Replonger dans l'écriture de Jack London c'est retourner dans mes plaisirs d'enfance quand je lisais "Croc Blanc". Alors c'est avec enthousiasme que je me suis lu ce recueil de nouvelles, histoire de découvrir un peu plus cet auteur.
++ Quatrième de couverture ++
Nous retrouvons ici l’univers du Grand Nord et de la ruée vers l’or,
celui des "Enfants du froid" ou d’"Une fille des neiges". L’humour,
parfois grinçant ou franchement noir, est omniprésent, ce qui n’exclut
pas des situations souvent dramatiques.La nouvelle qui donne son titre
au recueil – appréciée de Lénine et de Che Guevara! – est à coup sûr
l’une des plus célèbres de son auteur. Cette histoire d’un homme seul
confronté à une situation désespérée et luttant pour sa survie dans des
conditions climatiques insupportables lui tenait tellement à cœur qu’il
en a même donné deux versions, dont on pourra apprécier les différences.
Qu’elle se termine mal ou bien, elle constitue une magnifique leçon
d’énergie et de courage.
+++ Mon
avis +++
Je n'avais plus lu Jack London depuis mon enfance je pense. Lire "Croc Blanc" à l'époque fut un réel plaisir. Et pourtant, il a fallu minimum 20 ans pour que j'y retourne mais avec quel plaisir!
De son côté, les éditions Phébus a réalisé selon moi un superbe travail en collectant toutes ces nouvelles et en les rassemblant en divers ouvrages de cette collection Libretto. C'est le premier que je lis, mais je compte bien continuer tant je me plaîs à relire cette plume.
Jack London a le don pour décrire en peu de mots une nature superbe. Des grands espaces qui font rêver, des monts et des collines couverts d'un glace qui vous couvre de froid et vous immobilise le souffle court. Une nature dure, impitoyable mais belle. Bref, des décors et des descriptions tel qu'il m'en avait déjà fait rêver petit.
D'un phrasé ciselé, bien équilibré et rythmé, London nous emmène à travers monts et collines, ou tout simplement au travers de l'âme humaine au détour d'un village comme dans "Perdu-la-face". Dans d'autres textes, il fait montre d'un certain humour noir comme dans "Mission de confiance" ou encore "Ce sacré Spot". Et ailleurs, comme pour la nouvelle "Construire un feu", il use d'un vocabulaire si large que l'on en ressent le froid jusqu'au tréfonds de soi. Un monde où la lutte pour la survie devient une lutte avec soi-même contre les éléments.
Ce recueil portant le nom d'une des nouvelles contenues dans le livre est un petit bijoux de plaisir. Il ne le sera peut-être pas pour tous, mais replonger dans l'oeuvre dur et parfois austère du monde de London au travers des ces univers froids et frustes fut un réel bonheur pour moi. Il m'arrivera donc par le futur de retourner dans le corpus littéraire d'un homme que l'on ressent à gauche de l'échiquier politique. Un homme qui a vécu à la dure, surement pas aussi blanc et vertueux que l'on peut se l'imaginer. Mais Jack London, avec ces qualités et défauts, restent surement et au travers de tout un auteur qui a prouvé sa grandeur au travers des âges. A lire au coin du feu en hiver ou cacher sous une couette donc. Frileux, s'abstenir.
+++ Le
livre +++
- Poche: 176 pages
- Editeur : Phébus (11 octobre 2007)
- Collection : Libretto
- Traduction : Paul Gruyer et Louis Postif.
- Illustration : Photo de Jack London - The Henry E. Huntington Library and Art Gallery
"Construire un feu" - Jack London
Reviewed by Julien le Naufragé
on
mardi, juillet 03, 2012
Rating:
Construire un feu est superbement écrit en effet.
RépondreSupprimer@ Gromovar : On est bien d'accord.
RépondreSupprimeril est dans liste des lectures conseillé pour l' educ nat, en primaire.
RépondreSupprimer@ La Mante : Cela fait partie de vos listes de lectures scolaires en France. Bon choix alors! Ceci dit, j'aime beaucoup le style de Jack London.
RépondreSupprimerQuelle age a til
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