Roman ambitieux et réussi, "L'espace de la révélation" d'Alastair Reynolds est un superbe space opera qui ouvre le "Cycle des Inhibiteurs" et fait découvrir aux francophones un excellent auteur anglais.
L'histoire de "L'espace de la révélation"
L'histoire débute sur Resurgam avec Dan Sylveste, archéologue, occupé sur des fouilles concernant les Amarantins, une espèce extraterrestre aujourd'hui disparue. Ce qui intéresse Sylveste, c'est de découvrir ce qui les a fait disparaître les causes de l’Événement. Mais tout le monde n'est pas aussi intéressé que Dan Sylveste et un autre groupe s'oppose politiquement à lui sur Resurgam.
D'un autre côté, le gobe-lumen (un vaisseau spatial géant) "Le Spleen de l'infini" a des ennuis avec son artilleur fou. Celui-ci mis hors d'état de nuire, Ilia Volyova cherchera à le remplacer. Ensuite, l'équipage tentera de rejoindre Dan Sylveste qui pourrait aider leur capitaine John Brannigan, maintenu en stase hypothermique, à guérir de sa maladie : la pourriture fondante.
Cependant, la nouvelle recrue du "Spleen de l'infini", Ana Khouri, est un agent double car elle a pour but final d'assassiner Sylveste, ceci dans l'espoir de pouvoir récupérer son amour qu'elle croyait perdu à l'autre bout du temps et de l'univers.
A tout cela se greffe les récits insérés, les flash-backs, et autre explications qui de pages en page nous feront découvrir les Vélaires, les Schèmes Mystifs, le Voleur de Soleil, les Amarantins, ou bien encore des castes diverses comme les Ultras.
Mon avis sur "L'espace de la révélation"
L'une des premières choses qui étonne à la lecture du roman, ce sont les dates. Certains événements, ceux de Sylveste, se passent en 2561, alors que d'autres, ceux du Spleen de l'infini, se passent en 2543. Les choses s'expliquent rapidement et facilement, car on ne peut pas voyager plus vite que la vitesse de la lumière, et Alastair Reynolds joue sur ce timing afin de rassembler les parties en 2566. Le temps et l'espace sont des notions avec lesquelles l'auteur joue en connaissance de cause et s'en sort très bien.
Par ailleurs, la construction de son récit fait voyager le lecteur d'un personnage à un autre, d'un lieu à un autre, d'un temps précis à un autre. Alastair Reynolds construit également son récit de manière efficace selon moi, insérant de légers cliffhangers à la fin de chaque chapitre pour relancer le lecteur dans son envie de finir ce pavé de près de 900 pages. De plus, l'auteur joue avec son lecteur car on ne sait jamais clairement qui doit être pris pour le bon ou le méchant de l'histoire. Dès lors, on suit chacun d'eux avec un vif intérêt, prenant parti, imaginant un tel ou une telle jouant un sale tour aux autres. Bref, rien de manichéen ici.
"L'espace de la révélation" est donc un excellent roman d'aventure. Il ne faut pas y chercher une réflexion philosophique ni même un travail d'esthète sur la langue, mais la construction du récit rend ce livre réellement captivant. Ce roman fait partie de ces livres qui relancent le space opera sur une nouvelle voie, celle d'une science-fiction plus exigeante également. On est bien sur dans le space opera, dans le roman d'aventure donc, mais Alastair Reynolds surfe souvent du côté de la hard science également. Ainsi, en bon astro-physicien, l'auteur va jouer avec les trous noirs, la relativité, etc. Il ne laisse pas pour autant son lecteur sur la touche, et je dois bien avouer ne pas être un grand connaisseur en astronomie, néanmoins ce n'est probablement pas le genre de roman à conseiller à un débutant en SF. Encore que...
Bref, pour ma part, j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture. Je ne sais pas si les romans sont toujours disponibles en librairie, mais j'espère bien continuer à découvrir ce cycle des inhibiteurs. De plus, je dois avouer avoir continuer dans la foulée avec un recueil de nouvelles issues de ce cycle, ce qui est plutôt bon signe car il m'arrive assez peu souvent de lire deux romans de suite d'un même auteur (et encore moins du même cycle).
Par ailleurs, la construction de son récit fait voyager le lecteur d'un personnage à un autre, d'un lieu à un autre, d'un temps précis à un autre. Alastair Reynolds construit également son récit de manière efficace selon moi, insérant de légers cliffhangers à la fin de chaque chapitre pour relancer le lecteur dans son envie de finir ce pavé de près de 900 pages. De plus, l'auteur joue avec son lecteur car on ne sait jamais clairement qui doit être pris pour le bon ou le méchant de l'histoire. Dès lors, on suit chacun d'eux avec un vif intérêt, prenant parti, imaginant un tel ou une telle jouant un sale tour aux autres. Bref, rien de manichéen ici.
"L'espace de la révélation" est donc un excellent roman d'aventure. Il ne faut pas y chercher une réflexion philosophique ni même un travail d'esthète sur la langue, mais la construction du récit rend ce livre réellement captivant. Ce roman fait partie de ces livres qui relancent le space opera sur une nouvelle voie, celle d'une science-fiction plus exigeante également. On est bien sur dans le space opera, dans le roman d'aventure donc, mais Alastair Reynolds surfe souvent du côté de la hard science également. Ainsi, en bon astro-physicien, l'auteur va jouer avec les trous noirs, la relativité, etc. Il ne laisse pas pour autant son lecteur sur la touche, et je dois bien avouer ne pas être un grand connaisseur en astronomie, néanmoins ce n'est probablement pas le genre de roman à conseiller à un débutant en SF. Encore que...
Bref, pour ma part, j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture. Je ne sais pas si les romans sont toujours disponibles en librairie, mais j'espère bien continuer à découvrir ce cycle des inhibiteurs. De plus, je dois avouer avoir continuer dans la foulée avec un recueil de nouvelles issues de ce cycle, ce qui est plutôt bon signe car il m'arrive assez peu souvent de lire deux romans de suite d'un même auteur (et encore moins du même cycle).
A propos d'Alastair Reynolds
Alastair Reynolds est un auteur britannique du Pays de Galle né en 1966. Astro-physicien ayant travaillé pour l'Agence spatiale européenne, il abandonne cette voie en 2004 pour devenir auteur à plein temps de science-fiction. On lui doit le Cycle des Inhibiteurs (5 romans), quelques romans et nouvelles, ainsi qu'un nouveau cycle en cours de parution : "Les enfants de Poséidon" (Bragelonne, 2015). Alastair Reynolds est un auteur lié aux sous-genre space opera et hard-science.
"L'espace de la révélation" - Alastair Reynolds
Reviewed by Julien le Naufragé
on
vendredi, septembre 11, 2015
Rating:
Un jour, un jour... Il faut un peu de temps pour se faire cette saga, vu la taille des bouquins ! :D Mais un jour, oui un jour... ;)
RépondreSupprimerEn tout cas, tu as apprécié, et tu es loin d'être le seul, ça motive !
Oui, excellent. 900 pages qui se lisent toutes seules. l faut le courage et le temps pour le T2 qui est au moins aussi gros.
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