"Une parfaite chambre de malade" de Yoko Ogawa

Un petit livre, pas un gros roman. Quelques pages pour à peine plus de 150 pages. Deux textes, pour deux histoires que prennent le simple nom de nouvelle. Deux nouvelles immersions dans l'imaginaire d'Ogawa... Mais hélas pas un franc succès pour moi.


+++ La quatrième de couverture +++

Une jeune femme vient de confier sa grand-mère à une institution médicalisée. Aujourd’hui devenue totalement dépendante, silencieuse et immobile, la vieille dame semble peu à peu s’effacer de toute réalité. Dans la mémoire et l’inconscient de sa petite-fille, la solitude est immense…
Une jeune fille vient d’apprendre que son frère est malade, qu’il doit passer les derniers mois de sa vie à l’hôpital. Jour après jour elle lui rendra visite. De jour en jour leur intimité, la qualité de leur relation va s’intensifier pour devenir le centre de leur existence. Dans la quiétude de la chambre blanche, le temps passe au rythme des saisons…
Dans ces nouvelles écrites en 1989, Yoko Ogawa n’évoque pas simplement la douleur de la mort ou la violence de la maladie, elle explore déjà ce sas très particulier, ce passage de la vie à l’absence qui génère un accomplissement des sentiments parfois incomparable avant de venir s’inscrire dans la mémoire. Actes Sud Ed.

+++ Mon avis +++

L'écriture de Yôko Ogawa est belle. Maîtrisée et sans superflu. Mélancolique et triste. Avec toujours ce petit quelque chose de cru. On y note également des thèmes redondant à d'autres nouvelles, le corps musclé des nageurs, l'orphelinat, etc. Sujets que l'on retrouve dans la nouvelle "La Piscine".

Autant la première nouvelle, "Une parfaite chambre de malade" est belle, triste, solitaire et envoûtante. Tirant chez moi de bons souvenirs de lectures partagées auprès de YÔko Ogawa. Autant "La désagrégation du papillon" tire en longueur et n'arrive pas à m'accrocher. A telle point que cette deuxième nouvelle, je l'ai abandonnée. J'y reviendrai surement un jour... mais à trop forcé, on en devient dégoûté. Ou bien la nouvelle ne colle pas avec l'humeur qui m'accompagne actuellement. Un livre pour qu'il plaise, il faut qu'il vous accompagne et vous berce. Mais s'il va à contre courant de vous... autant le laisser de côté. Il y'en a plein d'autres qui vous attendent!

Au fait, ce recueil semble contenir les deux premiers écrits d'Ogawa... peut-être cela explique le fait que cette deuxième nouvelle ne me touche pas autant que ce que j'ai déjà lu! Pourtant, et là j'insiste, le phrasé est beau. Même poétique. Doué d'un rythme agréable et contemplatif.

"J'aimais beaucoup cette chambre de malade. Dedans je me sentais aussi rassuré qu'un bébé plongé dans son premier bain. L'intérieur de mon corps y devenait pur et transparent jusque dans sa moindre anfractuosité" (p37)

"Le froid nocturne s'était frayé un passage à travers l'ouverture de la manche de mon pyjama du côté du bras sur lequel j'étais accoudé. Quand nous gardions le silence, je n'entendais plus que les bruits de son repas. Dans le calme douloureusement froid, le bruit de la viande qu'il déchiquetait ou des légumes qu'il écrasait prenait un relief déconcertant." (p47)

"Une parfaite chambre de malade", dont les extrait ci-dessus sont tirés, est une belle nouvelle. Même si elle ne déborde pas de bonheur...


+++ Sur le Web +++

Le même livre sur un blog sur Yôko Ogawa
Le livre en "poche" chez Actes Sud
Le livre sur Livraddict


+++ Le livre +++
  • Poche: 152 pages
  • Editeur : Actes Sud (31 août 2005)
  • Collection : Babel
  • Prix indicatif : 6,50 EUR
"Une parfaite chambre de malade" de Yoko Ogawa "Une parfaite chambre de malade" de Yoko Ogawa Reviewed by Julien le Naufragé on jeudi, mai 13, 2010 Rating: 5

1 commentaire:

  1. Je ne pense pas le lire, ce n'est pas vraiment le genre que j'aime, surtout le sujet, mais j'aime beaucoup la couverture, simple et belle.

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