Un petit livre pour une réincursion dans la littérature nippone même si, il faut bien l'avoué, Aki Shimazaki est un Japonais exilé à Montréal. Très belle œuvre à dévorer!
++ Quatrième de couverture ++
Dans une lettre laissée à sa fille après sa mort, Yukiko, une survivante
de la bombe atomique, évoque les épisodes de son enfance et de son
adolescence auprès de ses parents, d'abord à Tokyo puis à Nagasaki. Elle
reconstitue le puzzle d'une vie familiale marquée par les mensonges
d'un père qui l'ont poussée à commettre un meurtre.
Obéissant à une mécanique implacable qui mêle vie et Histoire, ce court premier roman marie le lourd parfum des camélias (tsubaki) à celui du cyanure. Sans céder au cynisme et avec un soupçon de bouddhisme, il rappelle douloureusement que nul n'échappe à son destin.
Obéissant à une mécanique implacable qui mêle vie et Histoire, ce court premier roman marie le lourd parfum des camélias (tsubaki) à celui du cyanure. Sans céder au cynisme et avec un soupçon de bouddhisme, il rappelle douloureusement que nul n'échappe à son destin.
+++ Mon avis +++
Ce petit roman, cela faisait un bon moment que j'avais envie de le lire. Et c'est d'avoir acheté et lu le Magazine Littéraire spécial Japon qui m'a donné envie de me replonger dans les œuvres de cette île asiatique que j'affectionne pour je ne sais quelle raison. Soit dit en passant, on ne parle pas du tout d'Aki Shimazaki dans ce magazine, mais cela restait une auteure japonaise, quoi que exilée au Canada, qui me donnait envie d'être lu. Au final? Un réel plaisir de bout en bout.
En à peine 120 pages, Aki Shimazaki nous tisse une histoire vraiment prenante. Oscillant continuellement entre le présent et le passé, il nous fait goûter au poids des secrets, de tout ce que l'on ne sait pas toujours sur ceux que l'on croit connaître le mieux : sa propre famille. Ainsi en va de notre personnage principal qui a la mort de sa mère va lire une lettre abandonnée par cette dernière. Cette femme qui a survécu au bombardement atomique de Nagasaki va nous faire ressentir ce qu'à pu être l'ambiance de cette région avant, pendant et après la bombe atomique. Mais là n'est pas le point central de ce roman car derrière cette vie de passé se cache également un lourd secret, celui de Yukiko qui a tué son propre père.
Tout au long du roman, Aki Shimazaki passe habillement du passé au présent. Confrontant ainsi notre personnage principale, fille de Yukiko, au souvenirs de sa mère et aux découvertes qu'elle fait sur celle-ci, ses secrets et ceux de son grand-père inconnus pour elle.
Bref, "Tsubaki" fut un réel petit plaisir. Il ouvre une série de 5 petits ouvrages que j'ai hâte de lire, que ceux-ci soit une suite ou pas, car le style ainsi que les ambiances créés par Aki Shimazaki m'ont plutôt convaincu.
A dévorer avec délectation donc!
+++ Le livre +++
- Poche: 114 pages
- Editeur : Actes Sud (1 décembre 2005)
- Collection : Babel
"Tsubaki" - Aki Shimazaki (Le Poids des Secrets - 1)
Reviewed by Julien le Naufragé
on
samedi, avril 28, 2012
Rating:
Il serait temps que je commence cette pentalogie. Mais avant, j'ai le dernier livre de cette personne (je ne sais même plis si c'est un homme ou une femme).
RépondreSupprimerAu fait, si jamais, j'ai lu aussi le "Magazine littéraire" spécial Japon (le "Lire" aussi), mais pour l'instant, je déguste article par article le nrf de mars "Du Japon", qui au final me paraît plus intéressant que les deux revues réunies (quoique, celles-ci étaient plus intéressantes du niveau découverte de nouveaux auteurs).
@ Cachou : A la vitesse où tu lis, tu l'auras dévoré le temps de manger ton croissant. ;-)
RépondreSupprimerC'est quoi le NRF? Ca m'intéresse si c'est mieux encore...
(oups, j'avais loupé la réponse)
RépondreSupprimerBen je ne l'ai pas encore fini en fait (je picore dedans, j'aime bien aussi en fait, je ne me croyais pas capable de ne pas dévorer d'un coup ^_^).
Le NRF, c'est un numéro de la Nouvelle Revue Française, que je n'ai pas encore fini d'ailleurs. J'en parlerai pour toi sur le blog quand ce sera fait, histoire de te faire dépenser un peu d'argent. En attendant, pour voir à quoi ressemble l'exemplaire: http://www.gallimard.fr/gallimard-cgi/AppliV1/affied.pl?ouvrage=0010071622007103105550000
@ Cachou : Tu profites bien, tu as raison. Tu me fais penser de continuer à lire les autres qui m'attendent sagement dans le salon sous mon regard indécis. Trop d'envies de lecture en même temps.
RépondreSupprimerJe pense avoir déjà aperçu cette revue. Je vais essayer de me trouver cela chez mon libraire fétiche un de ces jours, mais peut-être pas ce samedi à cause du tour de France qui passe ici bas...
Argh, chez toi aussi! Chez nous, il passe le 2 juillet, et je n'ai pas encore décidé si je m'exilais ou si je me terrais chez moi...
RépondreSupprimerJ'ai vu un badge ou une citation tumblr (je ne sais plus) qui disait un truc comme "je suis continuellement distrait de mes lectures... par d'autres lectures". On ne peut plus vrai.
@ Cachou : J'ai bravé le Tour de France pour aller ramener des DVD à la Médiathèque. J'en ai profité pour aller chez le libraire, revenir avec du Damasio, du Niogret et des livres pour mes enfants. Le plus grand à pris son deuxième roman! :-D
RépondreSupprimerBonsoir, c'est grâce à une blogueuse que j'ai découvert la pentalogie que j'ai lu d'un coup. C'est superbe et je trouve dommage que l'auteur se soit arrêtée. Elle aurait pu en écrire au moins deux de plus sur la période contemporaine. Bonne soirée.
RépondreSupprimer@ Dasola : Pour ma part, je l'ai dévoré. Puis il a fallu que je trouve la suite... que j'ai mais que je n'ai pas encore lu. Tu me rappelle ce livre à mon bon souvenir et m'invite par la même occasion à le lire.
RépondreSupprimerMerci pour ce billet qui m'a fait lire ce très beau petit roman hier. Mon premier roman issu de la culture nippone. Je vais de ce pas me chercher les autres tomes.
RépondreSupprimer@ Hari : Bien heureux qu'il t'ai plu alors.
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