Ma dernière lecture de Robin Hobb datait de fin 2009. Il m'a donc fallu un bon moment pour me replonger dans son univers, un peu déçu que je fus par le tome 9. Par contre ce tome 10 est une vrais perle, un vrais plaisir de lecture que j'ai adoré de bout en bout !!!
++ La quatrième de couverture ++
A Castelcerf, Fitz s'efforce de poursuivre sa mission : former un clan d'Art avec le prince héritier Devoir, un serviteur simple d'esprit, et lui-même. Mais comment parvenir à fondre en un tout harmonieux des personnalités aussi disparates ? Car rien n'est apaisé dans la forteresse ancestrale où la menace des Pie se fait toujours plus pressante. Ceux-ci, pétris de haine, ont réussi à introduire des espions à la cour même. Quant à la reine, elle doit recevoir des représentants du Lignage pour mettre un terme aux persécutions des vifiers. Dans sa vie privée, le malheureux Fitz est également tourmenté : son fils délaisse son apprentissage pour une belle jeune fille qui affronte à cette occasion l'hostilité de son père. Et le vieil Umbre, autrefois si lucide, semble perdre la tête : il dévoile l'ambition dévorante et insensée d'entrer dans l'héritage royal. Entre inquiétude, colère et désespoir, Fitz doit donc constamment jongler pour sauver l'avenir du royaume tant sont nombreux les dangers qui les menacent, lui et la dynastie.
+++ Mon avis +++
Le tome 9 par son côté introspectif m'avait laissé sur ma faim. Un peu déçu par les prises de tête éternelles du plus mauvais assassin de tous les temps. Soyons clair, il faut bien avoué que dans le genre assassin, FitzChevalerie n'est pas ce qui se fait de mieux. Manquant crever au premier combat sérieux venu, faisant régulièrement de mauvais choix dans sa vie politique et affective. Bref, notre assassin est bien loin du héros habituel du roman de genre. D'ailleurs ce côté plein de défauts et sensible en fait un personnage doué d'une certaine humanité, chose pas forcément courante dans l'univers de la fantasy. Soit dit en passant le tome 9 et 10 n font qu'un dans la version original américaine, ce qui expliquerait le manque de rythme du tome précédent.
Tom Blaireau, pseudonyme actuel de notre FitzChevalerie, est bien actif cette fois. Se retrouvant en conflit avec Sire Doré, nouvelle identité du Fou, mais également en conflit avec son vieux mentor Umbre. Bien sur Fitz est vite en conflit avec plein de gens, en fait même avec tous ces amis proches. Directement ou indirectement, que ce soit pour ce qu'il fait ou ne fait pas. Il faut dire que notre bon vieux Fitz se retrouvent avec beaucoup de choses à gérer en même temps. Une vie bien chargée en activités et responsabilités. Entre les menaces des extrémistes Pie qui en veulent à sa personne ainsi qu'au Prince Devoir. Sans oublier Le Lignage qui défend également les vifiers mais de manière plus modérée. Pris entre les tractations politiques en menaces meurtrières, Fitz n'a que peu de temps à consacrer à son fils Heur, à son ami le Fou avec qui il se brouille, à son amie Jinna la sorcière des haies, à son amie la ménestrelle Astérie, etc. Sans oublier la création du nouveau clan d'Art qui n'est chose mince à faire. Bref Fitz est en pleine action et après toutes les prises de têtes qu'il s'est infligé précédemment le voila croulant sous les choses à faire. Des décisions il en prend, pas toujours les bonnes, mais comme le dit si bien Robin Hobb : "Avoir le courage de trouver une voie nouvelle, c'est peut-être oser risquer des erreurs nouvelles". Fitz n'est plus le jeune homme d'autre fois. C'est un adulte qui a un regard lucide, y compris sur son entourage proche. Cela ne veut pas dire qu'il fait toujours les bons choix, tout comme nous d'ailleurs. Fitz n'est qu'un homme comme les autres, partagé entre ses désirs propres, ses tristesses, ses erreurs passées, ses devoirs, ses serments et ses deuils.
