"Sans parler du chien" de Connie Willis

Ce livre était la lecture commune du mois de juillet pour le Cercle d'Atuan. Et cela m'a également permis de sortir un livre qui trainait depuis des mois dans ma Pile à Lire. Enfin dépoussiéré, j'ai pu entamer la lecture revigorante et déroutante de ce livre déjà classé comme classique par pas mal de guide de lecture. Cela dit , le livre profites de nombreux prix : le Prix Hugo en 1999, le Prix Locus en 1999, le Prix Bob Morane en 2001 et le Prix Kurt Labwitz en 2002.


+++ La quatrième de couverture +++

Au XXIe siècle, le professeur Dunworthy dmge une équipe d'historiens qui utilisent des transmetteurs temporels pour aller assister aux événements qui ont modifié l'avenir de l'humanité. Ned Henry est l'un d'eux. Dans le cadre d'un projet de reconstruction de la cathédrale de Coventry, il doit effectuer d'incessantes navettes vers le passé pour récolter un maximum d'informations sur cet édifice détruit par un raid aérien nazi en 1940. Toutefois, quand Dunworthy lui propose d'aller se reposer dans l'Angleterre de la fin du XIXe siècle, ce havre de tranquillité où rien n'est plus épuisant que de canoter sur la Tamise et de jouer au croquet, c'est avec empressement qu'il accepte. Mais Henry n'a pas entendu le professeur préciser qu'il devra en profiter pour corriger un paradoxe temporel provoqué par une de ses collègues qui a sauvé un chat de la noyade en 1988... et l'a ramené par inadvertance avec elle dans le futur. Et quand ce matou voyageur rencontre un chien victorien, cette incongruité spatio-temporelle pourrait bien remettre en cause... la survie de l'humanité ! Un pur régal d'humour typically british par la plus récompensée et la plus brillante des écrivains américains de science-fiction (prix Locus et Hugo 1999 pour cet ouvrage). Plus de 6 500 ventes en grand format.


+++ Mon avis +++

Débutant de manière déroutante et rocambolesque l'aventure de notre malheureux héros commence par un déphasage accentué. Maladie aiguë faisant suite à des sauts successifs et trop réguliers dans le temps. Bah oui Ned Henry est un historien, mais également un voyageur temporel. On y est! Encore un cliché de la SF : le voyage temporel. Mais c'est cela qui est bien dans la SF, c'est d'abusé des clichés pour les déjouer et jouer avec. Et en cela Connie Willis a une main de maîtresse. Jouant le vaudeville avec maîtrise, ciselant les dialogues pour en faire un jeux de dingues aux rebondissements cocasses.

L'auteur sait y faire, dévoilant ici et là des informations que l'on juge utile quelques chapitres plus loin. Déroutant le paradoxe temporel sur un ton burlesque, il n'en reste pas moins que ce livre transpire d'intelligence. Ici et là on se ramasse des informations historiques pour appuyer et jouer avec le temps. Mais plutôt que de nous prendre, soit pour des idiots, soit pour des fins connaisseurs, Connie Willis redonne à chaque fois toutes les informations nécessaires et minutieusement documentées. Nul besoin d'être historien ou grand fan de SF à voyage temporel pour s'y retrouver.

Vous ais-je déjà dit que tout se passait en Angleterre? Époque victorienne. principalement Pas le genre d'espace temporel que je connais bien, et donc pas toujours évident d'y coller de belles images mentales. Néanmoins la sauce prend et l'imaginaire fait le reste. Car sans alourdir son texte de multiples descriptions encombrantes, Connie Willis nous offre un texte essentiellement en dialogues et réflexions. Développement intéressant et qui donne l'impression de voir une pièce de théâtre à l'humour pince-sans-rire qui n'est pas sans rappeler un humour so British. Et pourtant, notre auteure n'est rien moins qu'Américaine, et du Colorado pour être précis. Comme quoi...

"Sans parler du chien" est un ouvrage marrant et érudit. Distrayant et déroutant, car parfois on s'y perd autant qu'on s'y amuse. Un ouvrage à conseiller donc, même si pour moi l'humour en littérature ne marche pas toujours (surtout s'il est un peu British), il n'en reste pas moins un bon bouquin plein de références et comparaisons. Faudra-t-il un jour que je lise "Trois hommes dans un bateau (sans parler du chien)" de Jerome K. Jerome pour voir toutes les références faites en hommage à ce livre par Connie Willis? En tout cas, je pense que "Sans parler du chien" est un livre qui même en seconde lecture peut faire découvrir (ou comprendre?) des choses non observées la première fois.


+++ Sur le Web +++

Lecture effectuée dans le cadre du Cercle d'Atuan :
Le Hit Parade du Cercle d'Atuan

Le livre sur Wikipedia
L'auteure sur Wikipedia
Une interview de Connie Willis sur ActuSF


+++ Le livre +++
  • Poche: 573 pages
  • Editeur : J'ai lu (3 février 2003)
  • Collection : Science-fiction
"Sans parler du chien" de Connie Willis "Sans parler du chien" de Connie Willis Reviewed by Julien le Naufragé on samedi, août 14, 2010 Rating: 5

6 commentaires:

  1. J'aime quand le Cercle d'Atuan me permet de découvrir de vraies petites pépites comme ce fut le cas ici. Pour une première rencontre avec l'auteur j'avoue que c'est un coup de coeur ! Un roman jubilatoire et une plume de premier ordre.

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  2. J'ai toujours un cran de retard par rapports aux grands blogolecteurs du cercle d'Atuan.C'est encore le cas. Il n'est même pas dans ma PàL

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  3. Grand Blogolecteur d'Atuan. Oulalala, voilà un bien joli titre dis moi mon cher Lord. Tu remarqueras que ce livre profite de l'enthousiasme immodéré de certains comme El JC. Moi j'ai aimé, mais pas toujours rigolé. Il n'en reste pas moins un excellent livre que je suis content d'avoir lu.

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  4. J'ai beaucoup aimé cette lecture, malgré quelques longueurs parfois.

    Mais les quiproquos, les dialogues, et Princesse Arjumand et Cyril me font trop rire !

    Bref, un très bon livre :)

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  5. J'ai adoré ce livre ! Il faut dire que je suis déjà très fan de l'humour so British ! :) Bref, un superbe moment de lecture, des personnages attachants, des dialogues et des situations amusants qui donnent envie de le relire dès qu'on le finit.

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  6. @ Frakie : je serais curieux de lire un jour le roman de Jerome K. Jerome pour voir les comparaisons, s'il y'en a...

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