Cela faisait des années que je voulais lire "Terremer", mais je dois bien avouer que ne supportant pas les illustration de Paternoster, j'avais préférer attendre que Le Livre de Poche change d'illustration. Aussitôt fait, j'ai commandé mon livre et c'est l'occasion d'une lecture commune au Cercle d'Atuan qui m'a permis de lire les trois romans inclus dans ce livre.
+++ La quatrième de couverture +++
Ici, il y a des dragons. Il y a des enchanteurs,
une mer immense et des îles. Ged, simple gardien de chèvres sur l'île
de Gont, a le don. Il va devenir au terme d'une longue initiation, en
traversant nombre d'épreuves redoutables, le plus grand sorcier de
Terremer, l'Archimage. Ce volume réunit les trois premiers livres de
Terremer, Le Sorcier de Terremer, Les Tombeaux d'Atuan et L'Ultime
Rivage, dans une traduction soigneusement révisée et complétée par
Patrick Dusoulier. Le cycle de Terremer a inspiré le splendide film
d'animation de Goro Miyazaki, Les Contes de Terremer.
+++ Mon avis +++
Du peu que j'ai lu actuellement de Le Guin, nouvelles ou roman, j'été conquis. Donc autant continuer, non ? Comme écrit plus haut, n'étant pas fan des illustrations de Paternoster, je suis bien heureux qu'une nouvelle couverture soit disponible. On a quand même perdu en qualité avec Paternoster comparé à Siudmak. Bon maintenant avec Alain Brion c'est très classique, mais c'est déjà bien mieux que Paternoster.
Par ailleurs, ma lecture de "Morwenna" (de Jo Walton) m'a décidément redonné envie de lire du Le Guin, sans parler de cette aubaine : une lecture commune en juin au Cercle d'Atuan. Alors hop, c'était emballé et la lecture entamée avec un plaisir à différents niveaux.
Urusla Le Guin est une grande dame de la SF. On garde trop souvent en mémoire les auteurs masculins, oubliant peut-être que des dames ont aussi écrit de superbes récits de littérature de l'imaginaire. Ursula Le Guin a brillé en SF avec son cycle de l'Ekumen mais elle a aussi livré un superbe cycle précurseur de la fantasy avec "Terremer".
Terrmer est un univers de fantasy finalement très classique. Rien d'étrange à cela vu que ces textes ont été écrits à une période qui voit encore les prémices de la fantasy actuelle : 1968. Enfin, on a déjà passé les grands fondateurs car "Le Seigneur des Anneaux" a déjà paru mais il faut bien avouer qu'à cette période là, c'est la SF qui fait recette et pas la fantasy. Aujourd'hui la balance a changée. Terremer est donc un monde relativement classique mais il a pour originalité d'être presque entièrement maritime car constitué d'un archipel de multiples îles de tailles très différentes. Rien que ce décor, moi cela me donnait déjà envie. Allez savoir pourquoi.
"Le sorcier de terremer" est le premier roman de cette intégrale qui fait 700 pages au total. Un récit très classique où l'on va suivre l'émergence d'un mage exceptionnel : Ged ou Epervier. Au vu d'aujourd'hui, ce genre de roman d'appentissage est du vu, déjà vu et revu. Rien de neuf sous le soleil. Cependant, c'est sans compter sur la plume de Ursula Le Guin. Cette auteure est une réelle conteuse qui transcrit son histoire dans un style très proche du conte ou de l'épopée. La rythmique de l'histoire est assez lente, ne vous attendez pas à des combats époustouflants à l'épée, ni de sort incroyablement cinématographique. Non, Le Guin nous offre ici un conte, et cette manière de raconter se retrouve dans les trois textes qui suivent. Certains lecteurs décrocheront sans doute car pour eux il manquera un souffle épique et nerveux, mais d'autres comme moi seront portés par le verbe lent, le phrasé agréable et la rythmique contemplative de l'auteure. Cette manière de raconter permet plus facilement d'amener aussi le lecteur à réfléchir à certaines situations auxquelles font face les personnages. En regards de tout cela, la fantasy de Le Guin est à la fois très classique et en même temps à contre-courant de tout ce que l'on lit aujourd'hui. Pour revenir au récit, Epervier devra faire face à une force obscure qui le confrontera au final à lui-même. Sorte de combat qui prouvera que la magie en soit ni n'est mal ni mauvaise, elle est les deux à la fois. Tout dépend de ce que l'on en fait.
