, amour frivole et dialogues théâtraux. Un classique français que les américains semblent adorer. Pour ma part, je dois bien avouer que c'est d'avoir lu il y a quelques temps "Les lames du Cardinal" de Pierre Pevel qui m'a enfin poussé à lire ce livre. Autant dire que je me suis bien amusé avec cette lecture relativement légère d'un ton totalement opposé à celui chroniqué ci-dessous même si la fin reste assez sombre.
Un roman lu en numérique. Livre disponible dans le domaine public.
"Frankenstein ou le Prométhée moderne" de Mary Shelley fut ma lecture d'été. Un roman lu sous les étoiles en campant dans les montagnes. Egalement un roman ultra-classique dont on connait l'adaptation en film par James Whale (1931) avec Boris Karloff dans le rôle du monstre, ce même acteur qui est aujourd'hui devenu l'incarnation imagée de "Frankenstein". Sauf qu'en fait, Frankenstein est le nom du Docteur qui a créé le monstre. Ce n'est pas le monstre qui se nomme Frankenstein. Bah oui, j'ai au moins appris cela en lisant ce roman. Par ailleurs, le film ne vaut pas le roman, mais il est néanmoins très bon et je le conseille. Mais pour revenir au roman, je dois bien avouer que j'ai énormément aimé lire ce classique d'une période très classique, le livre datant de 1818. Il est amusant de voir l'histoire de la genèse de ce récit. C'est lors de vacances que nait ce récit. Après plusieurs jours de pluie incessante et de lectures au coin du feu d'histoires de fantômes, Byron propose à chacun d'écrire son récit. Celui de Mary Shelley deviendra un classique parmi les classiques avec un récit que j'ai trouvé bien plus touchant que ce qu'en laisse penser les adaptations que je connais. A lire !
Un roman lu en numérique. Livre disponible dans le domaine public.
"Fictions" et "Le livre de sable" de Jorge Luis Borges. Deux livres lus, il y a peu, coup sur coup. J'ai bien aimé l'atmosphère dégagée des textes fantastiques, mais ce qui fait le gros point fort de Borges, c'est sa plume efficace. Celle-ci emprunte différents chemins, s'aventurant dans des analyses de textes inexistants, sombrant dans le détail et fournissant là les nouvelles les moins intéressantes selon moi, ou lorgnant vers le fantastique et l'étrange, comme Poe ou Lovecraft. Un grand auteur sud américain dont la plume a certainement du influencer des auteurs comme Lucius Shepard aujourd'hui. Deux ouvrages agréables à lire, surtout pour les fictions et nouvelles fantastiques. Concernant les fausses analyses, j'ai trouvé cela un peu ennuyeux, encore que pas toujours. Un auteur à découvrir, un des grands noms de la littérature quasi contemporaine.
J'ai eu envie de lire "Étude en rouge" d'Arthur Conan Doyle après avoir vu la saison 1 de la série Sherlock. Bah oui, les séries télés peuvent amener vers la littérature, et inversement. Je n'ai encore que peu lu Sir Arthur Conan Doyle, mais j'y prends à chaque fois énormément de plaisir. Je songe à l'avenir à découvrir le reste des aventures de Sherlock Holmes et son comparse, ainsi que les autres textes de Doyle.
Un texte lu en numérique. Livre disponible dans le domaine public.
Bref, tout cela vous offre quelques chroniques rapides et incomplètes. Rien de bien grave là-dedans. Cela me permet de vous inviter à découvrir certains ouvrages de notre patrimoine commun. Et comme ceux-ci ont été largement analysé ici ou là, j'ai souhaité ne pas m'éterniser dans la chronique de ces livres. Veuillez m'en excuser chers lecteurs/lectrices.
Par ailleurs, si vous êtes lecteur au format numérique, vous pouvez trouver certains de ces livres gratuitement dans le domaine public. Bonne lecture.
