L'histoire du "Dahlia noir"
Le 15 janvier 1947, dans un terrain vague de Los Angeles, est retrouvé le corps nu, mutilé et sectionné en deux de Betty Short, également connue sous le nom du Dahlia Noir. Partant d'une des énigmes meurtrières les plus célèbres des USA, James Ellroy crée une fiction romanesque policière où l'on suit l'évolution de deux amis, Bucky Bleichert et Lee Blanchard, deux flics de la police de Los Angeles.
Mais bien plus qu'un roman policier, "Le Dahlia Noir" de James Ellroy est aussi un grand roman noir au travers duquel on découvre la violence, l'amour, la perversité, les manipulations et l'indicible noirceur de l'âme humaine.
Mon avis sur "Le Dahlia noir" de James Ellroy
Je n'ai rien d'intéressant à dire sur ce roman et je n'ai rien à ajouter qui ait déjà été dit ailleurs sur "Le Dahlia noir". Il faut bien avouer que ce roman est déjà devenu un classique du roman noir actuel et que c'est tout à fait mérité.
Au travers du "Dahlia noir", James Ellroy nous ramène à Los Angeles en 1948 autour d'un meurtre qui a réellement eu lieu : celui de Betty Short que l'on a retrouvé dans un terrain vague, nue, mutilée et sectionnée en deux. Les plus curieux d'entre vous, mû par un intérêt morbide, trouveront aisément les photos du meurtre par une brève recherche internet.
Mais la force de ce roman réside probablement dans la conflagration de trois points car ici se rencontrent l'histoire vraie, l'histoire fictionnelle et l'histoire personnelle de James Ellroy. Parce que l'on apprend, au travers de la postface, que le drame du Dahlia noir rejoint celui de l'auteur qui a perdu sa mère à 10 ans dans un meurtre également jamais élucidé. Bref, c'est la rencontre de tout cela qui fait la force de ce roman qui suinte de noirceur et d'obsession.
"Le Dahlia noir" démarre avec la rencontre de Bucky Bleichert et Lee Blanchart au travers d'un match de boxe dont ils partagent la vedette. Rapidement arrive Kay Lake, trainant un lourd passif et qui partage son amour entre Bucky et Lee, créant en même temps un trio amoureux des plus intriguant. Et puis ce meurtre, celui du Dahlia noir. Et là, le roman bascule dans le noir. L'obsession morbide des deux enquêteurs envers Betty Short, la fascination envers ce Dahlia noir et son triste destin. La violence, le sexe, l'amour, et puis les doutes, les échecs, les erreurs. Et l'obsession, encore et toujours l'obsession pour le Dahlia noir dont le meurtre n'est toujours pas élucidé.
James Ellroy nous emmène au travers d'un grand roman, réellement envoûtant et obsessionnel. Au travers d'une narration efficace et à multiples rebondissements, l'auteur nous emmène à vivre le Los Angeles d'après guerre. On y rencontre la part sombre de l'humanité, celle des bas-fonds, de la corruption, de la violence, du racisme, de la perversion,... Mais James Ellroy évite toujours la caricature en nous présentant des êtres humains cassés par leurs échecs, détruits par la vie, des hommes et des femmes à la dérive, en proie au doute et prêt à tout pour survivre ou bien réussir. De la faiblesse humaine aux pulsions les plus noirs, James Ellroy nous en fait voir. Mais c'est probablement cet effet de noirceur insondable qui attire le lecteur et qui finalement l'obsède car une fois le livre en mains, on se retrouve obsédé comme Bucky et Lee, on veut savoir et lire jusqu'à ne plus pouvoir, lire jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à lire.
Avec "Le Dahlia noir", James Ellroy offre ses lettres de noblesse au mauvais genre, plus précisément au roman noir, cette paralittérature mésestimée par l’intelligentsia littéraire. L'auteur crée un roman excellemment bien construit, bien écrit et d'une noirceur telle qu'il réussit à conquérir des lecteurs de tous types. Sauf peut-être les indécrottables optimistes. Pour ma part, devenu fan en un livre, je continuerai donc à découvrir James Ellroy au travers de son Quatuor de Los Angeles où l'on retrouve bien sur "Le Dahlia noir", mais aussi "Le grand nulle part", "L.A. Confidential" et "White jazz".
