Voilà un livre qui lors de sa sortie, rien que par sa couverture et sa description me faisait envie. Bien sur, le fait que ce livre sorte aux éditions Actes Sud n'est qu'un plaisir de plus car il est rare les fois où cet éditeur m'a fournit des livres moyens. Sans oublier le fait, que même dans sa collection poche Babel, cela reste du livre de qualité et beau. Quant au livre, il est vraiment pas mal...
++ La quatrième de couverture ++
Un homme étrange s’engage au sein d’une équipe chargée de construire un barrage en haute montagne. Perdu dans la brume, tout au fond d’une vallée mal connue, se révèlent les contours d’un hameau, mais les travaux ne sont pas remis en question par cette découverte: le village sera englouti sous les eaux. Au cours de ce terrible chantier, le destin de cet homme entre en résonance avec celui de la petite communauté condamnée à l’exil. A la veille du départ qui leur est imposé, il observe les premières silhouettes alignées sur le sentier escarpé. Elles sont innombrables et portent sur leur dos un singulier fardeau. Des images de toute beauté, inoubliables.
+++ Mon avis +++
Tout commence dans une montagne. Et tout finit là. Entre la splendeur végétale et la violence humaine. Là, la poésie s'installe lentement mais durement.
Un homme étrange dont on ne sait rien s'est engagé dans une équipe de construction d'un barrage. A travers les sentiers montagneux, ce convoi descend vers le fond d'une vallée encaissée dans un cirque rocheux. Cette région verra prochainement sa physionomie changer pour accueillir un barrage hydraulique. Mais au fond de cette vallée vit un groupe d'hommes aux moeurs frustes. Un peuple autonome, étrange. Une communauté à l'ancienne, oubliée de tous et bien heureux comme ça. Mais un jour les choses changent...
Entre le convoi de travailleurs et la communauté de cette vallée, il y'a peu de contacts. Et par un accord pris entre la communauté et les constructeurs du barrage, ce peuple va devoir migré, forcé de quitter son territoire, forcé à l'exode par ce projet hydraulique. Des tensions vont naître entre les deux groupes, des frustrations qui vont envenimer la situation jusqu'au viol d'une des villageoise. Celui-ci créera un différent entre les deux groupes et la mort d'une femme, qui salie dans son honneur se pendra haut et court face à tout le monde.
Notre homme, personnage principal, se découvre petit à petit, au fur et à mesure de notre lecture. Il se livre à nous ou plutôt se laisse entrevoir sans jamais vraiment se livrer. On apprend qu'il sort de prison pour le meurtre de sa femme. Et de cela ressort une résonance particulière avec ce corps de femme pendu à un arbre.
Mais je n'en dirai pas plus pour ne pas dévoiler l'histoire de ces 170 pages de récit...
Akira Yoshimura nous livre ici un récit particulier qui, comme chez Yoko Ogawa, n'est pas dénué d'une certaine violence. La dureté des mœurs et les sentiments refoulés amènent parfois des comportements ou des manières de penser étranges. Ou ne serait-ce que purement et simplement notre inconscient violent qui reprend le dessus? Cette partie noire de notre âme? Toujours est-il qu'au travers d'un texte limpide qui ne s'embarrasse pas de fioritures, Akira Yoshimura nous offre avec "Le convoi de l'eau" un beau texte.
Malheureusement pour moi, je l'ai lu dans un contexte assez tendu (travail de fin d'études) et je pense être passé à côté du plaisir profond de son style. Mais peut-être retenterais-je l'aventure avec son roman "Naufrages" qui s'il profites d'une quatrième de couverture fait également doucement écho au nom de mon blog. Affaires à suivre donc...
Entre le convoi de travailleurs et la communauté de cette vallée, il y'a peu de contacts. Et par un accord pris entre la communauté et les constructeurs du barrage, ce peuple va devoir migré, forcé de quitter son territoire, forcé à l'exode par ce projet hydraulique. Des tensions vont naître entre les deux groupes, des frustrations qui vont envenimer la situation jusqu'au viol d'une des villageoise. Celui-ci créera un différent entre les deux groupes et la mort d'une femme, qui salie dans son honneur se pendra haut et court face à tout le monde.
Notre homme, personnage principal, se découvre petit à petit, au fur et à mesure de notre lecture. Il se livre à nous ou plutôt se laisse entrevoir sans jamais vraiment se livrer. On apprend qu'il sort de prison pour le meurtre de sa femme. Et de cela ressort une résonance particulière avec ce corps de femme pendu à un arbre.
Mais je n'en dirai pas plus pour ne pas dévoiler l'histoire de ces 170 pages de récit...
Akira Yoshimura nous livre ici un récit particulier qui, comme chez Yoko Ogawa, n'est pas dénué d'une certaine violence. La dureté des mœurs et les sentiments refoulés amènent parfois des comportements ou des manières de penser étranges. Ou ne serait-ce que purement et simplement notre inconscient violent qui reprend le dessus? Cette partie noire de notre âme? Toujours est-il qu'au travers d'un texte limpide qui ne s'embarrasse pas de fioritures, Akira Yoshimura nous offre avec "Le convoi de l'eau" un beau texte.
Malheureusement pour moi, je l'ai lu dans un contexte assez tendu (travail de fin d'études) et je pense être passé à côté du plaisir profond de son style. Mais peut-être retenterais-je l'aventure avec son roman "Naufrages" qui s'il profites d'une quatrième de couverture fait également doucement écho au nom de mon blog. Affaires à suivre donc...
Au final, un roman japonais bien intéressant, plutôt agréable et d'une atmosphère particulière. Une agréable entrée en matière dans l'univers littéraire de Yoshimura. Le tout présenté dans la très belle collection Babel des éditions Actes Sud. Du livre de poche de luxe et surtout de qualité! J'ai rarement été déçu.
+++ Mais encore +++
Challenge In The Mood For Love : 5/6
- Les modalités
- La récap' !
- Des pistes de lecture
+++ Le livre +++
- Poche: 176 pages
- Editeur : Actes Sud (4 mai 2011)
- Collection : Babel
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"Le convoi de l'eau" - Akira Yoshimura
Reviewed by Julien le Naufragé
on
lundi, juin 27, 2011
Rating:
Le pitch est vraiment intrigant... Il y a un aspect fantastique ou bien cela reste assez "réaliste" ?
RépondreSupprimer@ Lorkhan : Le livre est intriguant et l'atmosphère particulière. Mais l'histoire n'a aucun fond fantastique et reste donc assez réaliste... pour peu que ce genre d'histoire puisse être réaliste. ;-)
RépondreSupprimerJe suis assez tentée (et quelle couverture...!). Je vais voir si je peux mettre la main dessus.
RépondreSupprimer@ Cachou : Vas y c'est pas mal du tout. De mon côté, je crois que je continuerai la découverte sur un autre de ses livres mais plus tard.
RépondreSupprimerCefut aussi pour moi une très très belle lecture
RépondreSupprimer@ Zazy : Merci pour ton passage. Pour ma part, cela m'a donné envie d'en lire un autre du même auteur.
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