Et pour le Mary Shelley, je rajoute ce billet au Challenge Chef d'oeuvre de la SFFF
16ème lecture pour ce challenge : SF : 8/9 , Fantasy : 6/7, Fantastique : 2/2
Bref, tout cela vous offre quelques chroniques rapides et incomplètes. Rien de bien grave là-dedans. Cela me permet de vous inviter à découvrir certains ouvrages de notre patrimoine commun. Et comme ceux-ci ont été largement analysé ici ou là, j'ai souhaité ne pas m'éterniser dans la chronique de ces livres. Veuillez m'en excuser chers lecteurs/lectrices.
Par ailleurs, si vous êtes lecteur au format numérique, vous pouvez trouver certains de ces livres gratuitement dans le domaine public. Bonne lecture.
Et pour le Mary Shelley, je rajoute ce billet au Challenge Chef d'oeuvre de la SFFF
16ème lecture pour ce challenge : SF : 8/9 , Fantasy : 6/7, Fantastique : 2/2
Ici on lit aussi des classiques
Reviewed by Julien le Naufragé
on
mardi, décembre 24, 2013
Rating:
Céline, Shelley, Dumas, Borges et Doyle sont des auteurs que je lis ou que j'ai fort envie de lire. Merci pour cette chronique
RépondreSupprimerDes classiques qui tirent fortement vers l'imaginaire, ça fait d'une pierre deux coups ! ;)
RépondreSupprimerDe belles lectures en tout cas !
@ Archibald : Il te reste plus qu'à terminer Dumas. Mets le sur ta liseuse et lis dans le bus en plus! ;-)
RépondreSupprimer@ Lorhkan : Bah oui, on se refait pas. Il y a d'autres choses autrement classique dans mes envies, dans la liste d'attente, mais je manque de temps... Et puis j'aime bien alterner. Et j'ai aussi envie de découvrir par la suite des classiques de la littérature populaire. Comme quoi, on n'est pas prêt de manquer de lectures !! ;-)
J'avais essayé de lire Voyage au bout de la nuit, mais le style m'a quelque peu refroidie. Quant aux Trois Mousquetaires et à Frankenstein, ils sont placés très haut sur la liste des livres que j'aimerais lire prochainement. Frankenstein pour le mythe, et Les Trois Mousquetaires pour découvrir le genre « de capes et d'épées ».
RépondreSupprimerComme toi, j'ai lu Une étude en rouge après avoir regardé Sherlock. J'ai apprécié ma lecture, mais n'ai pas été soufflée. J'ai cependant hâte de découvrir le reste du canon.
Ces courtes chroniques sont une excellente idée ! On n'a pas toujours la patience ou le temps de lire de longues critiques et c'est parfois bien de maintenir un peu de mystère sur les romans présentés :).
@ Alexandra : Pour Voyage au bout de la nuit, je vois ce que tu veux dire. J'ai moi-même posé le livre un moment avant de le reprendre en version illustrée. Une langue dure, noire et relativement raciste (mais d'époque) lors du passage en Afrique.
RépondreSupprimerPour le reste, c'est toujours bon de découvrir les sources ;-)
Faire du court me permet aussi de sortir les livres de ma pile "à chroniquer". Et puis sur ce genre de livre, tout a déjà été dit. Et bien sur on a pas toujours envie, ou le temps, de lire de longues chroniques. J'essaye de ne pas faire des chroniques trop longue non plus. Le web n'est pas la bonne place pour ça. Mais je ne sais pas si je réussi bien ;-)
J’avais adoré Frankeinstein ! L’ambiance surtout… Pour moi, l’une des meilleures adaptations au cinéma est celle de Coppola avec Robert De Niro, c’est ce film qui m’avait donné envie de lire le livre…
RépondreSupprimerIl faut vraiment que je lise un jour « Voyage au bout de la nuit », même si comme toi, son auteur m’insupporte…
Merci pour tes chroniques !
Merci Escrocgriffe. Pour cette adaptation de Frankenstein, je ne connaissais pas. Je chercherai après cela à l'occasion tiens.
RépondreSupprimerEt pour "Voyage au bout de la nuit", cela reste bien écrit. Malgré le bonhomme aux idées politiques plus que douteuses...