Au travers du "Dahlia noir", James Ellroy nous ramène à Los Angeles en 1948 autour d'un meurtre qui a réellement eu lieu : celui de Betty Short que l'on a retrouvé dans un terrain vague, nue, mutilée et sectionnée en deux. Les plus curieux d'entre vous, mû par un intérêt morbide, trouveront aisément les photos du meurtre par une brève recherche internet.
Mais la force de ce roman réside probablement dans la conflagration de trois points car ici se rencontrent l'histoire vraie, l'histoire fictionnelle et l'histoire personnelle de James Ellroy. Parce que l'on apprend, au travers de la postface, que le drame du Dahlia noir rejoint celui de l'auteur qui a perdu sa mère à 10 ans dans un meurtre également jamais élucidé. Bref, c'est la rencontre de tout cela qui fait la force de ce roman qui suinte de noirceur et d'obsession.
"Le Dahlia noir" démarre avec la rencontre de Bucky Bleichert et Lee Blanchart au travers d'un match de boxe dont ils partagent la vedette. Rapidement arrive Kay Lake, trainant un lourd passif et qui partage son amour entre Bucky et Lee, créant en même temps un trio amoureux des plus intriguant. Et puis ce meurtre, celui du Dahlia noir. Et là, le roman bascule dans le noir. L'obsession morbide des deux enquêteurs envers Betty Short, la fascination envers ce Dahlia noir et son triste destin. La violence, le sexe, l'amour, et puis les doutes, les échecs, les erreurs. Et l'obsession, encore et toujours l'obsession pour le Dahlia noir dont le meurtre n'est toujours pas élucidé.
James Ellroy nous emmène au travers d'un grand roman, réellement envoûtant et obsessionnel. Au travers d'une narration efficace et à multiples rebondissements, l'auteur nous emmène à vivre le Los Angeles d'après guerre. On y rencontre la part sombre de l'humanité, celle des bas-fonds, de la corruption, de la violence, du racisme, de la perversion,... Mais James Ellroy évite toujours la caricature en nous présentant des êtres humains cassés par leurs échecs, détruits par la vie, des hommes et des femmes à la dérive, en proie au doute et prêt à tout pour survivre ou bien réussir. De la faiblesse humaine aux pulsions les plus noirs, James Ellroy nous en fait voir. Mais c'est probablement cet effet de noirceur insondable qui attire le lecteur et qui finalement l'obsède car une fois le livre en mains, on se retrouve obsédé comme Bucky et Lee, on veut savoir et lire jusqu'à ne plus pouvoir, lire jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à lire.
Avec "Le Dahlia noir", James Ellroy offre ses lettres de noblesse au mauvais genre, plus précisément au roman noir, cette paralittérature mésestimée par l’intelligentsia littéraire. L'auteur crée un roman excellemment bien construit, bien écrit et d'une noirceur telle qu'il réussit à conquérir des lecteurs de tous types. Sauf peut-être les indécrottables optimistes. Pour ma part, devenu fan en un livre, je continuerai donc à découvrir James Ellroy au travers de son Quatuor de Los Angeles où l'on retrouve bien sur "Le Dahlia noir", mais aussi "Le grand nulle part", "L.A. Confidential" et "White jazz".
A propos de James Ellroy
James Ellroy est un auteur et scénariste étasunien né en 1948 et spécialisé en romans noirs et romans policiers historiques. Ses oeuvres littéraires les plus connues sont "Le Dahlia noir", "L.A. Confidential", sa trilogie "Underworld USA", etc. Plusieurs de ses oeuvres ont été adaptées au cinéma.
"La Dahlia noir" - James Ellroy
Reviewed by Julien le Naufragé
on
vendredi, juillet 01, 2016
Rating:
Tout à fait d'accord avec toi, l'ami naufragé, sur la fascination qu'arrive à exercer l'écriture d'Ellroy. Si l'on doit lire un bon exemple de roman dit "noir", c'est bien celui-ci.
RépondreSupprimerUne énorme découverte pour moi. Une lecture trop longtemps repoussée mais probablement lue au bon moment car j'ai adoré. Du coup, je viens de m'offrir "Le grand nulle part" que j'ai déjà envie de lire. :-D Mais je conseillerais bien "Le Dahlia noir" à toute personne qui souhaite découvrir un roman dit noir.
SupprimerCélèbre roman, que je lirai un jour, c'est sûr à 100%.
RépondreSupprimerEn tout cas, tu confirmes ses grandes qualités.
Vraiment excellent. Je pense continuer rapidement avec "Le grand nulle part". Mais "Le Dahlia noir" est vraiment énorme. Une oeuvre majeure du genre je pense.
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