Voici un livre que l'on considère comme un classique du 20èe siècle. Une incursion pour moi dans l'ouvre d'Hemingway.
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Quatrième de couverture ++
La mer abrite des millions de poissons, mais le vieux pêcheur n'a rien pris depuis quatre-vingt-cinq jours. Elle s'étend à l'infini, les côtes cubaines s'éloignent inexorablement, et pourtant, il s'agit d'un roman de l'enfermement. Le Vieil Homme et la mer, durant trois jours entiers, se retrouvent face à face. Rare élément féminin dans ce récit qui oppose deux volontés viriles et où la douceur maternelle provient d'un gamin, la mer est le lieu du lien. Lien entre le vieil homme et l'espadon, entre le pêcheur et la vie, lien entre le retour et le départ, l'eau est un lieu de séjour transitoire entre la vie et la mort. A peine un purgatoire, car l'on imagine mal cet homme à l'âme sublime avoir commis aucun péché, la mer fait surgir en lui des sentiments d'amour profond, de respect pour la vie, mais aussi de manque et de lassitude. Les expressions reviennent sans cesse, les images sont récurrentes et la voix parle à l'esprit dont elle émane. Les poissons volent, comme mus par la tension incessante de l'esprit, qui ne tient plus qu'à un fil ténu, corde de ligne bandée jusqu'à la limite. Dans cet univers de répétition, le langage irisé de reflets d'argent semble naître d'un pathétique besoin d'émancipation.
+++ Mon
avis +++
Le vieil homme de notre histoire, Santiago, est un pêcheur. Nul de besoin de vous le dire étant donner le titre. Néanmoins on se l'imagine bougon, retors et acide. Il est surtout seul amer, triste et mélancolique. La seule chose qui lui fait plaisir c'est de passer du temps avec ce jeune garçon , Manolin, qui est bien gentil avec lui en retour.
Malgré son âge, notre vieil homme continue de prendre la mer. Il n'a pas le choix, il est pêcheur, seul et a besoin de cela pour survivre. Simplement survivre. Et un matin comme un autre il prend la mer. Il pose ses lignes et attend jusqu'à brusquement l'une d'elle réagit. Plutôt brusquement d'ailleurs. Le vieil homme, en pêcheur expérimenté, prendra les choses en mains et luttera pour garder les choses en mains. Le combat entre ce poisson et cet homme durera toute la journée, toute la nuit et bien plus encore. Le pêcheur ne lâchera pas. Le poisson est tenace. Mais à bien y réfléchir, cette bête doit être énorme, un poisson tel qu'il n'en a jamais pêché de sa vie. De quoi renflouer ses économies et le permettre de vivre un peu mieux ses vieux jours. Ce combat entre l'espadon et Santiago est bien une lutte entre l'homme et la nature, entre un pêcheur et un poisson. Mais il savère que c'est tout autant un combat avec lui-même que l'homme fera à travers de larges introspections, retours dans ses souvenirs et regards sur sa triste vie d'aujourd'hui. Bref, « Le vieil homme est la mer » d'Hemingway n'est pas juste une histoire de pêcheur, c'est l'histoire d'un homme face à lui et à la nature.
Dans ce combat avec la bête, il y a un je-ne-sais-quoi qui m'a rapellé le souvenir de « Le K » de Dino Buzzati. Pourtant, ici rien de fantastique ni d'étrange, si ce n'est la taille énorme de notre espadon. Là où réside l'intérêt de notre histoire, c'est dans le style de l'auteur et dans l'introspection du pêcheur. Un beau livre, assez court également, et un ouvrage que l'on classe plus que facilement dans les classiques du 20ème siècle. Bien sur, à chacun d'en faire son avis, d'y prendre son plaisir ou non, mais « Le vieil homme et la mer » reste un beau livre dans lequel j'ai passé un bon moment, quelque part perdu en pleine mer emporté par les mots d'Hemingway.
