Mis à part le Bifrost sur China Miéville (que je n'ai pas encore chroniqué), je n'avais encore jamais lu cet auteur. Recevoir ce livre de chez Pocket fut la bonne occasion de rentrer dans l’œuvre de cet auteur anglais plutôt bien apprécié.
++ La quatrième de couverture ++
Zanna et Deeba, deux jeunes londoniennes inséparables, menaient une vie paisible jusqu'à ce que des événements bizarres les conduisent devant l'entrée secrète de Lombres.
Ici sont échouées les choses perdues ou cassées de Londres et même quelques-uns de ses habitants, comme Brokkenbroll, le patron des parapluies cassés, ou Hemi, le garçon à moitié fantôme. Zanna et Deeba sont passées de l'autre côté du miroir, dans une ville merveilleuse aux charmes étranges qu'un sombre nuage nommé Smog rêve de détruire...
+++ Mon avis +++
Après une nouvelle de l'auteur dans Bifrost, il s'agit pour moi de la deuxième incursion dans son univers littéraire. Agréable promenade ma foi. Et pourtant, je m'attelais à la lecture d'un ouvrage jeunesse alors que personnellement je ne suis pas du tout lecteur de ce genre de littérature et encore moins la cible de ce type d'ouvrage. Néanmoins, curiosité aidant, je me suis plongé dans cette lecture et c'est avec plaisir que je me suis laissé embarqué dans cette rocambolesque aventure située dans un univers carrément décalé.
C'est avec curiosité que l'on suit Zanna et Deeba dans leur pérégrination londonienne, mais rapidement Zanna se retrouve confrontée à d'étranges messages laissés à son attention. Deeba, sa meilleure amie, la suit partout. Et voilà qu'un jour elle se retrouve elles ne savent trop comment dans un autre monde : Lombres. Cette ville n'est autre qu'une alternative à Londres, un univers parallèle qui vit, dépend et est interconnectée avec la capitale anglaise. Mais Lombres n'est pas juste étrange, elle est carrément bizarre. Et cela ne tient pas seulement de son architecture carrément foldingue, maisons de toute formes, mais également de ces habitants, des êtres tout droit sortis d'un chapeau Lewis Carolien. Inévitablement, la comparaison avec "Alice au Pays des Merveilles" se fait jour. L’œuvre de Caroll étant un classique jeunesse en Angleterre (et de par le monde), China Miéville ne pouvait qu'aller y puiser une idée pour la détourner avec son imaginaire urbain plutôt décallé.
Bien sur la trame narrative est simple, rien de très compliqué, mais néanmoins les personnages, méchants ou gentils, se retrouvent passer d'un camp à l'autre là où ne l'attend pas forcément. L'héroïne elle-même ne se révélera pas être celle attendue par la prophétie et ce switch m'a assez bien plu. En cela China Miéville offre quelque chose de plus subtil qu'une simple aventure enfantine du bien contre le mal. Il y ajoute bien sur une tonalité verte environnementaliste qui n'est pas pour me déplaire. Sans oublier les nombreuses illustrations, signées China Miéville himself, qui parsème le roman et l'égaille d'un bout à l'autre.
Bien sur la trame narrative est simple, rien de très compliqué, mais néanmoins les personnages, méchants ou gentils, se retrouvent passer d'un camp à l'autre là où ne l'attend pas forcément. L'héroïne elle-même ne se révélera pas être celle attendue par la prophétie et ce switch m'a assez bien plu. En cela China Miéville offre quelque chose de plus subtil qu'une simple aventure enfantine du bien contre le mal. Il y ajoute bien sur une tonalité verte environnementaliste qui n'est pas pour me déplaire. Sans oublier les nombreuses illustrations, signées China Miéville himself, qui parsème le roman et l'égaille d'un bout à l'autre.
Bref, une belle entrée pour moi dans l'univers de Miéville. Le genre de roman que je passerai bien volontiers à mes enfants et un livre qui passe finalement bien pour un adulte plutôt rétif comme moi à la littérature jeunesse. Ce ne sera peut-être pas mon Miéville préféré mais il m'a donné envie d'en lire d'autres de lui. Faut-il ajouter que ce roman a reçu un Prix Locus en 2008 pour la catégorie jeunesse. Pourquoi pas une petite idée cadeau pour votre filleul en cette fin d'année. Cela lui changera d'Harry Potter, non? Tout en lui faisant découvrir un bon auteur.
+++ Le livre +++
- Poche: 565 pages
- Editeur : Pocket (11 octobre 2012)
- Collection : Pocket Science-fiction
- Traduction : Christophe Rosson
- Illustration : China Miéville
"Lombres" - China Mieville
Reviewed by Julien le Naufragé
on
lundi, novembre 12, 2012
Rating:
Au dos de l'édition Diable Vauvert il y a une très bonne citation : "Offres Lombres à un ado et pensez à lui emprunter lorsqu'il aura fini de le lire"
RépondreSupprimerJe trouve que ça très juste ^^
Ravie qu'il t'ait plu, moi je vais m'intéresser au reste de la production de l'auteur maintenant...
Moi non plus je ne suis pas client de la littérature jeunesse, mais je dois avouer que celui-ci m'attire quand même... Alors que j'ai tant de choses à lire, y compris le reste des oeuvres de l'auteur !
RépondreSupprimer@ Vert : Ha oui, belle idée et belle citation. Un livre à partager en famille quoi! Je passe au reste de sa production ensuite, d'abord "Perdido Street Station".
RépondreSupprimer@ Lorhkan : Il reste certains livres "jeunesse" intéressant pour nous quand même. ;-) Comme si on avait pas déjà assez de livre "adulte" à lire.
Il me tente depsui longtemps!
RépondreSupprimer@ Phooka : Alors profites de sa sortie en poche.
RépondreSupprimerCa a l'air bien sympa ma foi, faudrait que j'essaye de le trouver, à l'occasion, même si les bouquins jeunesse ne sont pas trop ma tasse de thé !
RépondreSupprimerIl est sur ma PAL je le lirai bientôt !
RépondreSupprimer@ Shaya : Ca se lit très bien pour de la Jeunesse, moi qui suit plutôt rétif voir allergique à ce qui peut passer dans ce rayon.
RépondreSupprimer@ Lune : Bonne lecture alors! ;-)
Un très chouette livre !
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