Barbara Abel, Ayerdhal, Emilie de Béco, Paul Colize, Jean-Luc Cornette, Patrick Delperdange, Sara Doke, Kenan Gorgün, Edgar Kosma, Katia Lanero Zamora, Nadine Monfils, Alfredo Noriega et Bob Van Laerhoven. Voici tous les auteurs rassemblés par Michel Dufranne pour une anthologie de littérature noire sur un Bruxelles sombre.
A propos de Michel Dufranne
Michel Dufranne est le critique littéraire des mauvais genres à la RTBF. Il présente et chronique le polar, le roman noir et les littératures de l'imaginaire dans l'émission "Livrés à domicile" de la RTBF.
Mon avis sur "Bruxelles noir"
"Bruxelles noir" offre 13 récits écrits par 13 auteurs sélectionnés par Michel Dufranne. On traverse des textes très noirs, d'autres surfant sur l'imaginaire et parfois s'invitant dans l'humour décalé et absurde.
"Une fraction de seconde" me permet de découvrir la plume de Paul Colize tout en me donnant énormément envie d'en lire plus de lui. Ce court récit nous invite dans les dédales du Palais de Justice de Bruxelles, ce monstre mégalithique. Au détour des couloirs et d'une vengeance qui se mange froide, nous sommes amené à recroiser un épisode sanglant des années 80 en Belgique : celle des tueurs du Brabant. Très chouette texte !
"Une fraction de seconde" me permet de découvrir la plume de Paul Colize tout en me donnant énormément envie d'en lire plus de lui. Ce court récit nous invite dans les dédales du Palais de Justice de Bruxelles, ce monstre mégalithique. Au détour des couloirs et d'une vengeance qui se mange froide, nous sommes amené à recroiser un épisode sanglant des années 80 en Belgique : celle des tueurs du Brabant. Très chouette texte !
"L'autre guerre de la Marolle" me permet de découvrir les talents de Sara Doke autrement que comme traductrice. Un récit où l'imaginaire et les êtres de légendes comme Till l'Espiègle, Pitje Schramouille et Tchanchès se croisent dans le quartier des Marolles de Bruxelles. Un récit où l'on recherche la mémoire, après s'être réveillé au pied de la statue de Peter Pan, dans le parc d'Egmont. Vivement un recueil de nouvelles de Sara Doke !
"L'idiot du village" de Edgar Kosma nous conte l'histoire sordide d'un handicapé et d'une jeune étudiante devenue pute pour se faire de l'argent facile. Un texte sympa mais qui ne m'a pas plus emmené que ça. Bien néanmoins. A tester sur d'autres récits peut-être.
"L'autre moitié d'une vie" est un récit d'Ayerdhal. Il conte le récit de deux inconnus qui se rencontrent dans le train. Deux personnes qui semblent s'attirées l'une à l'autre, deux étrangers qui se découvrent mais que la vie devrait séparer. Un instant d'hésitation à la gare centrale de Bruxelles, une course pour rattraper l'autre jusqu'à l'instant tragique. Un récit très touchant en fait. J'ai beaucoup aimé, tant la rencontre que l'échange entre ces deux personnages ainsi que l'instant où la magie s'invite dans le récit. Bravo maître Ayerdhal, encore un texte très réussi !
"Le tueur en pantoufle" de Nadine Monfils nous offre le bref récit d'un travesti. L'écrivaine connue et reconnue offre ici un récit court, très court, trop court même que pour me faire une idée précise.
"Dédales" de Katia Lanero Zamora me permet de découvrir cette jeune auteure autrement que dans le rayon jeunesse. Elle prouve ainsi qu'elle est capable d'offrir des récit pour tous les âges ! Un texte sombre sur fond de révolte à Matongué, de black-out et de harcèlement au travail. J'ai adoré ce récit qui tient autant de l'anticipation que du roman noir. Un texte au rythme trépidant pour une histoire pas positive pour un sou. Bravo !
