Reçu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions L'Atalante et Livraddict, ce livre me permettait d'enfin découvrir un auteur de renom de la sphère SF : Walter Jon Williams. Bien le merci donc pour cette sympathique découverte d'une SF intelligente.
+++ La quatrième de couverture +++
Deux miracles ont ouvert aux hommes le chemin des étoiles : une source inépuisable d’énergie et le secret de l’immortalité. Mais, isolées par la barrière de la vitesse de la lumière, les colonies se sclérosent; quant à l’immortalité, elle distille son poison insidieux : l’ennui…
Resté seul propriétaire d’une Terre dépeuplée par la diaspora galactique, Doran Falkner, l’auteur des deux miracles, en cherche un troisième pour sortir l’humanité de sa torpeur. La réponse se trouve peut-être sur la planète Amaterasu, où de placides animaux semblent capables de se téléporter tel le cavalier survolant les cases de l’échiquier. À moins que les centaures…?
+++ Mon avis +++
Considéré comme un excellent auteur, qui de plus possède une très belle plume, Walter Jon Williams n'a hélas jusqu'à maintenant pas vraiment percé dans notre monde francophone. Et pourtant, il semble avoir quelques bons livres à son actif, et sous différents genres qui plus est, dont son "Cablé+" considéré comme un classique, pierre à l'édifice cyberpunk.
Mais revenons à son livre ici présent : "Le Coup du Cavalier". Sorti en 1985, il n'est traduit et publié chez nous qu'en 2010. Il y'a donc un long hiatus entre le maintenant anglophone et le notre, mais le retard est rattrapé pour notre bon plaisir. On remerciera d'ailleurs les éditions L'Atalante de nous rendre disponible ce livre de l'auteur, ainsi que "Ceci n'est pas un jeu" sorti la même année mais écrit plus récemment.
"Le coup du cavalier" évolue sur un fond de SF assez classique qui n'est pas sans me rappeler l'univers littéraire de Robert Silverberg. Mais sur ce fond éculé, Walter Jon Williams en profite pour discuter et faire réfléchir doucement sur l'Homme et ses contradictions, sans être moraliste ni condescendant, et même avec une certaine dose d'humour proche d'un Iain M. Banks. Il y'a certes une aventure avec le voyage intersidéral et la recherche du pourquoi ces animaux, les lugs d'Amaterasu, arrivent à se téléporter. Le genre de connaissance qui permettrait à l'humanité de se déplacer instantanément d'ici à là, faisant tomber les barrières de temps et de distance d'un seul coup, induisant un tas de complication futures. Y aurai-t-il un parallèle à voir avec le néo-libéralisme et la chute de toutes les barrières? Je n'en sais rien...
Walter Jon Williams sait donner de l'épaisseur à ses personnages, tel un Roger Zelazny, il peut créer des héros tout en profondeur et qui s'interrogent sur eux-même. Introspection et réflexion, c'est ce qui fait la force de ce livre, les questions humaines étant d'ailleurs plus à l'avant que l'aventure en elle-même. Les questions concernant l'immortalité et la mortalité, le goût de la vie et de ses risques, les réactions et confrontations d'idées, etc. La discussion sur la fin entre extra-terrestre et la compréhension de l'autre m'ont refait penser à "L'étoile et le fouet" de Frank Herbert et ses questions sur l'Autre. Bref un livre assez riche avec pas mal de thèmes abordés.
Au final on tient un bon livre en mains, mais même si je ne connais pas encore bien cet auteur, "Le coup du cavalier" n'est peut-être pas encore mon préféré. Peut-être est-ce du à la couverture de Genkis que je trouve assez horrible (trop computer made), sachant que le graphisme d'un livre peut assez influencer le ressenti que j' en ai. C'est idiot, mais c'est comme ça. Néanmoins, j'ai tout de même assez envie de continuer à découvrir la bibliographie de cet auteur américain sans doute injustement méconnu chez nous.
Mais revenons à son livre ici présent : "Le Coup du Cavalier". Sorti en 1985, il n'est traduit et publié chez nous qu'en 2010. Il y'a donc un long hiatus entre le maintenant anglophone et le notre, mais le retard est rattrapé pour notre bon plaisir. On remerciera d'ailleurs les éditions L'Atalante de nous rendre disponible ce livre de l'auteur, ainsi que "Ceci n'est pas un jeu" sorti la même année mais écrit plus récemment.
