Ce livre-ci, ce sont les blogueurs qui m'ont donné envie de le lire. La décision de m'y mettre? La rencontre, quoi que brève, avec Justine Niogret au festival "Trolls et Légendes". Mais finalement, c'est le retour au sein du Cercle d'Atuan qui m'aura offert l'instant d'une lecture le moment d'un partage en commun et la découverte d'un bien chouette livre.
+++ La quatrième de couverture +++
On l'appelle chien du Heaume parce qu'elle n'a plus ni nom ni passé, juste une hache ornée de serpents à qui elle a confié sa vie. La quête de ses origines la mène sur les terres brumeuses du chevalier Sanglier, qui règne sans partage sur le castel de Broc. Elle y rencontre Regehir, le forgeron à la gueule barrée d'une croix, Iynge, le jeune guerrier à la voix douce, mais aussi des ennemis à la langue fourbe ou à l'épée traîtresse. Comme la Salamandre, cauchemardes hommes de guerre... On l'appelle Chien du Heaume parce qu'à chaque bataille, c'est elle qu'on siffle. Dans l'univers après et sans merci du haut Moyen Age, loin de l'image idéalisée que l'on se fait de ces temps cruels, une femme se bat pour retrouver ce qu'elle a de plus cher, son passé et son identité.
+++ Mon avis +++
Lire "Chien du Heaume" c'est plonger dans une fantasy moyenagisante. C'est bien malin d'écrire cela me direz-vous, vu que la fantasy a plutôt tendance à être basée sur un moyen-âge fantasmé? Mais si j'écris cela, c'est plutôt pour signaler que ce roman ne fait pas dans le merveilleux magique. Exit les magiciens qui lancent des boules de feu et créent des vortex entre les univers pour importer des forces surpuissantes. Non, Chien du Heaume est terre à terre, tellement vrais qu'elle est boulotte et plutôt moche de sa personne. Qu'à cela ne tienne, si elle n'est pas avenante pour un sous, ça hache est là pour exprimer sa force et son courage. Alors quoi? "Chien du Heaume" c'est un roman d'aventures avec une femmes au gros bras? Mouais bof, alors si c'est Conan au féminin... Hé bien non, Chien du Heaume c'est bien son nom, et la pauvre dame est à la recherche de son vrais nom, en quête d'une identité, d'un passé, de quelque chose sur lequel construire sa vie. Sauf qu'actuellement sa vie est construite sur une chose : la quête! Et pour tenter de retrouver son nom, Chien du Heaume marche dans les pas de son père qu'elle a elle-même tué par ailleurs. A la recherche du passé de cet home, elle va croiser d'anciens compagnons d'arme de ce sale mécréant qui fut un jour à l'origine de sa création biologique. Chemin faisant, elle fera halte dans le château du chevalier Sanglier et rencontrera Regehir, un forgeron mercenaire, tous deux d'anciens compagnons et porte-lames comme son père.
Sans vouloir livrer plus à fond le contenu de l'histoire, sachez que ce livre est construit sur une certaine lenteur du récit. Deux cents et quelques pages d'introspection, de quête d'identité et de lutte psychologique avec l'autre et soi-même. Chien du Heaume est à la recherche de son nom et au travers de cela, elle fera des rencontres d'hommes qui deviendront ses compagnons. Des personnages bourrus et taillés à la serpe. Une quête, voir une enquête presque policière car de fil en aiguille, au gré des saisons et discussions, Chien du Heaume en apprend un peu plus...
Au travers d'une atmosphère noire et froide, Justine Niogret nous promène dans le passé grâce à une langue travaillé qui mélange habillement ancien français et construction contemporaine. La syntaxe et le vocabulaire nous plonge ainsi dans notre propre histoire. Mais rassurez-vous, si le vocabulaire vous fait peur, madame Niogret a pensé à vous en concoctant un lexique que l'on dira didactique et teinté d'humour.
Certes si le pitch de la quête du nom vous refroidit, sachez que Justine Niogret nous offre un livre bien écrit et qui a l'originalité d'une histoire différente des éternelles quêtes initiatiques types de la fantasy d'aujourd'hui. Tout ici prend dans l'atmosphère mise en valeur par le langage et les liens qui se créent entre les personnages. Bref, un bon livre qui offre un sympathique moment de lecture et qui augure d'une production future assez prometteuse. Maintenant, je suis curieux de voir ce que donne "Mordre le Bouclier"...
