Voilà une auteure dont je lorgnais l'œuvre depuis des années sans avoir jamais fait le premier pas. Maintenant, c'est chose faite. Je peux enfin dire : "j'ai lu Poppy Z. Brite".
++ La quatrième de couverture ++
Les bayous recèlent de bien terribles secrets. En douze nouvelles, poétiques et vénéneuses, gothiques et romantiques, Poppy Z. Brite nous convie à participer à un voyage sans retour où un fantôme se lie avec une strip-teaseuse, où deux siamois refusent d'être séparés, où deux amants explorent les limites de leur passion... Même les deux crochets par New York et Calcutta (où "cinq millions de personnes semblent déjà mortes – pourraient tout aussi bien l'être – et où cinq autres millions aimeraient bien mourir."), ne sauraient retenir longtemps les monstres, les paumés et les amants de cette Nouvelle-Orléans méphitique, torride, avide d'amour et de sang.
+++ Mon avis +++
Après avoir lu quelques mots de la première page, j'ai rapidement eu envie de lire ce livre. Alors je me suis vite plongé dedans! Ce que l'on peut dire d'entrée de jeu c'est que Poppy Z. Brite possède une écrite profondément organique, titillant nos sens jusqu'à les déranger intimement. Elle arrive à décrire en peu de mot une ambiance ou une impression, trouvant la petite faille de notre univers où il faut gratter pour que celui-ci bascule dans quelque chose de fantastique ou presque. Une verve qui fait qu'on se laisse porter par les mots sans tomber forcément dans une logorrhée pour ne rien à dire. Poppy Z. Brite joue bien sur la sensualité, cherchant à déranger les bonnes mœurs, titillant ou irritant, intriguant ou subjuguant, elle nous invite dans un tourbillons de sens, parfois jusqu'à l'écœurement. Même si ceci est un cliché du genre en question, c'est tout de même bien mené.
Que ce soit sur fond de bayou, de sexe, de magie vaudou, de relations intimes ou de musique elle arrive à chaque fois, ou presque (!), à bien nous faire sentir l'ambiance. Le fantastique de Poppy Z. Brite n'est parfois que léger, diffusant une ambiance tout en teintes obscures, nauséeuses et ténébreuses, un fantastique de ton plutôt que de situation. Encore que...
Cependant, si ces textes sont souvent intriguant, ils ne sont pas tous bons. Certains m'ont clairement laissés sur ma faim, voir presque ennuyés, me demandant où elle voulait en venir ou si c'était moi qui n'avait pas compris le fin. J'avoue ne pas forcément être un bon public pour ce genre d'œuvres fantastiques qui coulent insidieusement vers le gothique punk. Certains ont même tendance à classer Poppy Z. Brite dans un rayon étiqueté Splatterpunk, style dont je ne connaissais pas l'existence même si j'ai déjà lu certains des auteurs étiquetés sous ce genre. Pour ce qui est de décrire l'étiquette, votre serviteur se fera fainéant et vous donner ce que wikipédia lui offre : "Les auteurs membres de ce courant (dont les plus connus sont Clive Barker, Jack Ketchum, John Shirley, John Skipp, Craig Spector, ainsi que Poppy Z. Brite ou Richard Christian Matheson) ont en effet cherché à renouveler le genre fantastique et l'horreur en s'inspirant de l'esprit nihiliste et réaliste du punk pour détourner les clichés du genre : scènes de violence crues ; personnages déjantés ou asociaux, plus antihéros que héros ; méchants plus réalistes, sociopathes plus que simplement malfaisants."
Que ce soit sur fond de bayou, de sexe, de magie vaudou, de relations intimes ou de musique elle arrive à chaque fois, ou presque (!), à bien nous faire sentir l'ambiance. Le fantastique de Poppy Z. Brite n'est parfois que léger, diffusant une ambiance tout en teintes obscures, nauséeuses et ténébreuses, un fantastique de ton plutôt que de situation. Encore que...
