"Sansalina" de Nicolas Jaillet

Ça fait tout de même plaisir de se lire un polar de temps à autres. Certes, ce n'est pas ce qui se trouve le plus sur ce blog mais avec un peu de chance, on en trouvera plus en 2011. En tout cas, la lecture de "Sansalina" était une lecture très agréable.


+++ La quatrième de couverture +++

Pablo Zorfi va mal. Son quotidien n'est que meurtres, enlèvements et trahisons. Dans le Mexique des années 20, les bordels tournent à fond, loin de la poussière et des Pancho Villa moustachus. L'enfant des rues de Sansalina est maintenant le maître de la ville. Mais il est devenu mauvais comme un crotale. Ses meilleurs amis le terrorisent. Il n'a qu'une solution pour se convaincre qu'il a encore un avenir : revoir Dolores. Toucher sa peau. La jeune femme respire la liberté. Personne ne lui dicte ce qu'elle doit faire. Elle a oublié Sansalina, sa violence et ses hommes. Dolores aussi avait un rêve d'enfant, pour lequel elle a tout sacrifié. Elle a fondé une bibliothèque. Le jour où ce rêve explose comme une vulgaire boîte d'allumettes, c'est un autre combat qui s'engage.


+++ Mon avis +++

Ce n'est peut-être pas le meilleur polar que j'ai lu de ma vie, mais comme tout livre du genre, cela se lit vite et bien. On se laisse embarquer facilement, et ni vu ni connu on se retrouve dans un autre pays, le Mexique, et un autre temps, les années 20. Pari réussi donc pour ce livre, car on se laisse très vite emporter par le tourbillon noir.

Aventures de truands mexicains oblige, on se les imagine avec des belles moustaches et un soleil de plomb au-dessus de la tête. Le tout avec des airs de dur à cuire et des regards de pistoleros. Bref de quoi se plonger dans un autre univers que le polar US. Ce n'est pas pour déplaire, car on sort du coup de l'ambiance polar noire qu'un film du genre peu laisser penser. On retrouve presque une ambiance de western du coup avec la musique de Sergio Leone en fond sonore Évidemment, tous les ingrédients sont là : les truands mexicains, les petites villes ensoleillées et sèches livrées aux mains des gangsters de l'époque et du coin, les prostituées au caractère trempée, etc. C'est violent, mais pas tant par les actes, les meurtres étant finalement rares, que par l'ambiance qui transpire de ce livre. C'est noir, sans espoir et sans issues! On se rend vite compte que cela ne finira pas en happy end, mais est-ce bien ce que l'on attend de ce genre de livre? Évidemment non!

Le style de Nicolas Jaillet est assez incisif, avec un phrasé court et percutant, ne se perd ant pas en périphrases inutiles. Et pourtant, il arrive à nous offrir une ambiance noire des plus crédible, alternant tout au long de son livre entre passé et présent, voyageant ainsi entre la jeunesse de ces truands et leur vie et décadence actuelle sur un décor original : le Mexique du début du 20ème siècle.

Au final un livre sympathique, peut-être pas révolutionnaire mais qui profite d'un cadre original et d'un traitement de l'histoire bien trouvé. Un livre qui vous donnera de la distraction, du dépaysement, et quelques heures sombres pour une fin de soirée. Tout ce que l'on peut espérer d'un polar quoi!


+++ Mais encore +++

Je tiens à remercier les éditions Folio pour ce partenariat et je vous invite à faire un tour sur le sympathique site Folio Policier.

Le livre sur Livraddict et sur Babelio.


+++ Le livre +++
  • Poche: 294 pages
  • Editeur : Editions Gallimard (18 novembre 2010)
  • Collection : Folio Policier
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"Sansalina" de Nicolas Jaillet "Sansalina" de Nicolas Jaillet Reviewed by Julien le Naufragé on lundi, décembre 27, 2010 Rating: 5

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