J'avais pu découvrir Peter Watts au travers d'une nouvelle dans Bifrost n°61 et j'avais été grandement ennuyé et déçu. Par contre avec "Starfish", là j'ai été rapidement scotché et réellement pris dans le tourbillon de ce huis clos efficace et intelligent.
++
Quatrième de couverture ++
Lenie Clarke est chef d'équipe dans une station des abysses, sur
la côte pacifique, chargée d'exploiter et de contrôler l'énergie
géothermique. Comme ses compagnons, elle a d'abord suivi des tests et un
entraînement rigoureux puis subi des altérations génétiques qui lui
permettent d'accoutumer sa vision à l'obscurité et de respirer dans
l'eau lors des sorties obligatoires. Ce qu'elle ignore, c'est que la
société qui l'emploie ne choisit pas les candidats par hasard : seuls
sont recrutés des hommes et des femmes aptes à subir de fortes doses de
stress, des individus présentant tous une psychologie... déviante. Le
noir et le silence des profondeurs deviennent le théâtre d'un huis clos
inquiétant où les monstres ne rôdent pas seulement à l'extérieur.
+++ Mon
avis +++
"Starfish" est le livre qui marque les débuts de Peter Watts, mais n'ayant pas encore lu "Vision Aveugle", je ne peux donc comparer ce livre en bien ou en mal avec lui. Par contre ce qui est certain, c'est que comparé à ce que j'avais déjà pu lire de lui en nouvelle, je trouve "Starfish" bien meilleur. Une SF de très bon niveau qui présage d'un bon auteur à suivre.
Peter Watts aborde la SF avec un gros bagage technique et cela influence grandement son style. Certains iraient même jusqu'à le traiter de hard SF, style qui dans la bouche des uns est signe de haute qualité, et dans la bouche des autres d'insulte. "Starfish" aborde différentes choses tant de la biologie que de la tectonique des plaques en passant par la vie des grands fonds marins et la psychologie comportementale. Mais au final cela passe assez bien selon moi, bien mieux que de la hard SF physicienne.
Ce qui fait mouche finalement, c'est cette atmosphère de huis clos. Imaginez-vous coincé dans un grand fond marin. Il fait noire, froid et tout semble oppressant. Mais les hommes et les femmes qui vivent là ont été sélectionnés, améliorés et bio-transformés. Bref, ils sont prêt et aptes à survivre dans ce type d'environnement, même capable de respirer dans l'eau. La psychologie du huis clos rappelle bien évidemment "Solaris" de Stanislas Lem, mais la sauce prend nettement moins bien et le rendu est bien moins efficace. Néanmoins "Starfish" reste bon sur son ambiance car à le comparer à un grand classique on ne peut que le diminuer. Mais ce côté psychologique du récit, s'il est très intéressant, le rend parfois un peu lourd. On se demande où Peter Watts veut nous emmener et la fin du roman, en final relativement ouvert, est loin de l'ambiance du début fort fermée sur elle-même. Le terme de ce livre ce révèle être la préparation d'une suite plus qu'une directe relation du début en huis clos. Bref après un début d'une certaine longueur et très psychologique on plonge dans quelque de plus grandiose et catastrophique.
Néanmoins, malgré quelques défauts, "Starfish" se dévorre comme le bon thriller SF qu'il est. Peter Watts possède un potentiel excellent et offre une SF de haut vol, intelligente et agréable à lire.Un auteur à suivre et voir probablement une prochaine perle de la SF? A suivre pour voir... Tout en espérant qu'il ne tombe pas trop dans le verbiage scientifique inutile au récit (souvent le cas dans la hard SF). Sinon, vous ais-je dis que ce livre valait vraiment le détour?
Peter Watts aborde la SF avec un gros bagage technique et cela influence grandement son style. Certains iraient même jusqu'à le traiter de hard SF, style qui dans la bouche des uns est signe de haute qualité, et dans la bouche des autres d'insulte. "Starfish" aborde différentes choses tant de la biologie que de la tectonique des plaques en passant par la vie des grands fonds marins et la psychologie comportementale. Mais au final cela passe assez bien selon moi, bien mieux que de la hard SF physicienne.
Ce qui fait mouche finalement, c'est cette atmosphère de huis clos. Imaginez-vous coincé dans un grand fond marin. Il fait noire, froid et tout semble oppressant. Mais les hommes et les femmes qui vivent là ont été sélectionnés, améliorés et bio-transformés. Bref, ils sont prêt et aptes à survivre dans ce type d'environnement, même capable de respirer dans l'eau. La psychologie du huis clos rappelle bien évidemment "Solaris" de Stanislas Lem, mais la sauce prend nettement moins bien et le rendu est bien moins efficace. Néanmoins "Starfish" reste bon sur son ambiance car à le comparer à un grand classique on ne peut que le diminuer. Mais ce côté psychologique du récit, s'il est très intéressant, le rend parfois un peu lourd. On se demande où Peter Watts veut nous emmener et la fin du roman, en final relativement ouvert, est loin de l'ambiance du début fort fermée sur elle-même. Le terme de ce livre ce révèle être la préparation d'une suite plus qu'une directe relation du début en huis clos. Bref après un début d'une certaine longueur et très psychologique on plonge dans quelque de plus grandiose et catastrophique.
Néanmoins, malgré quelques défauts, "Starfish" se dévorre comme le bon thriller SF qu'il est. Peter Watts possède un potentiel excellent et offre une SF de haut vol, intelligente et agréable à lire.Un auteur à suivre et voir probablement une prochaine perle de la SF? A suivre pour voir... Tout en espérant qu'il ne tombe pas trop dans le verbiage scientifique inutile au récit (souvent le cas dans la hard SF). Sinon, vous ais-je dis que ce livre valait vraiment le détour?
+++ Le
livre +++
- Broché: 383 pages
- Editeur : Fleuve Noir (9 septembre 2010)
- Collection : Rendez-vous ailleurs
- Traduction : Gilles Goullet
"Starfish" - Peter Watts
Reviewed by Julien le Naufragé
on
samedi, octobre 06, 2012
Rating:
Starfish est bien meilleur que Vision Aveugle malgré son étrange équilibre.
RépondreSupprimerA suivre avec Rifters qui lui tient toute ses promesses.
Pas encore lu ce Starfish, mais moi non plus je n'ai pas été emballé par Vision Aveugle ... ça ne me met pas en confiance pour celui là.
RépondreSupprimerIl me tente sacrément celui-là et la sortie poche récente vont faire qu'il ne pas tarder à encombrer mon étagère.
RépondreSupprimer@ Efelle : Pourtant certains parlent de "Vision Aveugle" comme son meilleur live actuellement? Peut-être est-il moins accessible que celui-ci. Ceci dit, j'aime bien l'ambiance de "Starfish". J'attends "Rifters" maintenant.
RépondreSupprimer@ Nomic : Si tu confirme pour Vision Aveugle, je passerai peut-être celui-là. On verra. Mais celui-ci est très chouette en fait.
@ Thom : Hésites pas si cela te tente ;-) (je te soumets à la tentation!)
Il me tente bien celui là et ton avis ne fait qu'augmenter cette tentation!
RépondreSupprimer@ Phooka : Hé bien tant mieux. Je l'ai trouvé bien sympa moi
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