"La perruche" me permet de découvrir Barbara Abel. Une histoire qui nous invite dans le quartier de Saint Gilles où une famille décide de rentabiliser une partie de sa maison en sous-louant à un jeune étudiant. Celui-ci fait la rencontre du fils mais aussi du père et les entraine dans des soirées au bistro du coin. La mère n'aimant finalement plus cela décide d'un stratagème pour leur faire peur... jusqu'à ce que ça tourne mal. Très chouette récit qui me donne envie d'en lire plus de l'auteure.
"Seuls les ruisseaux boueux coulent dans l'obscurité" de Patrick Deleperdange nous fait découvrir les putes de la rue d'Aerschot. Un accompagnateur de touristes, tombeur de ses dames, doit retrouver un mari récemment marié qui s'est perdu dans les bars chauds de la capitale. Amusant, un brin humoristique, mais cela ne m'a pas plus touché que ça.
"Rituel" permet de découvrir la plume de Kenan Gorgün. Un récit noir, sombre, bien écrit, qui nous invite à découvrir le rituel du massacre du mouton dans la foi musulmane. Un texte qui commence comme un récit d'investigation, un récit qui questionne mais dont la fin très noire ne m'a que moyennement convaincu. Pourtant, c'est vers d'autres textes que je découvrirais bien cet auteur dont les détails évoque le quotidien d'autres cultures que l'on méconnait souvent.
"L'ombre de la tour" d'Emilie de Béco nous montre comment un journalisme a sensation dans une période noire de la Belgique peut détruire quelqu'un. Mais quand la vengeance arrive, celle-ci peut être réellement cruelle, surtout quand elle est bien amenée. Sympathique récit machiavélique dans les couloirs de la tour Reyers.
"Ecuador" d'Alfredo Noriega montre comment la violence policière est de tous les états, y compris en Belgique. Aucun état n'est épargné par le racisme et la violence gratuite, surtout si celle-ci est protégée par un badge.
"Paint it, black" de Bob Van Laerhoven nous invite dans le monde de l'art. Un récit auquel je n'ai pas trop accroché, sans doute à cause du personnage central assez abjecte.
Jean-Luc Cornette termine cette anthologie avec un très bon "L'apiculteur". Un récit où s'invite l'humour décalé comme on l'aime par chez nous. On y croise même notre Roi du temps où il était Prince et faisait quelques conneries avec son jardinier planteur de marijuana. Très amusant par son côté complètement décalé.
Au final, "Bruxelles noir" offre une découverte géographique de la capitale belge autrement que par le prisme touristique. Résolument noir, les récits de cette anthologie s'ouvre aussi à l'imaginaire et à l'humour noir ou absurde. Au final, je garde une envie de découvrir d'autres écrits de Sara Doke, Paul Colize, Barbara Abel et Kenan Gorgün. Bien sur, je vous invite aussi à découvrir Ayerdhal et Katia Lanero Zamora que je connaissais déjà, mais que j'apprécie toujours autant, voir plus. Bref, "Bruxelles noir" est une anthologie de mauvais genre plus que recommandable. N'hésitez pas à tenter l'aventure si vous en avez l'occasion, que vous soyez bruxellois ou pas, bien que les lieux parleront plus aux Bruxellaars qu'aux autres.
"L'autre moitié d'une vie" est un récit d'Ayerdhal. Il conte le récit de deux inconnus qui se rencontrent dans le train. Deux personnes qui semblent s'attirées l'une à l'autre, deux étrangers qui se découvrent mais que la vie devrait séparer. Un instant d'hésitation à la gare centrale de Bruxelles, une course pour rattraper l'autre jusqu'à l'instant tragique. Un récit très touchant en fait. J'ai beaucoup aimé, tant la rencontre que l'échange entre ces deux personnages ainsi que l'instant où la magie s'invite dans le récit. Bravo maître Ayerdhal, encore un texte très réussi !
"Le tueur en pantoufle" de Nadine Monfils nous offre le bref récit d'un travesti. L'écrivaine connue et reconnue offre ici un récit court, très court, trop court même que pour me faire une idée précise.