Malgré son âge, notre vieil homme continue de prendre la mer. Il n'a pas le choix, il est pêcheur, seul et a besoin de cela pour survivre. Simplement survivre. Et un matin comme un autre il prend la mer. Il pose ses lignes et attend jusqu'à brusquement l'une d'elle réagit. Plutôt brusquement d'ailleurs. Le vieil homme, en pêcheur expérimenté, prendra les choses en mains et luttera pour garder les choses en mains. Le combat entre ce poisson et cet homme durera toute la journée, toute la nuit et bien plus encore. Le pêcheur ne lâchera pas. Le poisson est tenace. Mais à bien y réfléchir, cette bête doit être énorme, un poisson tel qu'il n'en a jamais pêché de sa vie. De quoi renflouer ses économies et le permettre de vivre un peu mieux ses vieux jours. Ce combat entre l'espadon et Santiago est bien une lutte entre l'homme et la nature, entre un pêcheur et un poisson. Mais il savère que c'est tout autant un combat avec lui-même que l'homme fera à travers de larges introspections, retours dans ses souvenirs et regards sur sa triste vie d'aujourd'hui. Bref, « Le vieil homme est la mer » d'Hemingway n'est pas juste une histoire de pêcheur, c'est l'histoire d'un homme face à lui et à la nature.
Dans ce combat avec la bête, il y a un je-ne-sais-quoi qui m'a rapellé le souvenir de « Le K » de Dino Buzzati. Pourtant, ici rien de fantastique ni d'étrange, si ce n'est la taille énorme de notre espadon. Là où réside l'intérêt de notre histoire, c'est dans le style de l'auteur et dans l'introspection du pêcheur. Un beau livre, assez court également, et un ouvrage que l'on classe plus que facilement dans les classiques du 20ème siècle. Bien sur, à chacun d'en faire son avis, d'y prendre son plaisir ou non, mais « Le vieil homme et la mer » reste un beau livre dans lequel j'ai passé un bon moment, quelque part perdu en pleine mer emporté par les mots d'Hemingway.
+++ Mais
encore +++
Prix Pullitzer en 1953 et Prix Nobel de littérature en 1954.
+++ Le
livre +++
- Poche: 148 pages
- Editeur : Gallimard (7 janvier 1972)
- Collection : Folio
"Le vieil homme et la mer" - Ernest Hemingway
Reviewed by Julien le Naufragé
on
jeudi, juin 14, 2012
Rating:
J'imagine que tu as vu le film magnifique avec Spencer Tracy. Les monologues du narrateur, parlés, sont encore plus émouvant.
RépondreSupprimer@ Gromovar : Bah non, en fait je ne savais même pas qu'il y avait un film. Je vais essayer de checker cela demain en passant à la médiathèque. Ce serait la bonne occasion tiens. Merci pour l'information.
RépondreSupprimerMerci pour cette jolie chronique. Cela fait bien longtemps que j'ai envie de découvrir la plume de cet auteur. Chez moi, je n'ai que L'adieu aux armes, mais Le vieil homme et la mer reste, comme tu le dis si bien, un classique du 20ème siècle. Ton article m'encourage à le lire !
RépondreSupprimer@ Alexandra : Merci pour ces gentils mots sur ma chronique. Cela me fait bien plaisir. Sinon le livre, tente le. Je ne l'avais jamais lu auparavant. Mais je serais bien tenté par le futur de lire d'autres des oeuvres d'Hemingway. Reste à voir quoi...
RépondreSupprimer@ Grmovar : J'ai bien trouvé le vieil homme et la mer, mais je pense pas que ce soit la même version que celle dont tu parles. Pour peu qu'il y en ait plusieurs différentes...
j'ai bien aimé ce livre, il m'a laissé une forte impression. suite à cette lecture, je me suis procuré un autre livre de cet auteur, "pour qui sonne le glas" , et j'espère trouver le temps de le lire prochainement.
RépondreSupprimer@ Archibald : Chouette livre oui. Je m'essayerai à un autre de ses livres une fois. Sinon j'ai loué le film à la Médiathèque mais je n'ai pas encore regardé. Il sera surement bien moins bien que le livre. :-D
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