Cependant, si ces textes sont souvent intriguant, ils ne sont pas tous bons. Certains m'ont clairement laissés sur ma faim, voir presque ennuyés, me demandant où elle voulait en venir ou si c'était moi qui n'avait pas compris le fin. J'avoue ne pas forcément être un bon public pour ce genre d'œuvres fantastiques qui coulent insidieusement vers le gothique punk. Certains ont même tendance à classer Poppy Z. Brite dans un rayon étiqueté Splatterpunk, style dont je ne connaissais pas l'existence même si j'ai déjà lu certains des auteurs étiquetés sous ce genre. Pour ce qui est de décrire l'étiquette, votre serviteur se fera fainéant et vous donner ce que wikipédia lui offre : "Les auteurs membres de ce courant (dont les plus connus sont Clive Barker, Jack Ketchum, John Shirley, John Skipp, Craig Spector, ainsi que Poppy Z. Brite ou Richard Christian Matheson) ont en effet cherché à renouveler le genre fantastique et l'horreur en s'inspirant de l'esprit nihiliste et réaliste du punk pour détourner les clichés du genre : scènes de violence crues ; personnages déjantés ou asociaux, plus antihéros que héros ; méchants plus réalistes, sociopathes plus que simplement malfaisants."
Malgré ce bémol sur certains textes, je peux également dire que d'autres m'ont littéralement subjugués, me retrouvant accroché aux pages, les tournants inconsciemment tout en étant plongé dans un monde infesté d'un je-ne-sais-quoi de particulier, de sombre, de bizarre, bref de dérangeant.
Poppy Z. Brite nous offre donc ici une série de textes allant du très bon au bof mais une auteure que je suis tout de même content d'avoir découvert. Un recueil qui ne m'aura pas entièrement convaincu mais m'aura fait découvrir une auteure qui porte un style et le représente assez bien je crois. Surement une auteure à (re)découvrir et une écrivaine que je pense encore essayer dans le futur. En tout cas, une écrivaine portée au pinacle par Dan Simmons dans sa préface.
Poppy Z. Brite nous offre donc ici une série de textes allant du très bon au bof mais une auteure que je suis tout de même content d'avoir découvert. Un recueil qui ne m'aura pas entièrement convaincu mais m'aura fait découvrir une auteure qui porte un style et le représente assez bien je crois. Surement une auteure à (re)découvrir et une écrivaine que je pense encore essayer dans le futur. En tout cas, une écrivaine portée au pinacle par Dan Simmons dans sa préface.
+++ Mais encore +++
Avec cette lecture je conclus mon Challenge PZB. Mais peut-être que je me laisserai tentai dans quelques temps par "Âmes perdues"?
Au fait, si ce Challenge vous tente, les infos se trouvent ICI (blog de Lilyn Kirjahylly) et ICI (forum de Livraddict). Bonne lecture!
Au fait, si ce Challenge vous tente, les infos se trouvent ICI (blog de Lilyn Kirjahylly) et ICI (forum de Livraddict). Bonne lecture!
+++ Le livre +++
- Poche: 265 pages
- Editeur : Editions Gallimard (13 janvier 2011)
- Collection : Folio SF
- Traduction : Jean-Daniel Brèque
- Illustration : Jean-Sébastien Rossbach
"Les contes de la fée verte" de Poppy Z. Brite
Reviewed by Julien le Naufragé
on
samedi, avril 02, 2011
Rating:
L'essentiel c'est que le résultat soit plutôt positif, je suis de ton avis pour les recueils, on aime rarement tout ce qu'on y trouve, mais c'est toujours un bon avant-goût du style et de l'ambiance.
RépondreSupprimerJe ne suis pas très fan de cases moi non plus et dire qu'elle fait du splatterpunk me dérange, alors que la moitié de son œuvre n'a plus rien à voir avec ce genre (pareil que pour Barker dont je ne citerai pas les nombreux livres de fantasy/fantastique). Quelle manie ils ont d'inventer des genres pour tout et n'importe quoi, vraiment...
arf... des nouvelles donc je passe mon tour. Mais cet auteur m'intrigue. J'y viendrais donc certainement un jour.
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas du tout ce "sous-genre" non plus, tu m'as appris quelque chose. J'avais juste mis ça dans une case vaguement gothique, tout aussi imparfaite que sont les cases.
RépondreSupprimerEh bien tout pareil que toi en fait, même envoutement des mots, mais moins au niveau de certaines histoires.
@ Miss Spooky Muffin : Cela m'a donné envie de voir un peu plus loin, du genre un roman. Néanmoins, il y'a plusieurs autres livres que j'ai envie de lire auparavant.
RépondreSupprimer@ Pitivier: C'est chouette les nouvelles! C'est un autre art que le roman.
@ Cachou : On est d'accord sur l'envoutement des mots. Mais les histoires ne sont pas toutes efficaces de fait. J'avais le même soucis avec Mélanie Fazi.