Sans vouloir livrer plus à fond le contenu de l'histoire, sachez que ce livre est construit sur une certaine lenteur du récit. Deux cents et quelques pages d'introspection, de quête d'identité et de lutte psychologique avec l'autre et soi-même. Chien du Heaume est à la recherche de son nom et au travers de cela, elle fera des rencontres d'hommes qui deviendront ses compagnons. Des personnages bourrus et taillés à la serpe. Une quête, voir une enquête presque policière car de fil en aiguille, au gré des saisons et discussions, Chien du Heaume en apprend un peu plus...
Au travers d'une atmosphère noire et froide, Justine Niogret nous promène dans le passé grâce à une langue travaillé qui mélange habillement ancien français et construction contemporaine. La syntaxe et le vocabulaire nous plonge ainsi dans notre propre histoire. Mais rassurez-vous, si le vocabulaire vous fait peur, madame Niogret a pensé à vous en concoctant un lexique que l'on dira didactique et teinté d'humour.
Certes si le pitch de la quête du nom vous refroidit, sachez que Justine Niogret nous offre un livre bien écrit et qui a l'originalité d'une histoire différente des éternelles quêtes initiatiques types de la fantasy d'aujourd'hui. Tout ici prend dans l'atmosphère mise en valeur par le langage et les liens qui se créent entre les personnages. Bref, un bon livre qui offre un sympathique moment de lecture et qui augure d'une production future assez prometteuse. Maintenant, je suis curieux de voir ce que donne "Mordre le Bouclier"...
+++ Mais encore +++
Grand Prix de l'Imaginaire 2010
Prix des Imaginales 2010
Lecture effectuée dans le cadre du Cercle d'Atuan : Le Hit Parade du Cercle d'Atuan
+++ Le livre +++
Belle édition :
- Broché: 222 pages
- Editeur : Editions Mnémos (11 mai 2010)
- Collection : Icares
- Illustration : Johann Bodin
- Editeur : Editions J'ai Lu (8 octobre 2011)
- Collection : Science-Fiction
- Illustration : Johan Camou
"Chien du Heaume" - Justine Niogret
Reviewed by Julien le Naufragé
on
dimanche, décembre 04, 2011
Rating:
Ce livre a été un gros coup de coeur ! Si tu as aimé, je te conseille aussi la suite "Mordre le bouclier" qui garde les mêmes caractéristiques, tout en étant assez différent (il est plus "lent", plus introspectif)... ;)
RépondreSupprimer"ce livre est construit sur une certaine lenteur du récit. Deux cents et quelques pages d'introspection, de quête d'identité et de lutte psychologique avec l'autre et soi-même."
RépondreSupprimerJe suis assez d'accord et j'ai trouvé ça intéressant car plutôt original. En revanche, j'aurais aimé un peu plus d'action à la fin que j'ai trouvée du coup un peu trop contemplative sans qu'on sache trop d'où et comment ça vient (les retrouvailles pour faire court et dissimulé pour ceux qui ne l'ont pas lu).
Ma chronique bientôt !
Cette lenteur est d'ailleurs une forme de réalisme : au moyen-âge, pendant l'hiver, comment faire autre chose que grelotter dans son château, alors qu'un épais manteau blanc couvre toute la contrée ?...
RépondreSupprimerBref cette alternance d'avancée dans l'intrigue à la belle saison, et comme une sorte "d'hibernation" l'hiver (particulièrement bien rendu avec cette ambiance onirique, où le temps paraît comme suspendu) m'a semblé très logique finalement.
Très belle chronique, et je suis d'accord avec Lorhkan sur la lenteur du récit comme une forme de réalisme.
RépondreSupprimerSi tu as aimé Chien du Heaume et que la lenteur du récit ne t'as pas gênée, alors tu vas adorer Mordre le Bouclier :)
Salut les amis, merci pour vos commentaires et désolé pour mon absence bloguesque ces derniers temps...
RépondreSupprimer@ Lorhkan : Pour moi, je ne parlerais pas de coup de coeur. J'ai bien aimé, et si l'envie me titille prochainement, je replongerai dans l'univers avec "Mordre le bouclier". Merci pour ton retour.
Pour la lenteur, je trouve que cela colle extrêmement bein avec le style lyrique de l'auteure et le récit en lui-même.
@ Cracklou : Plutôt d'accord avec toi, même si cela ne m'a particulièrement choqué. Ceci dit, l'introduction du livre laisse présager du pif paf poum à un moment donné, ce que l'on a jamais.
@ Ptitetrolle : La lenteur ne pas dérangée, surtout que l'ouvrage n'est pas bien épais. 700 pages comme cela aurait pu être indigeste ou lassant sur la longueur. Mais ici cela passe très bien et donne du réalisme à l'ensemble.