J'avais déjà été aspiré par la spirale infernale crée par Bretin et Bonzon dans "Eden" (Complex 1). La deuxième, bien plus SF sur son contenu est aussi efficace dans le genre thriller, qui bien évidemment, se doit être haletant.
+++ La quatrième de couverture +++
10 septembre 2001, WorldTrade Center. Le pasteur Ari Fliakos quitte sa permanence, troublé par le dernier appel d'une des âmes égarées qu'il s'efforce de remettre dans le droit chemin. Après avoir prononcé des paroles dans une langue inconnue, Angela Wayne a récité une liste de 2 973 noms parmi lesquels Ari Fliakos n'en a reconnu qu'un : le sien. Le pasteur n'entendra plus jamais parler d'Angela Wayne. Le lendemain, mardi 11 septembre 2001, la tour l'engloutit dans sa chute. Trois ans plus tard, les agents Pills et Grossman découvrent cet incroyable enregistrement. Piège ? Manipulation ? Andy Grossman est certain d'une chose: cet appel a bel et bien été passé la veille d'un des attentats les plus
meurtriers de l'histoire contemporaine.
meurtriers de l'histoire contemporaine.
+++ Mon avis +++
Derrière cette bien belle couverture ce cache un sympathique roman. Certes, celui-ci ne révolutionnera pas le genre SF mais il reste que Bretin et Bonzon ont le sens de l'efficacité. D'une écriture jouant efficacement sur la tension et le rythme, ils nous emmènent au travers des pages à suivre différents personnage à travers le monde. Jouant de chapitre souvent courts, ils balancent ainsi un rythme soutenu qui bascule d'un personnage à l'autre offrant un kaléidoscope assez impressionnant. On est balloté d'un côté à l'autre, on mange des coups avec les personnages, on court avec eux, on se posent les mêmes questions mais on avance car on a envie de savoir. Et dans la construction de l'histoire il y a une réelle maîtrise du genre je trouve. C'est là une des clés de ce roman, cet efficacité dont je parlais plus.
Au niveau de l'histoire, vu la quatrième de couverture offerte, on peut s'attendre à un énième thriller ésotérique ou scientifique. Il n'en sera ni l'un ni l'autre. Si dans "Eden", Bretin et Bonzon ont déjà joué la clé du thriller scientifique, ici ce n'est plus le cas. Mais à bien lire la quatrième de couverture, on remarque bien vite que celle-ci ne résume que le prologue. Ensuite entre en jeux deux flics, Pills et Grossman, agents d'une cellule de renseignement et de veille sur les attentats du 11 septembre. Ils découvriront des choses qui leur coûteront à chacun une partie de leur carrière. D'un autre côté on va également renouer avec Renzo Sensini (voir "Eden"), également mis d'une certaine manière à la pension. Celui-ci ne sera pas le héros du livre, il en sera un des personnages clés, tout autant que les autres. A nouveau c'est la que résulte un des intérêts du livre, ce côté choral. D'autres personnages referont surface tout en invitant également la mythologie grecque à pointer son nez.
Bref, je me suis bien amusé. Le livre n'est pas un chef d'œuvre mais il n'en reste pas moins un bien bon moment de lecture. D'ailleurs, et sans vouloir déprécier le travail de nos deux auteurs, "Sentinelle" a pour moi le bon goût d'un mélange réussi entre un Indiana Jones et un James Bond, cette saveur d'aventures, de grands méchants et de mythologie cachée. Bref, un bon petit plaisir qui ravira les amateurs d'aventures sans prises de tête et à l'imagination bien campée.
+++ Mais encore +++
Chronique de "Eden", premier tome de Complex, écrit par Bretin et Bonzon.
+++ Le livre +++
- Poche: 510 pages
- Editeur : Pocket (12 janvier 2012)
- Collection : Pocket Science-fiction
- Illustration : Tom Truitt / Getty Images
"Sentinelle" (Complex 2) - Bretin et Bonzon
Reviewed by Julien le Naufragé
on
mardi, avril 17, 2012
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