Pourqoi le lire? Parce que devenu Liégeois d'adoption et que je n'avais encore jamais lu Simenon et qu'il était donc temps pour moi de lire l'un de ses livres. Pour commencer donc, celui qui prend pour lieu de pendaison une église connue d'Outre-Meuse à Liège. Eglise à côté de laquelle se trouve une sympathique librairie d'occasion : "A l'enseigne du Commissaire Maigret"!
++ La quatrième de couverture ++
Parce que le commissaire Maigret a subtilisé la valise d'un voyageur
rencontré par hasard et qui lui avait paru suspect, celui-ci se tue d'un
coup de revolver dans la bouche. Profondément bouleversé par les
conséquences de son geste, Maigret va partir sur les traces de cet homme
mort par sa faute. Il trouvera dans la valise les rêves enfouis d'un groupe d'amis et des lambeaux de leur jeunesse tragi-comique, à Liège, autrefois.
+++ Mon avis +++
Je dois bien avouer que la seule image que je me faisais de Maigret, c'était celle du commissaire incarnée par Bruno Cremer à la télévision. Bref pas spécialement un souvenir d'enfance très vivace ni motivant. Ceci ne m'a donc jamais amené vers la figure du commissaire liégeois. Mais voilà qu'aujourd'hui j'ai envie de corriger mon impression en lisant une enquête de Maigret et au final je me suis beaucoup plus dans cette triste et grise atmosphère.
C'est d'ailleurs ce qui ressort le plus de ce roman, ce côté fort sombre, noir, triste. Un peu comme ce ciel gris lavasse belge par temps de pluie. Ici le commissaire Maigret s'embarque sur une enquête qui n'en est pas une. Ayant assisté, voir provoqué, le suicide d'un homme, le commissaire va se lancer sur les traces de ce gaillard afin de comprendre, de savoir ce qui l'a poussé à cette extrémité ultime et sans retour. Il va se passer ainsi toute une série de rencontres que l'on s'imagine très bien sur fond de dégradés de gris, tel un vieux film en noir et blanc, Maigret contrôlant toujours le jeu, provoquant ce qu'il veut obtenir, déduisant ce qu'il cherche, bref un vrai roman d'enquête policière avec ce petit fond noir que j'aime particulièrement.
Le final du roman restera aussi particulièrement sombre et macabre. Rien de réjouissant, juste de la tristesse. Pas de grandes éloges sur un justicier policier ayant découvert un meurtrier, juste la peine et la douleur. Et finalement c'est ce qui m'a plu car je m'attendais à une enquête bête, simple et efficace d'un commissaire enquêtant sur un meurtre à Liège. Rien de cela, le schéma est un peu différent mais reste très efficace, et c'est cette atmosphère qui donne à ce livre toute cette aura, lourde et efficace.
Bref un roman que j'ai bien aimé, qui me poussera probablement à lire encore du Simenon. Un livre auquel je penserai également quand je passerai encore auprès de l'église Saint-Pholien, près de ses ruelles, peut-être un jour en passant chez ce bouquiniste "A l'enseigne du Commissaire Maigret".
++ Mais encore +++
12ème lecture pour le Challenge Littérature belge :
- modalités et inscriptions
- recensement des articles
+++ Le livre +++
- Broché: 180 pages
- Editeur : La Renaissance du livre (15 octobre 2009)
- Collection : Espace Nord
"Le pendu de Saint-Pholien" - Georges Simenon
Reviewed by Julien le Naufragé
on
mercredi, novembre 21, 2012
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