"Dédales" de Katia Lanero Zamora me permet de découvrir cette jeune auteure autrement que dans le rayon jeunesse. Elle prouve ainsi qu'elle est capable d'offrir des récit pour tous les âges ! Un texte sombre sur fond de révolte à Matongué, de black-out et de harcèlement au travail. J'ai adoré ce récit qui tient autant de l'anticipation que du roman noir. Un texte au rythme trépidant pour une histoire pas positive pour un sou. Bravo !
"La perruche" me permet de découvrir Barbara Abel. Une histoire qui nous invite dans le quartier de Saint Gilles où une famille décide de rentabiliser une partie de sa maison en sous-louant à un jeune étudiant. Celui-ci fait la rencontre du fils mais aussi du père et les entraine dans des soirées au bistro du coin. La mère n'aimant finalement plus cela décide d'un stratagème pour leur faire peur... jusqu'à ce que ça tourne mal. Très chouette récit qui me donne envie d'en lire plus de l'auteure.
"Seuls les ruisseaux boueux coulent dans l'obscurité" de Patrick Deleperdange nous fait découvrir les putes de la rue d'Aerschot. Un accompagnateur de touristes, tombeur de ses dames, doit retrouver un mari récemment marié qui s'est perdu dans les bars chauds de la capitale. Amusant, un brin humoristique, mais cela ne m'a pas plus touché que ça.
"Rituel" permet de découvrir la plume de Kenan Gorgün. Un récit noir, sombre, bien écrit, qui nous invite à découvrir le rituel du massacre du mouton dans la foi musulmane. Un texte qui commence comme un récit d'investigation, un récit qui questionne mais dont la fin très noire ne m'a que moyennement convaincu. Pourtant, c'est vers d'autres textes que je découvrirais bien cet auteur dont les détails évoque le quotidien d'autres cultures que l'on méconnait souvent.
"L'ombre de la tour" d'Emilie de Béco nous montre comment un journalisme a sensation dans une période noire de la Belgique peut détruire quelqu'un. Mais quand la vengeance arrive, celle-ci peut être réellement cruelle, surtout quand elle est bien amenée. Sympathique récit machiavélique dans les couloirs de la tour Reyers.
"Ecuador" d'Alfredo Noriega montre comment la violence policière est de tous les états, y compris en Belgique. Aucun état n'est épargné par le racisme et la violence gratuite, surtout si celle-ci est protégée par un badge.
"Paint it, black" de Bob Van Laerhoven nous invite dans le monde de l'art. Un récit auquel je n'ai pas trop accroché, sans doute à cause du personnage central assez abjecte.
Jean-Luc Cornette termine cette anthologie avec un très bon "L'apiculteur". Un récit où s'invite l'humour décalé comme on l'aime par chez nous. On y croise même notre Roi du temps où il était Prince et faisait quelques conneries avec son jardinier planteur de marijuana. Très amusant par son côté complètement décalé.
Au final, "Bruxelles noir" offre une découverte géographique de la capitale belge autrement que par le prisme touristique. Résolument noir, les récits de cette anthologie s'ouvre aussi à l'imaginaire et à l'humour noir ou absurde. Au final, je garde une envie de découvrir d'autres écrits de Sara Doke, Paul Colize, Barbara Abel et Kenan Gorgün. Bien sur, je vous invite aussi à découvrir Ayerdhal et Katia Lanero Zamora que je connaissais déjà, mais que j'apprécie toujours autant, voir plus. Bref, "Bruxelles noir" est une anthologie de mauvais genre plus que recommandable. N'hésitez pas à tenter l'aventure si vous en avez l'occasion, que vous soyez bruxellois ou pas, bien que les lieux parleront plus aux Bruxellaars qu'aux autres.
"Bruxelles noir" - Anthologie dirigée par Michel Dufranne
Reviewed by Julien le Naufragé
on
lundi, mai 25, 2015
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