Un chouette texte qui se lit très agréablement malgré son côté très classique de quête initiatique. Le style de Ursula Le Guin m'a littéralement happé !
Avec "Les tombeaux d'Atuan" on change de narrateur et d'île. Nous sommes sur l'île d'Atuan et Tenar est la prêtresse éternellement réincarnée. Arrachée de sa famille petite, elle a grandit au temple où elle devra devenir la nouvelle grande prêtresse. Conditionnée depuis son plus jeune âge, certaines questions s'immiscent néanmoins en elle, quelque chose se fragmente, surtout depuis l'arrivée d'un étrange personnage dans le labyrinthe des tombeaux d'Atuan.
Ce récit est résolument plus noir que le précédent et est selon moi le meilleur des trois textes de cette intégrale. Distillant une atmosphère étouffante de noirceur, Le Guin a réussi à me plonger dans une histoire presque angoissante. Par ailleurs, ce récit est aussi l'histoire d'une émancipation, celle d'une femme qui cherche sa liberté ! J'aime beaucoup cela et le mélange de ces deux points font de ce texte un roman très réussi.
"L'ultime rivage" est pour moi le moins bon des trois récits. Je n'ai pas bien réussi à m’immerger dedans. Dans ce roman, Ged/Epervier est archimage maintenant et presque un "vieux" sage. Sur Terremer la magie semble disparaître, Epervier se mettra donc en quête pour résoudre se problème, accompagné du jeune et futur roi Arren.
Un récit très lent, qui m'a peu intéressé je dirais mais qui possède quelques beaux moments comme par exemple cette rencontre du peuple de l'eau qui vit sur des radeaux dérivant au gré des courants des océans. Ainsi que certains beaux paragraphes qui offrent de belles discussions entre Ged et Arren, amenant le récit dans une quête presque philosophique.
Au final, "Terremer" est un très bon livre. Tout n'est pas du même niveau mais la qualité est au rendez-vous. Par ailleurs, avec ce cycle, Ursula Le Guin se montre précurseur en fantasy, offrant un certain classicisme dans le récit mais très originale, encore aujourd'hui, dans la manière de raconter son histoire. "Terremer" est donc un cycle plus que recommandable, indispensable même crieront certains. Toujours est-il que j'ai passé un excellent moment et je continuerai à lire du Le Guin. Sans parler de mon envie de voir "Les contes de Terremer" adapté par la fils Miyazaki.
Par ailleurs, ma lecture de "Morwenna" (de Jo Walton) m'a décidément redonné envie de lire du Le Guin, sans parler de cette aubaine : une lecture commune en juin au Cercle d'Atuan. Alors hop, c'était emballé et la lecture entamée avec un plaisir à différents niveaux.
Urusla Le Guin est une grande dame de la SF. On garde trop souvent en mémoire les auteurs masculins, oubliant peut-être que des dames ont aussi écrit de superbes récits de littérature de l'imaginaire. Ursula Le Guin a brillé en SF avec son cycle de l'Ekumen mais elle a aussi livré un superbe cycle précurseur de la fantasy avec "Terremer".
Terrmer est un univers de fantasy finalement très classique. Rien d'étrange à cela vu que ces textes ont été écrits à une période qui voit encore les prémices de la fantasy actuelle : 1968. Enfin, on a déjà passé les grands fondateurs car "Le Seigneur des Anneaux" a déjà paru mais il faut bien avouer qu'à cette période là, c'est la SF qui fait recette et pas la fantasy. Aujourd'hui la balance a changée. Terremer est donc un monde relativement classique mais il a pour originalité d'être presque entièrement maritime car constitué d'un archipel de multiples îles de tailles très différentes. Rien que ce décor, moi cela me donnait déjà envie. Allez savoir pourquoi.
