"Du train où vont les choses à la fin d'un long hiver" de Francis Dannemark

D'abord je tiens à remercier les éditions Robert Laffont pour ce partenariat réalisé lors de la Masse Critique Littéraire (lancée par Babelio) car ce livre est vraiment un ouvrage très beau, un vrais bonheur, voir un coup de cœur.


+++ La quatrième de couverture +++

« Je croyais avoir besoin de voyager seul et de rester silencieux vingt-quatre heures pour regarder en face le temps qui passe. En réalité, j’avais besoin d’autre chose. J’avais besoin, je crois, de partager un peu de temps volé avec une aimable inconnue. »
En pleine crise de lassitude au cœur de la crise économique, Christopher, opérateur culturel belge de cinquante ans au bord de la faillite, souhaite ralentir et se recentrer sur des valeurs plus justes. Parce que « la vie rappelle de temps en temps que le monde est tout petit », il décide de s’arrêter et de partir. Ce sera pour le Portugal, en train. Alors que le ciel additionne les nuages, Christopher croise sur le quai de la gare une inconnue, Emma, qu’il va découvrir le temps d’un voyage entre Bruxelles et Lisbonne, au cours d’une longue et belle conversation, à la fois tendre, émouvante, et toujours sincère. Francis Dannemark, avec toute la délicatesse et l’élégance qui le caractérisent, nous offre comme à son habitude un court roman, subtil et délicat, sur les choses de la vie.

+++ Mon avis +++

J'avais déjà eu l'occasion de lire un livre de Francis Dannemark il y'a quelques années. Il s'agissait de "L'homme de septembre", un livre qui m'a laissé le souvenir d'un bon moment, d'un instant court mais agréable. Une fois de plus je vois en Francis Dannemark un expert des distances courtes, pas du genre à vous embarquer dans un roman kilométrique où l'on se perd en chemin à travers monts et forêts. Non Francis Dannemark aime la concision semble-t-il et il la maîtrise assez bien avec ce roman-ci. Lourd d'à peine 91 pages, l'auteur belge nous offre une novella vraiment magnifique !

Doué d'un titre très beau et d'une quatrième de couverture des plus alléchante, "Du train où vont les choses à la fin d'un long hiver" avait tout pour me plaire. Et autant le dire d'entrée de jeu, il a atteint ce plaisir attendu et bien plus. Ce roman bref, ou novella, de Francis Dannemark est une vrais perle. Je me suis régulièrement arrêté sur ce livre pour lire et relire un passage, une phrase ou un instant de vie, juste pour le plaisir de le déguster. Car oui, parfois, un bon livre c'est comme un bon chocolat belge : ça se déguste en le gardant longtemps en bouche.

Au fil des rails, alors que les kilomètres défilent sous leurs pieds, les deux personnages du livre vont se rencontrer et s'apprécier. Déliant chacun les souvenirs de leurs vies, des petites et des grandes choses, ce qu'on peut attendre et ce qu'on a perdu, ce que la vie offre et reprend. Francis Dannemark cristallise dans ce roman un tas de moments, les petits bonheurs comme les grandes tristesses. Un livre résolument tourné vers l'humain, un texte qui aborde le plaisir de ralentir, de prendre le temps de profiter de la vie et du moment présent. Au final, on en ressort avec le plaisir et le bonheur d'avoir lu un roman juste qui n'a pour seul défaut que d'être trop court. Mais s'il est si peu épais il a au moins l'avantage de pouvoir être relu facilement. Merci monsieur Dannemark pour ce beau moment de lecture!


+++ Mais encore +++

Je remercie une fois de plus les éditions Robert Laffont pour ce livre lu dans le cadre de la Masse Critique. Je remercie également Babelio pour cet action et sa confiance renouvelée en mes chroniques.



Troisième lecture pour le Challenge Littérature belge.
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+++ Le livre +++
  • Broché: 91 pages
  • Editeur : Robert Laffont (13 janvier 2011)
  • Collection : Roman
"Du train où vont les choses à la fin d'un long hiver" de Francis Dannemark "Du train où vont les choses à la fin d'un long hiver" de Francis Dannemark Reviewed by Julien le Naufragé on vendredi, février 25, 2011 Rating: 5

6 commentaires:

  1. J'ai lu ailleurs une critique assez négative de ce court roman (dont le titre est paradoxalement si long) et voila que tu viens chambouler le préjugé qui naissait en moi au sujet de Francis Dannemark. Il va bien falloir que je lise cet opus afin de résoudre cette ambiguité en me faisant ma propre idée :) Et puis un auteur belge, ça ne se refuse pas vraiment...

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  2. Le côté bref peut laisser sur sa faim et donc décevoir, mais c'est aussi une vertu de pouvoir mettre beaucoup de choses en peu de pages là où les lignes éditoriales font des pages pour faire des pages. Moi j'ai beaucoup aimé, mais les goûts et les couleurs hein! Néanmoins je regrette que ce roman coûte si cher par contre...

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  3. Cette chronique me donne envie de le lire. :)

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  4. Hé bien j'en suis bien content alors Luthien! Mission réussie de mon côté.

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  5. J'ai été plutôt déçue par "Choses qu'on dit la nuit entre deux villes" (spécialiste des titres à rallonge, notre Francis Dannemark?), du coup je passe mon tour, même si je vais très certainement me pencher sur son cas un an ou l'autre (je vois un auteur belge par année quand j'ai des 5èmes, et je m'ennuie si je donne tout le temps le même, alors...).

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  6. Chacun de ses livres ne sont peut-être pas aussi bon?

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