Tom Blaireau, pseudonyme actuel de notre FitzChevalerie, est bien actif cette fois. Se retrouvant en conflit avec Sire Doré, nouvelle identité du Fou, mais également en conflit avec son vieux mentor Umbre. Bien sur Fitz est vite en conflit avec plein de gens, en fait même avec tous ces amis proches. Directement ou indirectement, que ce soit pour ce qu'il fait ou ne fait pas. Il faut dire que notre bon vieux Fitz se retrouvent avec beaucoup de choses à gérer en même temps. Une vie bien chargée en activités et responsabilités. Entre les menaces des extrémistes Pie qui en veulent à sa personne ainsi qu'au Prince Devoir. Sans oublier Le Lignage qui défend également les vifiers mais de manière plus modérée. Pris entre les tractations politiques en menaces meurtrières, Fitz n'a que peu de temps à consacrer à son fils Heur, à son ami le Fou avec qui il se brouille, à son amie Jinna la sorcière des haies, à son amie la ménestrelle Astérie, etc. Sans oublier la création du nouveau clan d'Art qui n'est chose mince à faire. Bref Fitz est en pleine action et après toutes les prises de têtes qu'il s'est infligé précédemment le voila croulant sous les choses à faire. Des décisions il en prend, pas toujours les bonnes, mais comme le dit si bien Robin Hobb : "Avoir le courage de trouver une voie nouvelle, c'est peut-être oser risquer des erreurs nouvelles". Fitz n'est plus le jeune homme d'autre fois. C'est un adulte qui a un regard lucide, y compris sur son entourage proche. Cela ne veut pas dire qu'il fait toujours les bons choix, tout comme nous d'ailleurs. Fitz n'est qu'un homme comme les autres, partagé entre ses désirs propres, ses tristesses, ses erreurs passées, ses devoirs, ses serments et ses deuils.
Ce tome 10 est vraiment un grand bon dans l'histoire de l'Assassin Royal. Fitz en sort grandi, évoluant par la même occasion, s'attirant des nouvelles amitiés et des inimitiés auprès d'êtres aimés. C'est la vie, cela fait partie des choix que l'on prend. Ce n'est pas forcément facile à vivre, surtout quand on fait tout cela dans un seul but : protéger la lignée des Loinvoyant. Si ce n'est pas de la dévotion ça. Mais au travers de ce tome on voit le prince Devoir se développer en tant qu'homme, prendre des responsabilités de Prince. On voit le personnage de Lourd se développer en profondeur et l'on se doute qu'il n'a pas encore tout livré de son potentiel. On voit le fils de Tom Blaireau, Heur, s'égratigner à la vie amoureuse. On voit sire Doré sous un autre oeil et l'on voit Umbre sous un nouveau jour également. Bref les choses s'épaississent et se complexifient comme la vie.
J'avoue avoir également ressenti de l'empathie envers Fitz lorsqu'il dut se remettre de sa blessure. Étant moi-même malade, j'ai eu facile à m'identifier à ses douleurs physiques. Mais il n'y a pas que ça. Il y'a de la richesse dans ce tome, tant au niveau narratif et de ce qui avancent enfin que des personnages qui se développent. Je mettrais juste un bémol sur le côté un peu naïf de la tractation finale. Cependant, cela apporte une petite part de lumière dans l'univers sombre de Castlecerf.
Par contre, je n'ose pas trop en dévoiler, de peur de vous divulguer des choses qui gâcheraient votre lecture. Etant également malade, je manque surement de verve pour parler d'un tome de l'Assassin Royal qui est vraiment excellent. Ma chronique manque surement de rigueur ou de cohérence d'ailleurs. Mais c'est ce genre de livre qui me relance avec plaisir dans ce cycle que j'espère bien terminer au travers de ce cycle de lectures communes.
J'avoue avoir également ressenti de l'empathie envers Fitz lorsqu'il dut se remettre de sa blessure. Étant moi-même malade, j'ai eu facile à m'identifier à ses douleurs physiques. Mais il n'y a pas que ça. Il y'a de la richesse dans ce tome, tant au niveau narratif et de ce qui avancent enfin que des personnages qui se développent. Je mettrais juste un bémol sur le côté un peu naïf de la tractation finale. Cependant, cela apporte une petite part de lumière dans l'univers sombre de Castlecerf.
Par contre, je n'ose pas trop en dévoiler, de peur de vous divulguer des choses qui gâcheraient votre lecture. Etant également malade, je manque surement de verve pour parler d'un tome de l'Assassin Royal qui est vraiment excellent. Ma chronique manque surement de rigueur ou de cohérence d'ailleurs. Mais c'est ce genre de livre qui me relance avec plaisir dans ce cycle que j'espère bien terminer au travers de ce cycle de lectures communes.
+++ Mais encore +++
Ce livre est une lecture commune initiée sur le forum de Livraddict et je tiens à remercier ces personnes de m'avoir invité à les rejoindre. Cela m'aura motivé à reprendre ce cycle et surtout d'y retrouver beaucoup de plaisir!! Merci à elles.
Lecture commune organisée par Ptitetrolle avec Niënnor, Frankie et Minidou.
Pour les curieux et curieuses, voici les vidéos de l'entretien sympathique avec Robin Hobb au Festival Trolls et Légendes de 2011. Les vidéos sont sur le site de ActuSF.
+++ Le livre +++
J'ai lu le livre en version France Loisirs que j'avais trouvé d'occasion. Mais comme les éditions club ne sont pas accessibles à tous et toutes, je vous fournis les infos de sa version poche chez J'ai Lu qui avait refait de chouette illus comparées aux moches premières éditions faites par ordinateur. Il reste également les éditions Pygmalion pour la belle édition si cela vous intéresse.