"Le coup du cavalier" évolue sur un fond de SF assez classique qui n'est pas sans me rappeler l'univers littéraire de Robert Silverberg. Mais sur ce fond éculé, Walter Jon Williams en profite pour discuter et faire réfléchir doucement sur l'Homme et ses contradictions, sans être moraliste ni condescendant, et même avec une certaine dose d'humour proche d'un Iain M. Banks. Il y'a certes une aventure avec le voyage intersidéral et la recherche du pourquoi ces animaux, les lugs d'Amaterasu, arrivent à se téléporter. Le genre de connaissance qui permettrait à l'humanité de se déplacer instantanément d'ici à là, faisant tomber les barrières de temps et de distance d'un seul coup, induisant un tas de complication futures. Y aurai-t-il un parallèle à voir avec le néo-libéralisme et la chute de toutes les barrières? Je n'en sais rien...
Walter Jon Williams sait donner de l'épaisseur à ses personnages, tel un Roger Zelazny, il peut créer des héros tout en profondeur et qui s'interrogent sur eux-même. Introspection et réflexion, c'est ce qui fait la force de ce livre, les questions humaines étant d'ailleurs plus à l'avant que l'aventure en elle-même. Les questions concernant l'immortalité et la mortalité, le goût de la vie et de ses risques, les réactions et confrontations d'idées, etc. La discussion sur la fin entre extra-terrestre et la compréhension de l'autre m'ont refait penser à "L'étoile et le fouet" de Frank Herbert et ses questions sur l'Autre. Bref un livre assez riche avec pas mal de thèmes abordés.
Au final on tient un bon livre en mains, mais même si je ne connais pas encore bien cet auteur, "Le coup du cavalier" n'est peut-être pas encore mon préféré. Peut-être est-ce du à la couverture de Genkis que je trouve assez horrible (trop computer made), sachant que le graphisme d'un livre peut assez influencer le ressenti que j' en ai. C'est idiot, mais c'est comme ça. Néanmoins, j'ai tout de même assez envie de continuer à découvrir la bibliographie de cet auteur américain sans doute injustement méconnu chez nous.
+++ Mais encore +++
Cette lecture est un partenariat réalisé avec les éditions de L'Atalante que je remercie chaudement pour cette découverte, ainsi que Livraddict qui a organisé celle-ci.
A visiter :
Le site des éditions L'Atalante
La fiche de l'auteur chez L'Atalante
La fiche du livre sur LivraddictA visiter :
Le site des éditions L'Atalante
La fiche de l'auteur chez L'Atalante
Le site de Walter Jon William et son avis où il dit apprécier mon billet ici présent!
+++ Le livre +++
- Broché: 432 pages
- Editeur : L' Atalante (23 septembre 2010)
- Collection : Dentelle du Cygne
"Le coup du cavalier" Walter Jon Williams
Reviewed by Julien le Naufragé
on
mardi, janvier 04, 2011
Rating:
http://www.walterjonwilliams.net/2011/01/coup/
RépondreSupprimerL'auteur a vu et apprécié votre revue... Je me suis permis une légère correction de traduction
Bonjour Paul et merci pour ton passage. Je te remercie beaucoup de me rapporter cette information qui me fait, bien évidemment, énormément plaisir! Merci pour ton aide de traduction au passage. ;-)
RépondreSupprimerC'est un auteur que j'aime bien alors je note ce titre là!
RépondreSupprimerVas-y Phooka. De mon coté j'essayerai d'en lire un ou deux autres dans l'année. On verra ce qui se présente...
RépondreSupprimerJulien, de rien. Vu le commentaire que tu as laissé sur son blog, je pense que tu n'aurais pas eu de souci toi meme a faire la traduction ...
RépondreSupprimerEn anglais, WJW a une très grosse production, pas sur que tout soit traduit, mais Praxis est bien, et la suite de "This is not a game" doit bientot sortir ...
Hé bien je jetterai un oeil à l'occasion alors. Je serais curieux d'en lire plus de lui.
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