"Le sorcier de terremer" est le premier roman de cette intégrale qui fait 700 pages au total. Un récit très classique où l'on va suivre l'émergence d'un mage exceptionnel : Ged ou Epervier. Au vu d'aujourd'hui, ce genre de roman d'appentissage est du vu, déjà vu et revu. Rien de neuf sous le soleil. Cependant, c'est sans compter sur la plume de Ursula Le Guin. Cette auteure est une réelle conteuse qui transcrit son histoire dans un style très proche du conte ou de l'épopée. La rythmique de l'histoire est assez lente, ne vous attendez pas à des combats époustouflants à l'épée, ni de sort incroyablement cinématographique. Non, Le Guin nous offre ici un conte, et cette manière de raconter se retrouve dans les trois textes qui suivent. Certains lecteurs décrocheront sans doute car pour eux il manquera un souffle épique et nerveux, mais d'autres comme moi seront portés par le verbe lent, le phrasé agréable et la rythmique contemplative de l'auteure. Cette manière de raconter permet plus facilement d'amener aussi le lecteur à réfléchir à certaines situations auxquelles font face les personnages. En regards de tout cela, la fantasy de Le Guin est à la fois très classique et en même temps à contre-courant de tout ce que l'on lit aujourd'hui. Pour revenir au récit, Epervier devra faire face à une force obscure qui le confrontera au final à lui-même. Sorte de combat qui prouvera que la magie en soit ni n'est mal ni mauvaise, elle est les deux à la fois. Tout dépend de ce que l'on en fait.
Un chouette texte qui se lit très agréablement malgré son côté très classique de quête initiatique. Le style de Ursula Le Guin m'a littéralement happé !
Avec "Les tombeaux d'Atuan" on change de narrateur et d'île. Nous sommes sur l'île d'Atuan et Tenar est la prêtresse éternellement réincarnée. Arrachée de sa famille petite, elle a grandit au temple où elle devra devenir la nouvelle grande prêtresse. Conditionnée depuis son plus jeune âge, certaines questions s'immiscent néanmoins en elle, quelque chose se fragmente, surtout depuis l'arrivée d'un étrange personnage dans le labyrinthe des tombeaux d'Atuan.
Ce récit est résolument plus noir que le précédent et est selon moi le meilleur des trois textes de cette intégrale. Distillant une atmosphère étouffante de noirceur, Le Guin a réussi à me plonger dans une histoire presque angoissante. Par ailleurs, ce récit est aussi l'histoire d'une émancipation, celle d'une femme qui cherche sa liberté ! J'aime beaucoup cela et le mélange de ces deux points font de ce texte un roman très réussi.
"L'ultime rivage" est pour moi le moins bon des trois récits. Je n'ai pas bien réussi à m’immerger dedans. Dans ce roman, Ged/Epervier est archimage maintenant et presque un "vieux" sage. Sur Terremer la magie semble disparaître, Epervier se mettra donc en quête pour résoudre se problème, accompagné du jeune et futur roi Arren.
Un récit très lent, qui m'a peu intéressé je dirais mais qui possède quelques beaux moments comme par exemple cette rencontre du peuple de l'eau qui vit sur des radeaux dérivant au gré des courants des océans. Ainsi que certains beaux paragraphes qui offrent de belles discussions entre Ged et Arren, amenant le récit dans une quête presque philosophique.
Au final, "Terremer" est un très bon livre. Tout n'est pas du même niveau mais la qualité est au rendez-vous. Par ailleurs, avec ce cycle, Ursula Le Guin se montre précurseur en fantasy, offrant un certain classicisme dans le récit mais très originale, encore aujourd'hui, dans la manière de raconter son histoire. "Terremer" est donc un cycle plus que recommandable, indispensable même crieront certains. Toujours est-il que j'ai passé un excellent moment et je continuerai à lire du Le Guin. Sans parler de mon envie de voir "Les contes de Terremer" adapté par la fils Miyazaki.
+++ Mais
encore +++
Lecture effectuée dans le cadre du Cercle d'Atuan : Le Hit Parade du Cercle d'Atuan
N'hésitez pas à aller lire les avis de mes camarades de lecture.
"Terremer" - Ursula K. Le Guin
Reviewed by Julien le Naufragé
on
samedi, juillet 19, 2014
Rating:
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerJ'ai l'intention de le lire pour le challenge de Cornwall, par contre j'ai peur qu'il y ait un côté jeunesse trop prononcé. Vu mes dernières lectures, ce n'est pas ce qui me réussit le plus ;)
RépondreSupprimerOn ne lit et on ne parle jamais assez de Ursule Le Guin :)
RépondreSupprimer@ Plume : C'est plus de l'ordre du conte et de l'épopée que de la jeunesse.
RépondreSupprimer@ Vert : Assez d'accord.