Lire ou relire H.P. Lovecraft m'arrive de temps à autres. Pour "Les contrées du rêves", c'est une lecture commune du Cercle d'Atuan qui m'a amené à lire ces textes du Maître de Providence, aventures de Randolph Carter que je n'avais jamais lues, découvertes des prémices d'une fantasy onirique parfois horrifique. A découvrir même si tout ne m'a pas plu.
++ La quatrième de couverture ++
Avant le célèbre Mythe de Chtulhu, H.P.
Lovecraft a créé tout un univers onirique inspiré des oeuvres de Lord
Dunsany, une contrée sauvage et magique peuplée de démons et de
merveilles, de rêveurs perdus au milieu de leurs cauchemars dont son
héros, Randolph Carter en tête. Cet univers est devenu l'une des oeuvres
fondatrices de la Fantasy.
Ce recueil regroupe tous les textes,
dans une traduction intégralement nouvelle ; textes qui, au fil des
années, ont inspiré de nombreuses oeuvres dont l'excellent Sandman de Neil
Gaiman.
+++ Mon avis +++
H.P. Lovecraft n'est plus à présenter pour ces textes horrifiques, pourtant, on connait moins ses textes des "Contrées du rêve" où l'on retrouve les aventures de Randolph Carter. Pourtant étant assez fan de Lovecraft depuis ma découverte de l'auteur il y a 10 ans (ou plus?), je n'avais encore jamais lu ces textes du Maître de Providence. Soit dit en passant, même si je suis fan de Lovecraft, il me reste quantité de textes à lire de l'auteur. Mais mes intégrales m'aideront avec les années à combler ce vide. Pourtant, ici Mnemos propose une nouvelle traduction des textes. Celle-ci est réalisée par David Camus qui offre dans une préface son point de vue sur la traduction ici offerte, c'est argumenté et tout ce qu'il faut mais j'ai du mal à savoir, n'ayant pas lu l'autre traduction, si celle-ci est meilleure. Mais passons ce point.
Au niveau des textes, il y a 14 nouvelles à se mettre sous les yeux. Du texte très court au très long. Pour ma part, je dois bien avouer que j'ai surtout accroché aux très courts, les longs me tombant des mains. Lovecraft a pour habitude de réaliser des descriptions pleines d'adjectifs et de superlatifs qui sur la durée d'un long texte donne l'impression que cela traine en longueur inutilement, alors que sur ses textes courts cela renforce, selon moi, le côté sombre et onirique du récit. Bien sur cette impression ne tient qu'à moi et si je me considère plutôt comme un fan de l'auteur, j'ai un avis plutôt mitigé sur ces récits des "Contrées du rêve". Les courts textes sont vraiment terribles mais "La quête onirique de Kadath l'Inconnue" est pour moi bien trop longue. Ceci dit, ce texte et d'autres, offre les prémices d'une fantasy onirique et sombre plutôt poétique même si elle peut être horrifique.
Au final, malgré cette nouvelle traduction de David Camus et la chouette illustration de Nicolas Fructus, je reste mitigé. Cependant, je replongerai par le futur à nouveau dans les écrits de Lovecraft, surtout ces textes cauchemardesques car Lovecraft reste LE maître de l'horreur.
"Les contrées du rêve" - H.P. Lovecraft
Reviewed by Julien le Naufragé
on
samedi, octobre 12, 2013
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Après Dunsany, mais avant Gaiman… Quel beau maillon de la Fantasy quand on y pense !
RépondreSupprimerPas complètement d'accord sur la longueur.
RépondreSupprimerJe concèderai seulement quelques répétitions visibles et pas très jolies.
je pencherait bien dans le futur sur Dunsany
RépondreSupprimeret pour les longueurs, ce n'est que mon ressenti propre
Si l'aspect "ampoulé" de HPL t'a refroidi, je pense que - étant par ailleurs lecteur de poésie - tu devrais te réconcilier avec Lovecraft par l'intermédiaire de Dunsany, et réaliser à quel point ces nouvelles sont un hommage rendu.
RépondreSupprimerJe trouve le lien que propose l'éditeur avec Gaiman un peu exagéré et plutôt argument commercial que réelle analyse littéraire.
Quant à la nouvelle traduction, elle s'imposait, tant la (les) précédentes étaient catastrophiques. Camus - dont on fête le centenaire de l'homonyme cette année, hihi - a réalisé un travail honorable et un dépoussiérage qui a le mérite d'être fait. Bien sûr, en matière de traduction de façon générale, il reste une part d'interprétation qui ne peut pas faire l'unanimité, mais les mot à mot et faux amis (voire les coupes !) sont au moins ici évités et corrigés.
Au plaisir, l'ami Naufragé !
D'accord avec toi sur les textes courts étant les meilleurs.
RépondreSupprimerJ'ai trouvé Kaddath l'Inconnue assez géniale d'imagination, mais l'écriture trop lourde à mon goût...
A inspiré Sandman, rien que ça xD
RépondreSupprimerMenfin faudrait que j'y jette un oeil quand même, parce que même si je trouve la comparaison à Sandman douteuse, y'a plein de textes de Gaiman et d'autres auteurs qui sont des références/hommages à Lovecraft, faudra bien que je remonte à la source un jour !
@ Marcel : c'est vrai que cela me rappelle un texte lu par le passe de Lord Dunsany. Je devrais me repencher dessus pour voir la différence et la relation entre les deux.
RépondreSupprimerPour Gaiman, c'est de l'argument de vente... A moins que l'auteur ne s'en réclame. J'en sais rien.
Et pour la traduction, pour ces textes là, j'avais déjà lu que cela méritait réellement une nouvelle traduction. Bon, cela ouvre aussi des nouveaux droits d'exploitation.
@ Lorhkan : L'imagination est géniale, les textes courts aussi. Juste que les longs textes m'ont paru trop long pour le style ampoulé de l'auteur. Encore que j'ai déjà lu de longs textes de lui (comme "L'affaire Charles Dexter Ward") que j'avais adoré.
@ Vert : Rien à voir avec Gaiman... Si ce n'est l'onirisme. Pour le reste, c'est différent. Mais cela peut valoir la peine que tu t'y penches un jour sur Lovecraft.
Pas toujours facile de se plonger dans Lovecraft... J'ai deux énormes intégrales, la première reçue il y a plus de 10 ans je crois et que je n'ai toujours pas terminée ! :)
RépondreSupprimerEffectivement, les textes courts passent en général plus facilement.
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RépondreSupprimer@ Raven : Plus jeune, j'avais plusieurs livres de Lovecraft. Je les dévorais et ensuite les faisais tourner autour de moi. Je me suis donc jeter sur les intégrales mais en fait je les lis pas ou moins. Papier trop fin, ouvrage trop gros etc. Bref, je m'y plonge une fois de temps en temps, c'est à dire rarement et pourtant j'aime bien sa plume.
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