Après "L'éveil du Léviathan", voici la suite de The Expanse. Une série de space opera que certains d'entre vous ont peut-être découverte en série télévisée avant la suite de romans ? Toujours est-il que c'est avant tout une série de romans toujours en création, une saga d'aventure sur fond politique étendu à notre système solaire.
Mon avis sur "La guerre du Caliban"
Trop de mois ce sont écoulés pour moi entre le tome 1 de "The Expanse" et le tome 2 de cette série. Construite sur un background très politique, nombre de choses m'étaient sorties de la tête, je dois bien l'avouer. Alors me replonger dans ce roman ne fut pas chose aisée. Néanmoins, ayant apprécié ma lecture du tome 1, j'ai continué ma lecture avec ce tome 2, me replongeant doucement dans cet univers, me réappropriant chaque personnage et reconstruisant mentalement la carte des divers acteurs de cette saga hautement politique.
"La guerre de Caliban" démarre dans un contexte assez tendu où la Terre, Mars et les Planètes Extérieures se regardent, s'observent et attendent comme dans une guerre froide que quelque chose se passe. Et c'est là-dessus que ça démarre, juste au moment où ça dérape sur Ganymède où des marines de Mars sont massacrés par un être monstrueux qui semble sorti des lignes terrienne. Pourquoi cette attaque ? Était-ce pour lancer un conflit interplanétaire ? Est-il voulu ? Vient-il réellement de la Terre ? Bobie, la seule marines qui a survécu à l'attaque, traumatisée mais en vie, elle se pose des questions sur les événements.
De son côté, sur Terre, Avasarala tente encore d'éviter que le conflit ne dégénère entre les différents protagonistes. Mais elle doit faire face aux pouvoirs divers qui semblent trouver un intérêt quelconque à l'éclatement de la guerre.
La protomolécule découverte dans le tome 1 de "The Expanse" continue de faire sa vie sur Vénus où elle se développe et effraie les humains qui restent en attente de ce qui va se passer de ce côté là.
Et puis bien sur il y a Holden, le capitaine du Rossinante, ce personnage clé du tome 1. Fatigué de de jouer les agents de sécurité avec son équipe pour les transports de l'Alliance des Planète Extérieures, ils acceptent d'aider un botaniste de Ganymède, Prax, pour retrouver sa fille kidnappée.
Bobbie, Avasarala, Holden et Prax ; voilà le quatuor autour duquel se dessine le récit de "La guerre de Caliban". Tout comme dans le tome 1 de "The Expanse", James S.A. Corey construit son histoire en offrant le point de vue chacun des personnages tour à tour. Un coup classique, bien connu, bien rôdé et toujours aussi efficace. C'est aussi une des choses qui vaut la comparaison de James S.A. Corey avec le "Trône de fer" de G.R.R Martin, plus le côté saga politique, plus le fait que derrière Corey se cache aussi l'assistant de monsieur G.R.R. Martin. On peut donc trouver certaines similitudes, mais le contexte est tout autre.
"La guerre de Caliban" est, comme son premier tome, un roman efficace. Bourré de cliffhangers, soutenu par un rythme trépidant et une trame très politique, le roman se lit assez rapidement. L'histoire joue aussi sur la diplomatie, sur les limites diffuses avant le glissement vers le conflit armé, le jeu des forces noires qui cherchent continuellement la guerre. Cela parait manichéen, mais cela ne l'est pas tout à fait. Les personnages sont assez bien campés, chacun porte en lui sa dose de fissures et de questionnements. Enfin du moins chez les "gentils", car du côté des forces noires qui cherchent à développer la guerre, cela semble être moins le cas.
Si "L'éveil du Léviathan" jouait la carte du polar hardboiled avec le personnage de Miller, ici ce n'est plus du tout le cas. On est en plein roman politique. Pourtant, je dois avouer avoir bien aimé cet archétype incarné par Miller, cela amenait un contrebalancement intéressant dans le récit. Ici, on est en état de course permanente, toujours coincé au milieu d'un conflit de plus en plus inévitable. Et pour ma part, je dois bien l'avouer, je me suis un peu ennuyé sur ce tome 2 là où "The Expanse" tome 1 avait réussi à bien me captiver. Bref, je reste plutôt déçu par "La guerre de Caliban", même s'il atteint ses objectifs de roman space opera de divertissement sur fond hautement politique. Il y a certainement quelques défauts à ce roman, dont trop de jeux de pouvoir pour moi, mais je pense ne pas avoir lu ce livre au bon moment non plus. A voir si j'accrocherai mieux au tome 3. En attendant, j'espère bien découvrir la série TV maintenant.
A propos de James S.A. Corey
James S.A. Corey, un hybride à quatre bras qui résulte de la conflagration de deux personnes Daniel Abraham et Ty Franck. Ce denier n'est autre que l'assistant de G.R.R. Martin.
"La guerre de Caliban" - James S.A. Corey
Reviewed by Julien le Naufragé
on
lundi, mars 14, 2016
Rating:
Il faudrait que je me mette à la série TV pour comparer.
RépondreSupprimerJ'avais bien aimé ce volume, peut-être un petit cran en dessous du précédent mais quand même très agréable.
Et la fin appelle le volume 3 de belle manière je trouve.
J'ai du le lire dans un moment où cela ne devait pas se lire pour moi. Je pense en tout cas. Pas un mauvais roman du tout. Efficace et ça fonctionne bien, mais moins réussi que le premier, oui.
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