- Poche: 412 pages
- Editeur : J'ai lu (1 février 2006)
- Collection : J'ai lu Fantasy
L'assassin Royal, Tome 10 - Robin Hobb (Titre : "Serments et deuils")
Reviewed by Julien le Naufragé
on
jeudi, juin 09, 2011
Rating:
C'est vrai qu'il est difficile de parler de l'Assassin Royal sans spoiler. Le rythme est très lent mais finalement il se passe beaucoup de choses !
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la citation de Robin Hobb que tu as choisi ; je trouve aussi qu'on voit bien la maturité de Fitz dans ce tome.
Je trouve qu'on ressent fort un basculement entre le Fitz plus jeune et un état adulte enfin assumé. Il y'a moins d'atermoiements et prises de tête, encore que, mais il y'a place à l'action. Dans un sens noble, pas du "pif paf poum, je t'ai tué avec ma bel épée de chevalier", mais quelque chose qui se tricote et avance pour un mieux, pas forcément joyeux, mais l'histoire avance bien là.
RépondreSupprimerUn très beau cycle, tout sur l'émotion.
RépondreSupprimerDe fait un très beau cycle, même si parfois cela tombe trop dans l'émotion. Par contre ici le rythme est parfait, j'ai adoré de bout en bout!Vivement la suite.
RépondreSupprimerMoi j'ai arrêté les aventures de Fitz au 6eme tome. Son coté calimero a qui il arrive toute les tuiles possibles et inimaginables a fini par ma lasser. On a abattu des chevaux pour moins que ça afin d'abréger leurs souffrances.
RépondreSupprimerAvec le tome 6, tu finis le premier cycle. Le suivant est lent à se mettre en place et à mon souvenir il faut bien arriver à ce tome 10 pour que cela se développe en rythmes divers. Bref, j'avoue avoir vraiment adoré ce tome-ci, mais dans l'ensemble je ne crois pas devenir pour autant un fan de Robin Hobb. J'y vois des qualités et des défauts, c'est cela les humeurs et les envies. Son personnages d'assassin calimero a de quoi ennuyer sur la longueur. Je le comprends tellement bien que cela m'est arrivé à un moment. Mais je dois être un brin obstiné, ou curieux et masochiste pour y retourner encore. Mais ton point de vue est tout à fait juste également je trouve!
RépondreSupprimerTon article est très bien et m'a beaucoup plu. Je suis d'accord avec toi quand tu dis que Fitz est le plus mauvais assassin qui existe ! Il faut dire qu'il est trop sensible et tergiverse trop, c'est en cela qu'il est attachant. J'ai hâte de connaître la suite et voir comment "tout cela" (ses relations avec tout le monde - le grand voyage - Lourd - etc...) va tourner.
RépondreSupprimerMerci Frankie ça fait plaisir! On est d'accord, y'a pas pire assassin! Mais sans avoir lu la suite encore, je crois qu'il va se casser les dents, s'inquiètera pour sire Doré et toute sa famille bâtarde, sans oublier ses amis qui ne l'aiment plus parce qu'il est maudit et qu'en plus il a le Vif. Et avec tout cela il arrivera surement à s'apitoyer sur lui-même pendant quelques dizaines de pages. Non? ;-)
RépondreSupprimerJe suis mauvaise langue je sais...
Je crois que la grande qualité de cette série est l'aspect profondément humain de ses personnages, Fitz n'est pas un héros, ou alors il l'est malgré lui, il est rempli de doutes, de souffrances, quelquefois on a envie de le secouer un bon coup, bref il est très proche d'un personnage réel et c'est ce qui fait la force de la Citadelle des Ombres. Je l'ai lu en intégrale pour ma part, en ayant tout de même préféré les deux premières parties qui posent toute l'histoire. Néanmoins cette série fait partie de mes préférées ^^
RépondreSupprimerC'est justement cette grande qualité qui en fait aussi son plus gros défaut. Autant il tranche avec la plupart des héros, autant parfois on a trop envie de le secouer (et le livre avec). J'attaque la suite le mois prochain.
RépondreSupprimerAu moins la fin est bien, c'est déjà ça... Je te demanderai bien de me dire comment ça finit, mais j'étais déjà perdue rien qu'en lisant le résumé, du coup je suppose que ça ne servirait à rien...
RépondreSupprimerJe crois que Hobb on aime ou on n'aime pas. En même temps, j'aime à moitié je crois! ;-)
RépondreSupprimerJe ne savais pas que c'était possible de ne pas aimer du tout Robin Hobb :D
RépondreSupprimerT'es trop une fan Ptitetrolle
RépondreSupprimerJ'ai passé un excellent moment avec ce roman ! Ça m'a fait très plaisir de retrouver certains personnages, un peu éloignés de l'histoire depuis plusieurs tomes...
RépondreSupprimerJ'ai hâte de me plonger dans la suite de cette série !
Bonne lecture et merci d'avoir laissé un commentaire
Supprimer