Un petit livre à petit prix. L'occasion de redécouvrir Thomas Day qui ne m'avais laissé qu'un faible souvenir avec "La Voie du Sabre" alors que sa nouvelle dans l'anthologie "Retour sur l'horizon" m'avait bien bluffée (chronique ici). Un texte bien sympathique que ce "L'automate de Nuremberg".
+++ La quatrième de couverture +++
« Ai-je une âme, Père ? » Telle est la question que Melchior Hauser, le célèbre automate joueur d'échecs, veut poser à son créateur, Viktor Hauser. De la cour de Russie au quartier juif de Nuremberg, des brumes londoniennes aux chaleurs de l'Afrique, il part à la recherche de ses origines, mais sa quête pourrait bien lui réserver des surprises... Sur fond de campagnes napoléoniennes, un voyage initiatique à la croisée des genres pour entrer dans l'univers de Thomas Day.
+++ Mon avis +++
Au prix de 2 euros le bouquin, on hésite pas longuement. Et puis comme dit ici plus haut, sa nouvelle dans l'anthologie "Retour sur l'horizon" m'avait bien bluffée. Donc, ce petit format me donnait l'occasion de redécouvrir cet auteur français. Pour la prochaine occasion peut-être que ce sera sur une distance plus longue car ici l'histoire tiens en 120 pages. Un format que l'on appelle généralement nouvelle, d'autant plus que ce texte dans sa première version est parue dans le Bifrost n°42 en 2006, alors que pour le même nombre de pages d'autres font un roman. A vous de choisir, toujours est-il qu'il tient en un seul livre.
Thomas Day nous offre ici une belle petite uchronie, un premier texte qui me permet d'engager le Winter Time Challenge. Mais si l'on est dans une uchronie, c'est qu'il y'a eu un moment où tout bascule par rapport à l'histoire telle qu'on la connait. Nous sommes donc dans une histoire alternative à la notre, et le point de divergence c'est le début du 19ème siècle. Dans ce cadre-ci Napoléon n'a pas perdu à Waterloo et il a même réussi à envahir la Russie.
On en est à cette période là, vers 1830 et autour. Melchior Hauser est un automate, un joueur d'échec doué bien sur, mais pourvu d'une intelligence. Voire d'une âme? En tout cas d'une conscience de lui-même. Toujours est-il qu'il veut rencontrer son père, son créateur, car il veut en savoir plus sur ses origines notre automate doué de conscience. Et chemin faisant, il continuera à prendre conscience, ainsi que de l'importance dans les affaires, tout en continuant à se questionner lui-même tout en observant le monde.
A coté de cet automate nous suivront Balthazar Hauser, un esprit pur. Enfin pur, car n'ayant pas de matérialité, mais niveau conscience, il tient plus du meurtrier vengeur qu'autre chose en promenant sa volonté de justice immanente ici et là, jusqu'à tuer son frère Kaspar Hauser, l'orphelin de l'Europe (un article à son propos sur Wikipedia).
On va suivre ces deux entités, l'une mécanique, l'autre étherique, jusqu'à leur rencontre finale. Chemin faisant on se posera des questions qui resteront sans réponses, ce qui n'est pas plus mal, et l'on observera le monde à travers deux autres manières de percevoir les choses.
Un court roman donc, qui est une version allongée de la nouvelle publiée dans Bifrost. Un texte bien sympathique, qui tend à prouver que Thomas Day est un bon nouvelliste. Un livre que je conseille à tout curieux de cet auteur qui n'est autre que le pseudonyme de Gilles Dumay, le directeur de collection Lunes d'Encre aux éditions Denoël.
+++ Mais encore +++
Première lecture donc pour le Winter Time Travel Challenge, défi littéraire qui a pour thème l'uchronie.
Mon billet de présentation
Les autres billets de ce Challenge
Le billet du RSF blog qui a lancé ce Challenge
L'uchronique c'est quoi? Allez voir sur Wikipedia
+++ Le livre +++
Thomas Day nous offre ici une belle petite uchronie, un premier texte qui me permet d'engager le Winter Time Challenge. Mais si l'on est dans une uchronie, c'est qu'il y'a eu un moment où tout bascule par rapport à l'histoire telle qu'on la connait. Nous sommes donc dans une histoire alternative à la notre, et le point de divergence c'est le début du 19ème siècle. Dans ce cadre-ci Napoléon n'a pas perdu à Waterloo et il a même réussi à envahir la Russie.
On en est à cette période là, vers 1830 et autour. Melchior Hauser est un automate, un joueur d'échec doué bien sur, mais pourvu d'une intelligence. Voire d'une âme? En tout cas d'une conscience de lui-même. Toujours est-il qu'il veut rencontrer son père, son créateur, car il veut en savoir plus sur ses origines notre automate doué de conscience. Et chemin faisant, il continuera à prendre conscience, ainsi que de l'importance dans les affaires, tout en continuant à se questionner lui-même tout en observant le monde.
A coté de cet automate nous suivront Balthazar Hauser, un esprit pur. Enfin pur, car n'ayant pas de matérialité, mais niveau conscience, il tient plus du meurtrier vengeur qu'autre chose en promenant sa volonté de justice immanente ici et là, jusqu'à tuer son frère Kaspar Hauser, l'orphelin de l'Europe (un article à son propos sur Wikipedia).
On va suivre ces deux entités, l'une mécanique, l'autre étherique, jusqu'à leur rencontre finale. Chemin faisant on se posera des questions qui resteront sans réponses, ce qui n'est pas plus mal, et l'on observera le monde à travers deux autres manières de percevoir les choses.
Un court roman donc, qui est une version allongée de la nouvelle publiée dans Bifrost. Un texte bien sympathique, qui tend à prouver que Thomas Day est un bon nouvelliste. Un livre que je conseille à tout curieux de cet auteur qui n'est autre que le pseudonyme de Gilles Dumay, le directeur de collection Lunes d'Encre aux éditions Denoël.
+++ Mais encore +++
Première lecture donc pour le Winter Time Travel Challenge, défi littéraire qui a pour thème l'uchronie.
Mon billet de présentation
Les autres billets de ce Challenge
Le billet du RSF blog qui a lancé ce Challenge
L'uchronique c'est quoi? Allez voir sur Wikipedia
+++ Le livre +++
- Poche: 120 pages
- Editeur : Editions Gallimard (3 janvier 2008)
- Collection : Folio
"L'automate de Nuremberg" de Thomas Day
Reviewed by Julien le Naufragé
on
mercredi, décembre 29, 2010
Rating:
De Thomas Day, je ne connais que le trône d'ébène. J'avais beaucoup aimé et je lirais d'autres romans de lui à l'occasion. Pourquoi pas celui là.
RépondreSupprimerJe note ce petit livre, je n'arrive pas à me décider pour un titre pour ce challenge !
RépondreSupprimerTiens , c'est édité en littérature blanche.
RépondreSupprimerTrès bon papier, qui donne bien envie. Et le prix n'est absolument pas rédhibitoire...
RépondreSupprimerDe Thomas Day, lisez L'instinct de l'équarrisseur, une très intéressante et très étonnante relecture du personnage de Sherlock Holmes.
A.C.
Je plussoie : L'instinct de l'équarisseur est une tuerie, et m'a fait adorer Thomas Day (qui par ailleurs est super sympa)
RépondreSupprimerL'automate de Nuremberg m'attend sagement dans ma pàl. Je vais tacher de ne pas abuser de sa patience !